Quand les Européens découvraient l'Afrique intérieure : Afrique occidentale, vers 1795-1830 Olivier Grenouilleau
Résumé
Si les premiers contacts d'Européens avec les habitants de l'Afrique noire ont eu lieu dès le XVIème siècle, ils n'ont été qu'épisodiques jusqu'aux débuts de la traite négrière à la fin du XVIIème siècle. Les traficants de chair humaine, ensuite, ne se donnèrent évidemment pas la peine de connaître les gens qu'ils razzaient et expédiaient en Amérique pour en faire des esclaves. C'est assez tard, sous l'influence des premiers « amis des Noirs » d'Europe, et aussi sous celle de la soif de connaissance qui s'était emparée du siècle des Lumières que se mirent en place, à la toute fin du XVIIIème siècle et au début du suivant, un grand mouvement d'exploration à l'intérieur de l'Afrique et non plus seulement sur les côtes. Les animateurs de ce mouvement, principalement français et anglais, ne sont donc pas animés par l'esprit de lucre, et ce sont seulement leurs successeurs du milieu et de la fin du XIXème siècle qui verront l'Afrique comme un continent à coloniser. Les récits de ces voyageurs-là constituent les meilleurs documents sur ce que l'on pourrait appeler la première rencontre. Tous ne sont pas racistes, loin de là, beaucoup sont antiesclavagistes, certains montrent de la sympathie pour les gens qu'ils visitent.
- Auteur :
- Pétré-Grenouilleau, Olivier (1962-....)
- Éditeur :
- Paris, Tallandier, DL 2017
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Mots-clés :
- Description du livre original :
- 1 vol. (348 p.) : ill. ; 22 cm
- ISBN :
- 9791021003354.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Avertissement
- CHAPITRE PREMIER. Enjeux d’une relecture
- Un moment crucial dans l’histoire des représentations de l’Afrique
- Du contexte, ou de la question du « précolonial »
- Ni croisade héroïque, ni impérialisme : une rencontre à hauteur d’hommes
- Notes
- PREMIÈRE PARTIE. AMBITIONS ET RÉALITÉS : DE LA SCIENCE AUX REPRÉSENTATIONS
- CHAPITRE II. Une objectivité affichée
- Un souci de méthode
- Le milieu naturel, entre obstacle, élément de géographie et paysage
- Quand il faut plus craindre les insectes que les bêtes féroces
- Les hommes ou la mise à distance du sensationnel
- Notes
- CHAPITRE III. L’épreuve du quotidien : des familiers aux peuples
- Les familiers
- D’obligatoires et tyranniques intermédiaires : rois et chefs locaux
- Les femmes
- Le passage à la généralisation
- Pays des « Maures », pays des « Nègres » : une limite de « géographie morale »
- Notes
- CHAPITRE II. Une objectivité affichée
- DEUXIÈME PARTIE. ENTRE ANTHROPOLOGIE ET INVENTAIRE DES RESSOURCES
- CHAPITRE IV. Contours de civilisations
- Se nourrir, se vêtir, habiter
- Parler, croire, apprendre
- Formes et détenteurs du pouvoir
- Des « histoires » et une Histoire marquées par la guerre et l’instabilité
- Notes
- CHAPITRE V. Économie : un inventaire en quête d’avenirs
- Capacités productives et niveau technique de l’agriculture
- Une vie commerciale intense, mais handicapée par des facteurs naturels et humains
- Un potentiel… dont la mise en valeur apparaît encore lointaine
- Notes
- CHAPITRE IV. Contours de civilisations
- TROISIÈME PARTIE. DES FACTEURS D’INGÉRENCE ?
- CHAPITRE VI. Traite et esclavage peuvent-ils disparaître ?
- Traite atlantique : prudence affichée
- Des Maures et de la traite
- Dénonciation de la guerre, ambiguïtés de l’image de l’esclavage et de l’esclave
- Peut-on en finir avec un esclavage interne si prégnant ?
- Notes
- CHAPITRE VII. Le Blanc ou la construction d’une image
- Une profonde méconnaissance
- Du pouvoir blanc et de son autovalorisation
- Lorsque les difficultés surmontées par les voyageurs conduisent à en faire des héros
- Notes
- CHAPITRE VI. Traite et esclavage peuvent-ils disparaître ?
- Épilogue
- Annexe
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