La littérature de jeunesse - Pour une théorie littéraire Nathalie Prince Jean Perrot (préf.)
 
  
  Résumé
Ce livre propose d'établir, pour la première fois, une théorie littéraire du genre. Après avoir envisagé une histoire de la littérature de jeunesse d'un point de vue comparatiste en reconsidérant le " sentiment de l'enfance ", cette étude complète aborde le problème du personnage et de ses figurations. Sont alors posés les éléments d'une poétique de la littérature de jeunesse issue de la contradiction essentielle au genre, pris entre un lectorat problématique - l'enfant qui ne lit pas, qui lit peu, ou qui lit mal - et un idéal poétique en constant renouvellement, en constante expérimentation et plein d'audace. De l'album au roman pour adolescents en passant par la bande dessinée et les grands classiques, l'ouvrage donne les clefs majeures d'analyse du genre.
- Auteur :
- Prince, Nathalie
- Contributeur :
- Perrot, Jean
- Éditeur :
- Paris, Armand Colin, 2010
- Collection :
- U
- Genre :
- Manuel
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (240 p.)
- ISBN :
- 9782200351724.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Préface
- La littérature 
 de jeunesse
 ou le grand livre
 des paradoxes- Le nom- Quelle destination ?
- Quelle jeunesse ?
- Quel corpus ?
- Quel talent ?
- Stat rosa pristina nomine, nomina nuda tenemus
 
- La chose- De la littérature du non-texte
- L’objeu livre
 
- La valeur- Petite littérature
- Instruire ou amuser- Médiocrités éditoriales
 
 
 
- Le nom
- Chapitre I Histoire éditoriale 
 et sentiment de l’enfance- Introduction
- Genèse de la littérature de jeunesse- Éclosion du sentiment de l’enfance
- Quelques textes destinés 
 et d’autres qui ne le sont pas
- Œuvres doubles
- La « télémacomanie »
 
- La veine pédagogique- John Locke : l’enfant comme page blanche
- « L’histoire d’une longue oppression » : 
 les livres que les enfants ne lisent pas- John Newbery : pour ou contre la littérature de jeunesse ?
- La mort des fées
- L’exotisme puritain
- Du poids de l’Eglise
 
 
- Inversion conceptuelle et littéraire 
 de l’enfance : vers la modernité- Jean-Jacques Rousseau : l’enfant est un autre
- L’enfance rêvée des romantiques- La fabrique du merveilleux en Allemagne et au Danemark
- L’esprit de fantaisie en France et en Angleterre
 
- La deuxième moitié du XIXe siècle : 
 l’heure du tournant- La leçon de goût d’Hetzel
- Un essor éditorial
- Quand l’enfant devient personnage
 
 
- La libération des enfants - La belle au bois dormant va-t-elle se réveiller ?
- Mickey la souris contre le Père Castor
- Le renouveau des années soixante-dix
- Quelques audaces contemporaines. Nouvel âge d’or ?- La question de l’indicible
- L’omnilittérature de jeunesse : intertextualité, intericonicité
- La culture de jeunesse
- Le jeu parodique et la mythologie de l’enfance
 
 
- Sentiment de l’enfance comme principe 
 problématique d’une histoire de la littérature de jeunesse : essai d’autocritique- Surprises problématiques
- Mise en cause du principe
- Conséquences pour la littérature de jeunesse
 
- Petite dialectique historique de la littérature 
 de jeunesse, ou pour une nouvelle façon
 de poser le concept de « lutte des classes »- Instruire en amusant
- Le plaisir, tout simplement
- Instruire le plaisir
 
 
- Chapitre II Les ambiguïtés 
 du personnage- Introduction
- Théories et paradoxes du personnage 
 dans la littérature de jeunesse- Les théories classiques du personnage : 
 le « cas » du personnage dans l’histoire littéraire- Mimesis
- Identification psychologique et morale
- Fonctionnaliste
 
- Les incarnations paradoxales du personnage 
 dans la littérature de jeunesse- Psychologiste
- Anti-mimesis
- Lectorale- Esthétiques du personnage
- Les compétences
- Les présupposés
 
 
- Deux stéréotypes de la littérature d’enfance : 
 l’animal et l’enfant- L’animal comme personnage
- L’enfant ou l’adolescent comme personnage
- Alice libératrice
- Animisme
- Deux exemples paradigmatiques d’enfants-personnages : 
 Blondine et Peter Pan- Blondine, ou sept ans de réflexion
- Peter Pan : l’enfant qui ne voulait pas grandir
 
 
- Pinocchio , ou comment devenir personnage- Inversion : « Ce n’est pourtant pas ce morceau de bois qui pleure 
 et crie comme un enfant ! »
- Un personnage immanentisé
- L’odyssée de Pinocchio
 
- Inversion : « Ce n’est pourtant pas ce morceau de bois qui pleure 
 
- Les théories classiques du personnage : 
- Le rôle et la valeur du personnage 
 dans la littérature d’enfance et de jeunesse- Le personnage sous-signifiant
- Le personnage sursignifiant : l’étoffe des petits héros- Le nom et les variations onomastiques
- Mythe et contre-mythe
 
- La machine personnage
 
- Fonction exemplaire du personnage- Le personnage fait leçon
- Les enfants sont-ils de petits personnages modèles ?
- La persistance du personnage
- Vers une métaphysique du personnage : 
 le personnage terrible
 
 
- Chapitre III Questions de poétique- Introduction
- De la double lecture, ou la poétique 
 des moins de dix ans- Un drôle de lecteur- Compétences
- Incompétences
 
- Phénoménologie de la lecture- Du non-livre au sens du livre : Mylène la baleine
- Le concept de dual addressee
- Le complexe du boa
- La duplicité des lectures
- L’envol de la coccinelle
- Contre la lecture silencieuse
 
- Poétique du clin d’oeil
- Niveaux de lecture : la lecture critique 
 du livre de jeunesse
- Le « lisant » : ce grand enfant
 
- Un drôle de lecteur
- Écriture simple- La simplification
- L’oralité- Poétique du balbutiement
- L’oralité narrative- Oralité et réitération
- Oralité et redoublement
- Oralité et transcription
- Oralité et répétition
- Oralité et narration
- Oralité et iconicité
 
 
- Le support- Le support réinventé
- Le livre illisible de Bruno Munari
- Lire autrement : Plouf ! et Luchien
 
- L’image et l’album- Illustration et complémentarité iconotextuelle
- Hypericonicité
- Hétérogénéité iconotextuelle
- Double lecture
- Je me marierai avec Anna de Thierry Lenain et Mireille Vautier
 
 
- Le Jeunisme littéraire 
 ou comment rajeunir la littérature- Poétique du non-sens : entre Poros et Penia- Poros
- Penia
 
- Épuration
- Stéréotypologie
- Métaphysique
- Littérature de second degré et subversion
- Peterpanisme poétique
- Petit traité de patatralogie
 
- Poétique du non-sens : entre Poros et Penia
 
- Conclusion générale
 Une danseuse
 avec des chaînes
- Annexes
 Penser et repenser
 la littérature de jeunesse : petite anthologie critique- Montaigne, De l’institution des enfants, Livre II des Essais 
 [chapitre 26], paru dans l’édition de 1580
 (et vraisemblablement écrit à cette période).
- La Fontaine, préface des Fables, Paris, Barbin et Thierry, 1668.
- John Locke, Quelques pensées sur l’éducation [Some Thoughts 
 Concerning Education, 1693], traduit de l’anglais par G. Compayré, Paris, Vrin, 2007, p. 278-279.
- Charles Perrault, préface des Contes en vers 
 [ajoutée au manuscrit de 1695 pour diffusion privée
 à la Cour de Louis XIV].
- Jean-Jacques Rousseau, Emile ou de l’éducation 
 [Amsterdam, Jean Néaulme, 1762, Livre II]
- Hans Christian Andersen, préface aux Contes racontés 
 aux enfants [1837], traduit du danois par Régis Boyer,
 Paris, Gallimard, 1992, p. 3 et 4.
- Pierre-Jules Hetzel, notice préliminaire aux Fables de Florian, 
 illustrées par J.J. Grandville, Paris, J.-J. Dubochet, 1842,
 p. V et VI.
- Louis Desnoyers, préface aux Mésaventures 
 de Jean-Paul Choppart pour la réédition par Hetzel en 1865,
 illustrée par H. Giacomelli : « Sur les livres destinés
 spécialement à la jeunesse ».
- Zénaïde Fleuriot, Bigarrette, Paris, Lahure, 1875.
- Paul Célières, Les mémorables aventures du docteur J.-B. Quiès, 
 illustré par F. Lix, Paris, A. Hennuyer, s.d. [circa 1880].
- Anatole France, « à madame D*** », dans le Livre de Suzanne, 
 dans Le Livre de mon ami [Paris, Hachette, 1885].
- Lewis Carroll, préface de Sylvie et Bruno [Sylvie and Bruno, 
 illustré par Harry Furniss, Londres, Macmillan, 1889],
 traduit de l’anglais par Fanny Deleuze, Paris, Laffont, « Bouquins », tome II, 1989.
- Lyman Frank Baum, préface au Magicien d’Oz 
 [The Wonderful Wizard of Oz, Chicago, George M. Hill Company, 1900], traduit de l’anglais par Yvette Métral [1979],
 Paris, Castor Poche, 1995.
- Jean Lorrain, préface aux Princesse d’ivoire et d’ivresse, Paris, Ollendorff, 1902.
- James Matthew Barrie, chapitre 2, « Peter Pan », 
 Peter Pan dans les jardins de Kensington [1906],
 récit tiré du Petit oiseau blanc [Little White Bird, 1902],
 Paris, Corentin, 1993, p. 25, 26, 27 et 28 :
- Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants 
 et quelques histoires racontées [How to tell Stories to Children
 and some Stories to Tell, George G., 1910],
 traduit de l’anglais par Elisée Escande,
 Paris, Fernand Nathan, [1911] 1930, p. 37-39.
- Louis Pergaud, préface à La guerre des boutons. Roman 
 de ma douzième année, Paris, Mercure de France, 1912.
- Abel Bonnard, « Les contes » dans Le Figaro 
 du 17 décembre 1912.
- Remy de Gourmont, « En lisant Robinson » dans Pendant 
 la guerre. Lettres pour l’Argentine, Mercure de France, 1917.
- Gaston Chérau, préface de Jacques Petitpont, roi de Madagascar (texte illustré par H. Avelot), Paris, J. Ferenczi et fils, 1928.
- Paul Hazard, « Il faut habituer les enfants à considérer le livre 
 comme inséparable de leur vie », dans Nouvelles littéraires,
 17 avril 1937.
- Paul Faucher, « La mission éducative des albums 
 du père Castor », L’école nouvelle française, n° 87, avril 1961.
- J. R. R. Tolkien, Faërie [On Fairy-Stories, dans Tree and Leaf, London, George Allen and Unwin, 1964] dans J.R.R. Tolkien, Faërie et autres textes, traduit de l’anglais par Francis Ledoux (1974), Paris, Christian Bourgois, 2003, p. 102-103 et p. 105.
- Pierre Gripari, préface des Contes de la rue Broca, Paris, 
 Hachette, 1966.
- Michel Butor, « Lectures de l’enfance », Répertoire III, Paris, 
 Minuit, 1968, p. 259-260.
- Michel Tournier, entretien du 25 mai 1994 
 avec Sandra L. Beckett dans De grands romanciers
 écrivent pour les enfants, Paris, Presses de l’Université
 de Montréal, 1997, p. 273 à 289.
- Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes des fées 
 [The Uses of Enchantment. The Meaning and Importance
 of Fairy Tales, New York, Knopf, 1976], traduit de l’anglais
 par Théo Carlier, Paris, Robert Laffont, 1976, p. 14, 15 et 16.
- Bruno Munari, extrait de Da cosa nasce cosa [Laterza, 1985], 
 traduit par Annie Pissard-Mirabel dans La revue des livres
 pour enfants, n° 110, 1986.
- Elzbieta, L’enfance de l’art [1997], Editions du Rouergue, 
 2005, p. 38.
 
- Montaigne, De l’institution des enfants, Livre II des Essais 
- Bibliographie- Ouvrages et articles 
 consacrés à la littérature d’enfance et de jeunesse- Approches générales
- Approches historiques 
 et catalogues
- Ouvrages plus spécifiquement 
 pédagogiques, didactiques,
 liés aux sciences de l’éducation ou relevant de l’analyse psychologique ou des impressions d’auteurs
- Approches par genres- L’album et l’image
- Le conte et la culture 
 de tradition orale
- Le roman
 
- Les cycles et les séries- La bande dessinée
- Le théâtre
 
- Études sur auteurs et illustrateurs
 
- Critique littéraire générale et ouvrages de culture 
 générale
 
- Ouvrages et articles 
- Table des illustrations

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