Ton absence n'est que ténèbres Jón Kalman Stefansson
Résumé
Un homme se retrouve dans une église, quelque part dans les fjords de l'ouest, sans savoir comment il est arrivé là, ni pourquoi. C'est comme s'il avait perdu tous ses repères. Quand il découvre l'inscription « Ton absence n'est que ténèbres » sur une tombe du cimetière du village, une femme se présentant comme la fille de la défunte lui propose de l'amener chez sa sœur qui tient le seul hôtel des environs. L'homme se rend alors compte qu'il n'est pas simplement perdu, mais amnésique : tout le monde semble le connaître, mais lui n'a aucune souvenir ni de Soley, la propriétaire de l'hôtel, ni de sa sœur Runa, ou encore d'Aldis, leur mère tant regrettée. Petit à petit, se déploient alors différents récits, comme pour lui rendre la mémoire perdue, en le plongeant dans la grande histoire de cette famille, du milieu du 19ème siècle jusqu'en 2020. Aldis, une fille de la ville revenue dans les fjords pour y avoir croisé le regard bleu d'Haraldur ; Pétur, un pasteur marié, écrivant des lettres au poète Hölderlin et amoureux d'une inconnue ; Asi, dont la vie est régie par un appétit sexuel indomptable ; Svana, qui doit abandonner son fils si elle veut sauver son mariage ; Jon, un père de famille aimant mais incapable de résister à l'alcool ; Pall et Elias qui n'ont pas le courage de vivre leur histoire d'amour au grand jour ; Eirikur, un musicien que même sa réussite ne sauve pas de la tristesse - voici quelques-uns des personnages qui traversent cette saga familiale hors normes. Les actes manqués, les fragilités et les renoncements dominent la vie de ces femmes et hommes autant que la quête du bonheur. Tous se retrouvent confrontés à la question de savoir comment aimer, et tous doivent faire des choix difficiles.Ton absence n'est que ténèbres frappe par son ampleur, sa construction et son audace : le nombre de personnages, les époques enjambées, la puissance des sentiments, la violence des destins - tout semble superlatif dans ce nouveau roman de Jón Kalman Stefánsson....
- Auteur :
- Stefánsson, Jón Kalman (1963), Auteur du texte
- Contributeur :
- Boury, Eric (1967), Traducteur
- Éditeur :
- Paris, Grasset, 2021
- Collection :
- En lettres d'ancre
- Genre :
- Roman
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (608 p.) ; 21 cm
- ISBN :
- 9782246827993.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- RACONTE MON HISTOIRE POUR M’AIDER À RETROUVER MON NOM, OU BIEN, EN D’AUTRES TERMES : LE PREMIER ÉCUEIL
- IL SE TROUVE TOUJOURS UNE CONSOLATION
- MÊME LES DÉFUNTS SOURIENT, ET MOI, JE SUIS VIVANT
- LES DÉFUNTS PERDENT-ILS LEURS NOMS SI NOUS NE RACONTONS PAS LEUR HISTOIRE ? RACONTE MON HISTOIRE POUR M’AIDER À RETROUVER LE MIEN
- AINSI DÉBUTE DONC NOTRE PREMIÈRE HISTOIRE
- IT’S ALL OVER NOW, BABY BLUE – EST-CE MATURITÉ OU MANQUE DE COURAGE QUE DE SE RÉSOUDRE À SON DESTIN ?
- OÙ ALLER LORSQU’ON A CESSÉ DE PENSER – VINGT POÈMES D’AMOUR, PLUS UN SUR LA FEMME DU LIEUTENANT
- EST-CE QU’ON T’A DÉJÀ DIT QUE TU AS DES YEUX D’UN BLEU INCROYABLE ?
- LES AURORES BORÉALES, DIEU EST UN FUMEUR DE HASCH
- QUEL GENRE DE PERSONNE SUIS-JE ?
- QUELQU’UN TIRE À LA CARABINE SUR UN CAMION, UN HOMME DIPLÔMÉ EN LITTÉRATURE VEND DES PALES DE RÉACTEURS, DES RÉFUGIÉES SYRIENNES CUISINENT DES PLATS À SE DAMNER
- LES SEULS MOTS QUI COMPTENT
- CE QUE NOUS VIVONS, CE QUE NOUS INVENTONS
- JE M’APPELLE ROBERT DESNOS, JE SAIS QU’IL EN COÛTE DE DEMANDER DE L’AIDE, MAIS CONSOLEZ-VOUS, JE PORTE DES CHAUSSETTES DÉPAREILLÉES ET LA VIE EST UN CADRAN SOLAIRE
- UN QUAI DE GARE NOMMÉ NOSTALGIE : ET LE TRAIN EMPORTE TOUJOURS L’OBJET DE TON DÉSIR
- UNE JEEP REMPLIE DE CHIENS FRÉTILLANTS
- Y A-T-IL DES SOURIRES DE CLASSE INTERNATIONALE ?
- VOUS ÊTES TOUJOURS VOUS BIEN QU’ENTIÈREMENT DISSEMBLABLE – IL Y A ENCORE MALGRÉ TOUT DANS CET UNIVERS QUELQUES RAISONS DE RIRE
- JE SUIS DE BRUME ET DE TÉNÈBRES
- ÉTANT DÉFUNT, TU AS PARCOURU PLUS DE CHEMIN
- PARCE QU’ON NE SAURAIT RACONTER AUTREMENT
- CE SONT PEUT-ÊTRE LES ERREURS QUI REMETTENT LA VIE EN ORDRE
- CE N’EST PAS VRAIMENT UN EXEMPLE À SUIVRE QUE DE CONSOLER UN AMI EN LUI OFFRANT DE LA SOLITUDE ; UN SOIR DE FÉVRIER, MINUIT EN NOVEMBRE
- JE DIRAIS QUE LE LOMBRIC REFLÈTE LA PENSÉE DIVINE
- IL N’Y A DONC RIEN D’AUTRE À FAIRE DANS CES CONDITIONS QUE DE PERDRE LA RAISON
- ET OÙ VAS-TU DONC COMME ÇA ?
- QUE NOUS VAUT L’HONNEUR ?
- ET APRÈS ? FRANCHEMENT, QUELLE ÉPOQUE !
- LA MORT NE TE DÉÇOIT JAMAIS
- PUIS ELLE SORT DANS LA LUMIÈRE
- COMMENT LAISSER DERRIÈRE SOI LES TÉNÈBRES
- MISS YOU, BABY, SOMETIMES ; L’HOMME A INVENTÉ LE DIABLE POUR ENDOSSER SES PÉCHÉS
- MÊME EN PLEIN SOLEIL, NOUS ABRITONS EN NOUS DES VALLÉES DE TÉNÈBRES – MAIS VOICI QU’ARRIVE MONSIEUR ÁSMUNDUR !
- LA NATURE PASSE SON TEMPS À LA SALLE DE SPORT, MAIS ON NE PEUT PAS ÉCOUTER JOHNNY CASH ET REGARDER SÉCHER SA TERRASSE EN BOIS SUR LA LUNE APRÈS L’AVOIR BADIGEONNÉE D’HUILE
- TOUT LE MONDE A BESOIN D’UN NOM, MÊME CEUX QUI DOIVENT DISPARAÎTRE
- SON RIRE : LES CHATOUILLIS DE DÉLICATS COLÉOPTÈRES
- EST-CE QUE TU AS LU HARRY POTTER, VU LE PLUS VIEIL ARBRE DE PARIS, LE SEXE EST-IL PLUS FATAL QUE LES MEURTRES ?
- OÙ EST PASSÉE TA PROMESSE DE NOUS ÉPARGNER LES DÉTAILS ?
- CHRONIQUES DE L’ENFER
- MISS YOU, BABY, SOMETIMES, PUIS ON VA MANIFESTER CONTRE LA SOLITUDE
- APPELEZ-MOI SNATI. OU BIEN : JE SUIS TELLEMENT HEUREUSE QUE TU SOIS VENU. JE NE TE LE PARDONNERAI JAMAIS
- LE TEMPS EST UN PISTOLET CHARGÉ, UN HIER QUI NE VIENT JAMAIS
- ICI, LE PRINTEMPS EST AUSSI TARDIF QU’EN ENFER, SEIGNEUR, CHÂTIE-MOI – JE SUIS TELLEMENT CONTENT D’ÊTRE VENU
- SOIS PRUDENT, MON AMOUR – LE PIRE, C’EST DE MOURIR SI LENTEMENT QU’ON S’EN REND À PEINE COMPTE
- ET IL N’Y A PAS MOYEN DE REVENIR EN ARRIÈRE
- ICI, LE PRINTEMPS EST AUSSI TARDIF QU’EN ENFER — PUIS ELLE SENT SON COCCYX QUI COMMENCE À LA DÉMANGER
- UN JOUR, IL A VOLÉ, UN JOUR, IL A COMMIS UN CRIME
- QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LES USAGES D’UNE CHAUSSETTE
- JAMAIS JE N’AI VU REGARD BRILLER AUTANT – MON MEMBRE A-T-IL JAMAIS ÉTÉ AUSSI FRINGANT ?
- LE FRÈRE DU DIABLE EST UN VIEUX LIBRAIRE DE COPENHAGUE
- CERTAINS SONT TELS LES POTEAUX D’UNE CLÔTURE, D’AUTRES CONCOCTENT DES COMPILATIONS POUR LA CAMARDE
- PEUT-ÊTRE VIT-ON À TOUTES LES ÉPOQUES EN MÊME TEMPS
- ON EST DEVENU TELLEMENT OBÉISSANT QUE C’EN EST UNE HONTE – PUIS NOUS AJOUTONS LOVE IN PARIS À LA COMPILATION DE LA CAMARDE
- CHACUN ÉTAIT PLONGÉ DANS SES PENSÉES, PUIS IL A ARRACHÉ LE BOUT DU CIGARILLO D’UN COUP DE DENTS
- LES POTEAUX DES CLÔTURES
- ALORS, J’AI RI COMME UNE GAMINE
- LA CORDE DE LA MÉLANCOLIE
- EST-CE QUE TOUT CELA SERAIT SIMPLEMENT DANS MA TÊTE ?
- ÇA VIENT, VOILÀ
- JE NE SAURAIS TOUT BONNEMENT ENVISAGER LA VIE SANS TOI
- PERSONNE N’A LE DROIT D’ASSASSINER L’AMOUR
- JE SAIS QU’IL NE SE PASSERA
- QUELLE ÉPOQUE ! AÏE, LA VOILÀ DÉJÀ ENGLOUTIE
- SI TU ES AMER, SOIS PLUTÔT SUAVE – MAIS CES MOMENTS, JE VEUX ET JE VAIS M’EN SOUVENIR, MÊME SI J’ATTEINS L’ÂGE DE CENT SOIXANTE-DIX ANS !
- DONNE-MOI LES TÉNÈBRES ET JE SAURAI OÙ TROUVER LA LUMIÈRE
- JE NE PEUX TOUT BONNEMENT PAS ENVISAGER LA VIE SANS TOI
- VOUS NE PRENEZ AUCUNE DÉCISION ET VOUS VOILÀ PARALYSÉ
- DÉSORMAIS, JE NE SAIS PLUS SI J’OSE ME RISQUER À VIVRE
- JUIN ET CERTAINES PHRASES EXPLIQUENT TOUT. À MOINS QU’ELLES N’EXPLIQUENT RIEN DU TOUT
- ELLE EST TELLEMENT MIGNONNE, MAIS QUE VEUX-TU QUE LE BON DIEU VIENNE FAIRE PAR ICI SUR LA LANDE, N’A-T-IL PAS ASSEZ DE TRAVAIL COMME ÇA DANS LES BASSES-TERRES ?
- PEUT-ÊTRE QUE LA PENSÉE DIVINE N’EST PAS SPÉCIALEMENT BELLE, EN TOUT CAS, ELLE PORTE DES CHAUSSURES NEUVES ET C’EST PLUS FACILE D’URINER SUR LES TOUFFES D’HERBE
- PAUVRE MONDE, FRANCHEMENT, OÙ VA-T-ON ?
- C’EST INDÉNIABLE : CERTAINS ONT PLUS D’ALLURE QUE D’AUTRES À CHEVAL
- LES CHEVAUX AIMENT VOIR DU PAYS : CORDIALEMENT, TON BIEN DÉVOUÉ
- SUR LE HARNACHEMENT DES CHEVAUX ET LA HUITIÈME MERVEILLE DU MONDE
- QUELQU’UN SE CHANGE EN ÉGLISE ET CEUX QUI TRIOMPHENT DE LA VANITÉ PEUVENT CONCEVOIR DE GRANDES PENSÉES
- LE DIABLE MARQUE UN POINT, IL LIT DANTE, L’OPPRESSION DES FEMMES, ET VOILÀ QU’ILS VONT ARRÊTER ÉMILE ZOLA !
- SOUVIENS-TOI DE MOI, ET LES DÉMONS S’ÉLOIGNERONT
- JE LÈVE LES YEUX ET TU N’ES PLUS EN VIE
- DANS CE CAS, OÙ TROUVER REFUGE ?
- DONC, C’EST BÚÐARDALUR BIS REPETITA ?
- TOUTES LES DANOISES S’APPELLENT TOVE
- VOUS ÊTES BÉNIS ; COMMENT ALLONS-NOUS ARRIVER LÀ-BAS ?
- (…)
- DANS UN AUTRE MONDE. À UNE AUTRE ÉPOQUE
- MAINTENANT, TU PEUX VENIR
- COMMENT VAIS-JE FAIRE POUR MOURIR SI TU N’ES PAS À MES CÔTÉS ?
- ON NE VEXE PAS CES FEMMES FORTES ET FIÈRES
- MON AMOUR, J’AI VU LE MONDE ENTIER
- C’EST TELLEMENT AGRÉABLE DE T’ÉCOUTER, TU LE SAIS, N’EST-CE PAS ?
- TE RAPPELLES-TU LE JOUR OÙ JE T’AI GIFLÉ DANS LA VALLÉE DE GUFUDALUR ?
- ON COMPREND UNIQUEMENT L’INCOMPRÉHENSIBLE
- LES DÉFUNTS PEUVENT-ILS COMMUNIQUER ENTRE EUX ?
- LE POISSON NAGE-T-IL S’IL EST PRIVÉ D’EAU ?
- MON GARÇON, TU M’ENFLAMMES !
- ÊTRE SEULE ET SANS TOI, C’EST LA MORT
- ET IL RIAIT
- SEULEMENT QUINZE POUR CENT DE VIE
- LE DESTIN EST PLUS ÉTRANGE QUE LA BONTÉ D’ÂME
- IL ARRIVE QU’ON MENTE OU TRAHISSE PAR AMOUR
- PRESQUE TOUT LE MONDE EST MORT, ICI : PAS DE LETTRES DIFFORMES QUI ABOIENT COMME DES CHIENS
- IL ARRIVE QU’ON MENTE PAR AMOUR
- LETTRE SOUS LA BOTTELEUSE ; OU COMMENT EXPLIQUER LE SALE CARACTÈRE DES POULES
- INTERMÈDE : OÙ IL SERA QUESTION DE CONTEXTE, DE RESPONSABILITÉS ET D’UNE MAISON EN FLAMMES
- LES MONDES FUSIONNENT
- UN TRACTEUR ROUILLÉ ENVOIE UNE LETTRE, QU’EST-CE QUE ÇA SIGNIFIE ?
- ATTENDRE HIER
- NUL NE DEVRAIT JAMAIS CONFIER SA VIE À AUTRUI
- QUELQUES MOTS SUR LA COLONNE DES LARMES, ET SUR LA HAUTEUR À LAQUELLE ELLE S’ÉLÈVE
- LÀ OÙ LES MOTS S’IMMOBILISENT
- IL NE CONNAÎT PAS ÉMILE ZOLA, CE QUI LUI COÛTE SON TRÉSOR, C’EST LE PRIX À PAYER
- … SCARED TO SAY I LOVE YOU… PEUR DE DIRE JE T’AIME – ET LES MONDES FUSIONNENT
- SUR LA TRAHISON, LES CHOSES QUI ÉCHAPPENT À NOTRE ENTENDEMENT ET LE CHOIX DE LA MUSIQUE ADÉQUATE
- JE PEUX T’ATTACHER ?
- CELUI QUI EST EN QUÊTE DE LA RÉALITÉ TROUVE LA POÉSIE
- JE T’AI CHOISI PARCE QUE TU ES EN PARTANCE
- THE NEXT DAY THEY’RE GONE – LE LENDEMAIN, LES VOILÀ PARTIS – CE SONT SANS DOUTE LA HÂTE ET L’IMPATIENCE QUI PERMETTENT À L’ÊTRE HUMAIN DE VOYAGER ENTRE LES DIMENSIONS
- TOUT A UNE FIN
- PUIS TOUT SE TAIT, PUIS TOUT SE PERD
- CETTE FEMME, JE L’AI EMBRASSÉE
- LA VIE EST PARFOIS TELLEMENT DIFFICILE QUE C’EST VISIBLE DEPUIS LA LUNE
- CE QUI ÉCHAPPE À NOTRE ENTENDEMENT REND LE MONDE PLUS VASTE
- PUIS C’EST FINI
- J’EXISTE PARCE QUE DES UNIVERS ONT DÉVIÉ DE LEUR COURSE
- ILS N’ONT PRESQUE PAS DORMI
- LES SERVITEURS DE BACCHUS
- PEUT-ÊTRE QUE JE N’EXISTE PAS
- ALLÔ, PAPA, ALLÔ SOLEIL
- UNE BIÈRE, DU CHAMPAGNE OU UN REVOLVER ?
- PARDONNER, CELA REVIENT PARFOIS À S’ACCEPTER TEL QU’ON EST
- VOILÀ POURQUOI NOUS CONTINUERONS
- HÖLDERLIN A PERDU LA RAISON, IL CONFIRMERA DONC L’ENSEMBLE DE MES DIRES
- À JAMAIS ENSEMBLE
- COMPILATION DE LA CAMARDE (FRAGMENTS)
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