Heureux d'apprendre à l'école Catherine Gueguen
Résumé
Comment aider nos enfants à apprendre de manière heureuse ? En s'appuyant sur les nouvelles connaissances scientifiques sur le cerveau et plus particulièrement sur les neurosciences affectives et sociales. On découvre alors qu'une relation chaleureuse et empathique génère un cercle vertueux : l'enfant se sent compris, il est motivé, sa réussite scolaire augmente et l'enseignant se sent compétent. A l'inverse, l'éducation punitive produit un effet contraire à celui recherché. Dans ce plaidoyer, Catherine Gueguen vous montrera que l'empathie s'apprend, que l'écoute peut se renforcer, et l'attention à soi et aux autres se travailler...
- Auteur :
- Gueguen, Catherine
- Éditeur :
- Paris, Pocket, 2019
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (350 p.)
- ISBN :
- 9782352047209 ; 978-2-266-29198-9.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Introduction. Pourquoi une pédiatre vient-elle se mêler des affaires de l’école ?
- 1. La qualité de la relation enseignant-élève est déterminante
- Les intuitions des pédagogues étaient justes
- La révolution des neurosciences affectives et sociales
- Le rôle majeur des émotions
- Le cerveau est un organe social qui a besoin de relations de qualité pour s’épanouir
- Les relations affectives modifient en profondeur le cerveau de l’enfant
- Une relation empathique et soutenante favorise le développement du cerveau de l’enfant et inversement
- Le cerveau de l’enfant est immature, malléable, fragile
- La violence éducative et ses conséquences
- Les éducations punitives et sévères ont des effets déplorables
- Quand l’enfant a un comportement inadéquat, quelle attitude avoir ?
- L’importance de la qualité de l’environnement affectif et social pour un bon développement
- La relation enseignant-enfant en quelques lignes
- Différents modes de relation
- Pourquoi c’est un défi pour les enseignants
- Quelles sont les conditions optimales pour apprendre ? Les recherches de ce début de XXIe siècle
- Une relation de qualité et un climat de confiance
- L’enseignant échange avec l’élève et ne le laisse pas dans la passivité
- L’enseignant se met à la place de l’élève et lui donne des retours sur ses compétences
- L’enseignant face aux difficultés des élèves
- Quid des devoirs ?
- 2. Que viennent faire les émotions à l’école ?
- Ce que l’on sait des émotions aujourd’hui
- Les pionniers : Carl Rogers et son élève Marshall Rosenberg
- Antonio Damasio ou les émotions sur le devant de la scène
- Il n’y a pas de séparation entre notre corps, nos émotions et notre cerveau
- Nos émotions, nous et les autres
- Les émotions sont la vie en nous
- Émotions et sentiments
- Nous ne contrôlons pas l’apparition de nos émotions, mais nous pouvons éviter qu’elles nous submergent
- Le petit enfant n’a pas encore la capacité cérébrale de faire face à ses émotions
- Ni bonnes ni mauvaises, les émotions sont agréables ou désagréables et sont le reflet de nos souhaits et besoins profonds
- Les émotions : connaissance et conscience de soi
- Quand les émotions désagréables deviennent envahissantes
- Le tempérament influence l’expression de nos affects
- Une bonne intelligence de nos émotions
- Nommer ce que nous ressentons nous fait du bien
- Parler des émotions à un tout-petit renforce sa sociabilité naturelle
- Apporter du bien-être à l’autre nécessite de sentir, de comprendre ce qu’il ressent
- L’enfant imite l’adulte
- Ce que l’on sait des émotions aujourd’hui
- 3. L’empathie au cœur de la relation
- Qu’est-ce que l’empathie ?
- Empathie et bienveillance : deux termes qui se rejoignent
- Une aptitude innée
- L’empathie se développe lorsqu’on reçoit de l’empathie
- L’empathie au quotidien
- L’empathie commence par soi-même : c’est l’auto-empathie
- Le manque d’empathie est l’une des principales causes des difficultés relationnelles
- L’empathie est rare, pourquoi ?
- Les conséquences de la répression des émotions
- Les conséquences des humiliations
- Les conséquences d’une vie coupée des émotions
- Que se passe-t-il dans notre cerveau quand nous éprouvons de l’empathie ?
- L’importance du regard
- Quand nous vivons des relations empathiques et bienveillantes, nous sécrétons de l’ocytocine
- Une relation de qualité déclenche la sécrétion d’ocytocine et d’autres molécules très importantes
- Les « Vous devez être bienveillants et empathiques » plongent les enseignants dans le désarroi
- Qu’est-ce que l’empathie ?
- 4. Les compétences socio-émotionnelles
- Quelles sont ces compétences émotionnelles ?
- Connaître les émotions – les siennes et celles des autres
- Exprimer ses émotions
- Comprendre les causes des émotions
- Réguler ses émotions
- Comment entretenir des relations satisfaisantes et résoudre les conflits ?
- On se trompe souvent sur ce qu’éprouve l’autre
- La réévaluation
- Quelles sont ces compétences émotionnelles ?
- 5. L’attachement : comprendre la qualité du lien à l’enfant
- Le rôle de l’attachement dans le développement de l’enfant
- La théorie de l’attachement, petit rappel
- La situation étrange
- Empathie, attachement et émotions sont indissociables
- La qualité de l’attachement durant l’enfance influence les relations ultérieures
- Il n’y a pas de déterminisme
- Une relation insécurisée avec le père a plus d’influence négative qu’une relation insécurisée avec la mère
- L’attachement dans la relation enseignant-élève
- Le mode d’attachement initial de l’enfant influence les relations de l’enfant à l’enseignant
- Le mode d’attachement de l’enseignant
- Une source d’inspiration pour améliorer les relations enseignant-élève
- L’enseignant peut représenter cette figure d’attachement indispensable pour se construire
- L’attachement sécurisé procure à l’enfant les meilleures conditions d’apprentissage
- Le rôle de l’attachement dans le développement de l’enfant
- 6. La relation avec l’élève se travaille et s’apprend
- L’empathie peut-elle s’apprendre ?
- On peut devenir empathique, même si l’on a un a priori négatif envers quelqu’un
- On peut développer ses compétences socio-émotionnelles
- L’exemple d’un programme de formation des enseignants à l’intelligence émotionnelle
- Les obstacles au développement de ces compétences
- Le climat dans la classe
- Les bénéfices de ce programme
- L’empathie peut-elle s’apprendre ?
- 7. La Communication Non-Violente (CNV)
- Le fondateur : Marshall Rosenberg
- Plaidoyer pour la Communication Non-Violente à l’école
- Diminuer la violence, pacifier les relations et favoriser la coopération
- L’art du dialogue
- Exprimer ses émotions dans le cadre de la CNV
- Le non-jugement instaure un climat d’ouverture
- Être conscient de ses émotions permet de comprendre ses besoins essentiels
- Comprendre vraiment l’autre
- Savoir s’exprimer clairement
- Il faut du temps pour changer notre façon d’être
- Durant les stages de CNV, on reçoit de l’empathie et donc de l’ocytocine
- Le témoignage d’une enseignante : « La CNV a changé ma relation à ce métier »
- Un autre témoignage : « Passer du pouvoir sur au pouvoir avec »
- 8. Quand les enseignants développent leurs compétences socio-émotionnelles
- Les bénéfices pour l’enseignant
- Quand un enseignant est empathique, il se sent plus compétent
- Quand l’enseignant est proche de ses élèves, il ressent du bien-être
- Les bénéfices pour l’élève
- La motivation des élèves et leur réussite scolaire augmentent
- Les élèves sont plus autonomes et responsables
- Les comportements perturbateurs diminuent
- Une étude sur les troubles externes de comportement des élèves de l’Est et de l’Ouest
- L’enseignant lui-même peut être un facteur de résilience
- Une relation conflictuelle augmente les problèmes de comportement
- Une étude sur des élèves agressifs de 10-12 ans : la bibliothérapie
- La bibliothérapie
- L’empathie de l’enseignant diminue l’agressivité des élèves
- Des bénéfices pour l’ensemble de la société
- L’étape clé de la maternelle
- Le niveau de langage à 3 ans est décisif
- Le soutien émotionnel améliore le contrôle inhibiteur, le langage et l’alphabétisation
- Les bénéfices pour l’enseignant
- 9. Comment transmettre les compétences socio-émotionnelles aux élèves ?
- Enseigner les compétences socio-émotionnelles à l’école
- Un objectif éducatif
- Une politique d’établissement
- La formation des élèves passe d’abord par l’imitation de leur enseignant
- Les formations pour transmettre les compétences socio-émotionnelles aux élèves
- Le programme SEL (Social and Emotional Learning)
- L’impact de la formation SEL de la maternelle au secondaire
- Le programme RULER
- Travaux pratiques sur le thème de l’empathie
- Travaux pratiques sur le thème : « Être transporté de joie, être ravi »
- Les bénéfices du programme RULER
- Deux programmes d’apprentissage des émotions avec les histoires
- Maternelle : l’échange après lecture d’une histoire
- Une formation à 7 ans : échanger ou dessiner autour des émotions
- Un programme autour des émotions pour les adolescents
- Contre le harcèlement… éveiller l’empathie
- Une expérimentation en France
- Enseigner les compétences socio-émotionnelles à l’école
- 10. Quand les élèves acquièrent ces compétences socio-émotionnelles
- Le développement personnel, les relations sociales et la réussite scolaire s’améliorent
- Les bénéfices chez les enfants de maternelle
- Des enfants qui parlent mieux et ont des comportements d’entraide
- Des enfants qui progressent dans tous les apprentissages même s’ils viennent de milieux très défavorisés
- De la maternelle au secondaire : des élèves motivés, confiants dans leurs capacités et qui apprennent mieux
- Grâce aux compétences socio-émotionnelles, l’agressivité diminue
- 11. Complimenter ou encourager ?
- Les compliments et la confiance en soi
- Les compliments peuvent rendre dépendant, anxieux et passif
- On critique les enfants plus qu’on ne l’imagine
- Comment aider l’enfant à développer une confiance intrinsèque ?
- Féliciter l’enfant pour ses efforts, ses actes et non pour ses qualités
- Transmettre aux élèves qu’on peut toujours progresser... en travaillant
- Soutenir l’enfant accroît le taux de dopamine, molécule du plaisir de vivre et de la motivation
- Renvois, encouragements et récompenses : les différences entre les écoles américaines, chinoises et japonaises
- Les compliments et la confiance en soi
- 12. Le cerveau se modifie grâce à la neuroplasticité et à l’épigénétique
- La neuroplasticité
- Le cerveau de l’enfant est extrêmement malléable, « plastique »
- La plasticité cérébrale modifie le cerveau en profondeur
- Chaque cerveau est unique
- Développer une relation de qualité avec les élèves, les soutenir, les encourager favorise la neuroplasticité, stimule les circuits neuronaux et améliore l’apprentissage
- Chaque fois que nous apprenons, les circuits neuronaux sont modifiés
- La réussite de l’apprentissage nécessite un minimum de stimulation, d’exigence, de défis
- L’épigénétique
- L’environnement peut modifier l’expression des gènes
- La neuroplasticité
- 13. Une relation de qualité a des effets positifs sur le cerveau
- Prendre soin, sécuriser et consoler a des effets très positifs sur le cerveau de l’enfant
- Les bénéfices de l’empathie
- Une mère empathique permet le développement chez l’enfant, dès l’âge de 6 mois, des structures cérébrales impliquées dans les compétences socio-émotionnelles
- La substance grise est plus développée chez les enfants ayant eu des parents empathiques durant la petite enfance
- Une parentalité positive protège la substance blanche du cerveau des enfants très réactifs au stress
- Les bénéfices du soutien et de l’encouragement
- Quand la mère soutient et encourage son enfant durant la petite enfance, l’hippocampe de ce dernier augmente de volume
- L’impact du soutien maternel sur le volume de l’hippocampe est d’autant plus important qu’il se déroule à l’âge préscolaire
- Les encouragements des parents augmentent le volume de la substance grise de l’insula postérieure
- Les bénéfices de gestes affectueux
- Le cas des adolescents
- Une parentalité positive agit favorablement sur le cerveau des adolescents
- Les encouragements ou les critiques ont des effets sur le cerveau
- La qualité des interactions influence le développement des fonctions exécutives chez l’enfant
- 14. Le stress entrave le développement de l’enfant
- Petit rappel
- Le stress est une réaction physiologique normale et utile…
- … qui peut devenir toxique
- Les causes de stress durant l’enfance et l’adolescence
- Les conditions socioéconomiques difficiles
- Les difficultés familiales
- La maltraitance
- La maltraitance vis-à-vis des enfants reste un très grand tabou
- La violence éducative ordinaire (VEO)
- La maltraitance émotionnelle
- La maltraitance émotionnelle est très fréquente à l’école
- Pourquoi croit-on que l’humiliation, les punitions, la privation peuvent faire progresser l’enfant ?
- La dévalorisation, l’humiliation
- Les menaces
- Les notes, la compétition
- Les mises à l’écart
- Le harcèlement est un stress majeur
- Apprentissage et transmission de la violence
- Être harcelé ou harceleur est un signe de souffrance
- Le développement des compétences socioémotionnelles est le meilleur rempart contre le harcèlement
- Rendre tous les élèves actifs face au harcèlement
- Petit rappel
- 15. Le cerveau de l’enfant et de l’adolescent face au stress
- Deux systèmes régulent notre réponse au stress
- Le système neuroendocrinien : l’axe hypothalamo-hypophysaire (HPA)
- Le système nerveux végétatif ou système autonome
- La physiologie du stress chez l’enfant
- Chez l’enfant, le système neurovégétatif n’est pas mature à la naissance
- Ne pas consoler un enfant rend le système sympathique hyperactif
- Consoler un enfant active le système parasympathique
- L’ocytocine régule l’axe HPA et le système nerveux sympathique
- Les conséquences du stress sur le cerveau de l’enfant et de l’adolescent
- Le cerveau de l’enfant et de l’adolescent est particulièrement sensible au stress
- L’afflux d’adrénaline et de cortisol est toxique pour l’organisme
- Les répercussions comportementales, psychologiques et physiques
- Trop d’adrénaline, de noradrénaline
- Trop de cortisol
- Le cortisol altère les neurones, la myéline et la transmission synaptique
- Le cortisol agit négativement sur l’expression du BDNF, facteur de croissance neuronale
- Le stress dans l’enfance réduit les télomères des chromosomes
- La maltraitance altère de nombreuses régions cérébrales
- Certaines structures cérébrales sont particulièrement vulnérables au stress dans l’enfance
- Les conséquences sur trois circuits neuronaux essentiels
- Le stress fragilise l’hippocampe, perturbant la mémoire et l’apprentissage
- Le stress empêche de penser et d’apprendre en perturbant le cortex préfrontal et ses circuits neuronaux
- Le stress altère l’amygdale et le circuit préfrontal-amygdale
- Le stress peut endommager des structures cérébrales et des circuits participant à la vision
- Le stress peut toucher d’autres structures cérébrales comme le corps calleux et le cervelet
- Le cas particulier de la maltraitance émotionnelle sur le cerveau de l’enfant
- Elle altère des zones du cerveau et peut entraîner des troubles psychologiques, voire psychiatriques
- Les paroles blessantes endommagent des circuits neuronaux participant à la compréhension du langage
- Deux systèmes régulent notre réponse au stress
- 16. Les dernières découvertes sur le cerveau de l’adolescent
- Les relations sociales hors du cercle familial deviennent essentielles
- Que se passe-t-il dans le cerveau de l’adolescent ?
- Le cerveau de l’adolescent mature progressivement
- Le cerveau de l’adolescent est extrêmement malléable
- La substance grise du cortex diminue : l’élagage synaptique
- La substance blanche augmente, améliorant le fonctionnement des circuits neuronaux
- La maturation du cortex préfrontal
- Le traitement de la récompense
- L’hyperréactivité de l’amygdale
- Progressivement, les fonctions cognitives s’améliorent ainsi que la capacité à contrôler les émotions et les impulsions
- La maturation des circuits neuronaux
- Les relations aux autres modifient le cerveau de l’adolescent
- Une parentalité positive agit favorablement sur le cerveau des adolescents
- Conclusion
- Annexe. Pour bien comprendre le cerveau humain
- Petit rappel sur le cerveau
- 100 milliards de cellules nerveuses
- La myélinisation
- Les circuits neuronaux
- La théorie des trois cerveaux
- À quoi servent les régions cérébrales que nous avons mentionnées plusieurs fois dans ce livre ?
- Le cortex préfrontal
- Le cortex orbitofrontal
- Le cortex cingulaire antérieur
- L’amygdale cérébrale
- L’hippocampe
- Petit rappel sur le cerveau
- Remerciements
- Notes
- Introduction
- 1. La qualité de la relation enseignant-élève est déterminante
- 2. Que viennent faire les émotions à l’école ?
- 3. L’empathie au cœur de la relation
- 4. Les compétences socio-émotionnelles
- 5. L’attachement : comprendre la qualité du lien à l’enfant
- 6. La relation avec l’élève se travaille et s’apprend
- 7. La Communication Non-Violente (CNV)
- 8. Quand les enseignants développent leurs compétences socio-émotionnelles
- 9. Comment transmettre les compétences socio-émotionnelles aux élèves ?
- 10. Quand les élèves acquièrent ces compétences socio-émotionnelles
- 11. Complimenter ou encourager ?
- 12. Le cerveau se modifie grâce à la neuroplasticité et à l’épigénétique
- 13. Une relation de qualité a des effets positifs sur le développement du cerveau
- 14. Le stress entrave le développement de l’enfant
- 15. Le cerveau de l’enfant et de l’adolescent face au stress
- 16. Les dernières découvertes sur le cerveau de l’adolescent
- Conclusion
- Annexes
- Bibliographie
Commentaires
Laisser un commentaire sur ce livre