Psychanalyse des contes de fées Bruno Bettelheim

Résumé

"Bruno Bettelheim entame la rédaction de "Psychanalyse des contes de fées" après avoir abandonné la direction de l’École orthogénique de Chicago en 1973. Il s’agit pour lui de tirer les conclusions de son expérience acquise auprès des enfants autistes, des parents et des éducateurs, et de les appliquer à l’éducation de tous les enfants. Constatant que la lecture joue un rôle essentiel dans cette éducation, il explore l’univers des contes de fées dans le but de mieux faire comprendre leurs mérites et de leur redonner la place qu’ils ont tenue dans le passé. En effet, les contes de fées, répétés durant des siècles, se sont affinés et chargés de significations apparentes ou cachées. Leur lecture, loin de raviver les angoisses des enfants, les apaise. Le conte de fées est optimiste, raconte l’histoire de n’importe qui ; il a pour but de rassurer et est donc particulièrement bien adapté à l’âge enfantin, contrairement au mythe, par essence pessimiste (il a une fin tragique), qui concerne des événements qui ne peuvent s’appliquer à tous, et qui s’adresse plutôt à l’adulte. Bruno Bettelheim, plutôt que de réaliser une étude exhaustive, limite son choix aux contes de fées encore populaires, dont il se donne pour tâche de mettre en lumière les significations essentielles. Son analyse porte sur plusieurs dizaines de textes, choisis parmi les recueils les plus célèbres : les Mille et Une Nuits (en particulier le Pêcheur et le Génie, Sindbad le Marin et Sindbad le Portefaix), les Trois Petits Cochons, de nombreux contes des frères Grimm tels la Reine des abeilles, Frérot et Sœurette, les Deux Frères, les Trois Langages, les Trois Plumes, la Gardeuse d’oies, ainsi que des contes de Charles Perrault : Jeanne et Margot (Hansel et Gretel), le Petit Chaperon rouge, Jack et la Tige de haricot, Blanche-Neige, Boucle d’or et les Trois Ours, la Belle au Bois dormant, Cendrillon, et bien d’autres appartenant notamment au «cycle du fiancé-animal» (la Belle et la Bête, le Roi-Grenouille, etc.). Bruno Bettelheim montre que le conte donne une représentation symbolique de la vie psychique de l’enfant, de ses relations avec ses parents et rivaux, les situant dans un monde imaginaire. La scène se passe à distance, hors du réel ; l’enfant peut y exprimer ses pensées et fantasmes inconscients, ses craintes, ses sentiments ambivalents, sans qu’ils lui soient imputés. Son père et sa mère peuvent se transformer en figures terrifiantes qui le menacent ou lui infligent de terribles punitions. Ainsi évoluent dans Cendrillon deux personnages de mère : la bonne mère (morte et remplacée chez Perrault par la fée marraine) qui exauce tous les désirs de la jeune fille, et la marâtre qui lui préfère ses propres filles. Mais Bettelheim insiste sur le fait que les contes de fées ne sont pas irréels ; ils présentent au contraire à l’enfant la réalité telle qu’elle est : l’amour mêlé à la haine, l’angoisse, la souffrance, la peur d’être abandonné, la mort, etc. Ils le conduisent à la maîtrise progressive des stades de son développement psychique et l’ouvrent à des valeurs comme l’amour, l’amitié, la solidarité. Ils sont également, d’après lui, une manière idéale pour l’enfant de s’initier à la sexualité. [...]" (http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia)

Auteur  :
Bettelheim, Bruno
Éditeur :
Robert Laffont,
Collection :
Le Livre de poche ; 8342. Collection Pluriel
Langue :
français.
Mots-clés :
Nom commun :
Psychanalyse et littérature | Contes de fées -- Aspect psychologique
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Introduction
    • Lutter pour donner un sens à la vie
    • Les contes de fées et la situation existentielle
    • Le conte de fées, forme d'art unique
  • Première partie - De l'utilité de l'imagination : La vie devinée de l'intérieur
    • « Le Pêcheur et le Génie » : Le conte de fées et la fable
    • Le conte de fées et le mythe : Optimisme contre pessimisme
    • « Les Trois Petits Cochons » : Principe de plaisir et principe de réalité
    • Le besoin de magie chez l'enfant
    • Satisfaction indirecte contre récognition consciente
    • Importance de l'extériorisation :Personnages et événements fantastiques
    • Métamorphoses : Le fantasme de la méchante marâtre
    • Du chaos à l'ordre
    • « La Reine des abeilles » ou comment intégrer le « ça »
    • « Frérot et SOEurette » ou comment unifier sa personnalité
    • Sindbad le Marin et Sindbad le Portefaix » : L'imaginaire et la réalité
    • Le thème conducteur des « Mille et Une Nuits
    • Le thème des « Deux Frères »
    • « Les Trois Langages » ou comment réaliser l'intégration
    • « Les Trois Plumes » « Simplet », le benjamin de la famille
    • Les conflits OEdipiens et leur solution
      • Le chevalier en armure étincelante et la demoiselle en détresse
    • La peur de l'imaginaire
      • Pourquoi les contes de fées sont-ils mal vus ?
    • Transcender l'enfance à l'aide de l'imagination
    • « La Gardeuse d'oies » ou comment conquérir l'autonomie
    • Imagination, guérison, délivrance et réconfort
    • De l'art de raconter les contes de fées
  • Seconde partie : Au Royaume des Fées
    • « Jeannot et Margot »
    • « Le Petit Chaperon Rouge »
    • « Jack et la tige de haricot »
    • La reine jalouse de « Blanche-Neige » et le mythe d'OEdipe
    • « Blanche-Neige »
    • « Boucles d'Or et les Trois Ours »
    • « La Belle au Bois Dormant »
    • « Cendrillon »
    • Le cycle du fiancé-animal dans les contes de fées ou la lutte pour la maturité
    • Le conte de celui qui voulait apprendre la peur
    • « Blanche-Neige et Rose-Rouge »
    • « Le Roi-Grenouille »
    • « Cupidon et Psyché »
    • « Le Cochon enchanté »
    • « Barbe-Bleue »
    • « La Belle et la Bête »

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