Quand j'ai commencé à broder, les haricots avaient encore des fils Philippe Bouvard

Résumé

S'il existe autant de spécialités journalistiques que d'activités humaines, je ne distingue que deux catégories de confrères : ceux qui recueillent l'opinion d'interlocuteurs qu'ils estiment plus qualifiés qu'eux, et ceux auxquels on offre le grand luxe de ne donner que leur avis et lui seul. Après des débuts chez les premiers, j'ai rejoint depuis plus d'un demi-siècle les seconds. Quand j'ai commencé à broder sur l'actualité, les haricots verts avaient encore des fils, les plateformes ne se situaient qu'à l'arrière des autobus et pas sur Internet, les gens qui monologuaient dans la rue ne connaissaient pas le téléphone portable. La chronique a été mon bâton de maréchal. De 1983 à 2019, j'ai tenté, alors que je n'ai jamais touché un ballon rond de ma vie, de rebondir chaque semaine dans la tribune privilégiée que m'offrait Le Figaro Magazine. J'ai surfé, sans plus d'expérience sportive, sur les chambardements politiques, sur les phénomènes de société, sur les vrais talents et sur les fausses gloires. A aucun moment, je n'ai manqué de matière première. Souvent, le choix était délicat entre tourner en ridicule les gouvernants et sublimer le dérisoire. Je me suis efforcé d'accorder la priorité aux contemporains les plus imaginatifs ou les moins futés en ratissant très large dans les univers des affaires et de la culture. Au total, des centaines de chroniques remplissant trois mille pages dont j'ai sélectionné la quintessence et qui doivent à l'attention des lecteurs et au courrier qu'ils m'ont adressé autant qu'à mon inspiration. Un grand merci !

Auteur :
Bouvard, Philippe
Éditeur :
Paris, Plon,
Genre :
Chronique
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (624 p.)
ISBN :
9782259280549.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Pour débuter et pour finir
  • 1983
    • J’aurais aimé être grand, mince,
      brun et moustachu
    • Pourquoi les petits-enfants de la Marquise
      me confondent-ils avec Mme de Grignan ?
    • À pied et en voiture,
      les hommes m’inquiètent…
    • Heureusement que les souvenirs
      ne payent pas de vignette
    • Quand on prend de la bouteille,
      seul le millésime compte
    • « Y a pas bon français, missié Ministre Éducation »
  • 1984
    • La chasse au sponsor est ouverte toute l’année
    • C’est autour des rhumatismes
      que s’articule la société contemporaine
    • Chaque fois qu’un sexologue divorce,
      je me frotte les mains
    • Où l’on est prié de ne pas confondre
      la faim et l’appétit
    • J’ai passé deux heures en famille
      chez de nobles Vénitiens inconnus
    • Ma bonne humeur m’inquiète beaucoup
    • La conférence est à la parole ce que la rupture
      d’anévrisme est à une écorchure
    • Ras le ballon !
    • Plaisir de lecture dure toute la vie
    • L’envers du décor m’a dégoûté du cinéma
    • C’est quand on joue au jeune
      qu’on prend un coup de vieux
    • Hors de la francophonie,
      j’ai l’air d’un touriste iroquois
  • 1985
    • Le baisemain n’est pas fait
      pour les quais du métro…
    • Contrairement à la nature, la fortune
      n’a pas horreur du vide
    • Si j’avais été femme, j’aurais exercé
      le plus vieux métier du monde
    • Chez les adorateurs du « look »,
      l’habit fait le moine
    • Ni fleurs, ni discours, ni nécro, ni couronnes
    • Tout le monde il est mort,
      tout le monde il est gentil
    • Au vestiaire de mes rêves,
      il y a une robe d’avocat
  • 1986
    • Le mot le plus hypocrite
      de la langue française
    • Dans ce curieux tandem,
      un seul a les pédales
    • La république des lettres envahie
      par les plumes du paon
    • Tous les châteaux ne sont pas en Espagne
    • Je suis maladivement fier d’être français
    • Mes mains sont trop gauches
      pour être adroites
  • 1987
    • Pas de risque d’oublier le pourboire !
    • Heureux ceux qui ne se regardent
      que dans le miroir de la salle de bains
    • Vive le Roi-Sommeil !
    • Le sport que je ne fais pas
      me fatigue de plus en plus
    • La secrétaire est un personnage à tiroirs
    • Je fais trois rêves : horrible,
      inconfortable et merveilleux
    • C’est la saison du rouge
  • 1988
    • Les civilisés des loisirs ont tous
      fait l’école des Ponts
    • Le pire n’est pas toujours sûr
    • Les champions de l’entregent
      ont l’art et la manière
    • Le préservatif est sorti de la clandestinité
  • 1989
    • Tous des impuissants ou des obsédés
    • Argan 1989 souffre
      d’une dictionnarite médicale
    • Pour que le mariage demeure un paquet-cadeau,
      il faut soigner l’emballage !
    • Qui veut de ma belle âme ?
    • Rien n’est plus étonnant que des enfants
      que rien n’épate
    • Les livres de mon enfance sont rangés
      dans mon cœur
    • Les réveillons m’endorment.
      Que mon charcutier me pardonne
  • 1990
    • J’ai raté le bonheur à deux pattes près
    • La coupe est plus loin
      des épaules que des lèvres
    • Le zappeur fou ? C’est moi
    • C’est aux pieds des serveurs
      qu’on voit le restaurant
  • 1991
    • N’est pas dans le bain qui veut
    • De la difficulté de passer
      à l’acte lorsqu’il est gratuit
    • « Dieu, s’il Vous plaît,
      que pensez-Vous des hommes ? »
    • Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?
    • On descend souvent dans la rue
      pour moins que ça…
    • Rien de plus fatigant
      que de faire travailler les autres !
  • 1992
    • Pourquoi la vie s’arrêterait-elle le dimanche ?
    • Mourez, la télévision fera le reste
  • 1993
    • Quarante ans de travaux forcés
    • L’argent ruine tout
    • Aux artistes de complément,
      il ne manque que le verbe
    • L’écriture, quel roman !
    • Un métier d’avenir :
      candidat perpétuel à l’Académie
  • 1994
    • Un océan de platitudes entoure la réunion
    • Nous sommes tous des chercheurs
    • Accessoires, les bien nommés
    • Ah ! j’en ai dérangé des gens, cet été !
    • Sachons lire le carnet du (dernier) jour
    • La Bourse relève-t-elle
      de la Française des Jeux ?
  • 1995
    • Souvenirs d’un sous-marinier ferroviaire
    • Il est rarement bon
      de joindre le geste à la parole
    • Le petit-oiseau-qui-va-sortir
      ne fait pas le printemps
    • Civilisation capillaire : la boucle est bouclée
    • Le client n’est plus roi
    • Le repas d’affaires, psychodrame socio-alimentaire
    • Un Bond à côté de la plaque
    • Ma seule qualité est d’avoir choisi mes défauts
  • 1996
    • Les bruits sont sourds
      avant qu’on le devienne
    • La France va dans le mur (de la vie privée)
    • Pavane pour des speakerines défuntes
    • L’immobilier funéraire :
      réduit dans l’espace, illimité dans le temps
    • Je suis devenu un homme
      quand j’ai rejoint mon corps
    • Ah ! l’époque où les enfants
      n’avaient encore aucun droit…
  • 1997
    • Une poitrine pour tout viatique
    • Un contemporain suffisant,
      mais pas nécessaire : le ventilateur
    • Pourquoi les pâtissiers n’auraient-ils pas
      droit à la gloire ?
    • Lettre ouverte à la ménagère
      de moins de 50 ans
    • Le centre de la Terre est au coin de la rue
  • 1998
    • L’orthographe, la ponctuation
      et autres balivernes
    • Mon gazon est maudit !
    • Des victimes par milliers
      à l’hôpital Boursicot
  • 1999
    • Un secret de polichinelle impubliable
      dans la collection « Harlequin »
    • Ne sous-estimons pas le malaise patronymique
    • Je cesserai de pleurer les concierges
      quand les syndics monteront le courrier
  • 2000
    • Je suis devenu le taureau somnolent
      d’un poseur de banderilles
    • Nous sommes tous des DSK !
  • 2001
    • L’avenir de l’homme n’est plus sur Terre !
    • L’œil n’est plus dans la tombe…
  • 2002
    • La fracture sémantique s’aggrave
    • Qui veut du « Loft-Phiphi » ?
    • Docteur, j’ai peur…
  • 2003
    • Ils ont tous perdu leur latin !
    • Les pompes (funèbres) de la République
  • 2004
    • L’Amour, péril de tous les instants…
    • Pardon, j’ai tout faux…
    • Les circonstances sont
      de plus en plus atténuantes
  • 2005
    • L’homme, ce monstre d’orgueil…
    • Le couple idéal est lisse et momentané
    • Acharnements thérapeutiques et médiatiques
    • Inscrivez vos filles à l’université
      de la pluie et du beau temps…
    • Lettre entrouverte à Alain Delon
    • Le nez ? Quelle horreur !…
  • 2006
    • Aux noces du grand capital,
      le personnel est invité à trinquer
    • Au pied des gratte-ciel,
      j’étais un nain frappé de torticolis
    • La cuisine fait aussi recette dans les librairies
    • Le démenti, deuxième mamelle
      de l’information…
    • En télécratie, la chemise
      est plus importante que le dossier
  • 2007
    • Deux professions d’avenir (sombre) :
      déclinologue et catastrophiste
    • Non, le poker n’est pas un jeu
      à mettre entre toutes les mains !
    • Grâce aux statistiques,
      le sexe est devenu une science exacte
    • La grève est la plage de ceux qui craignent
      de se retrouver sur le sable…
  • 2008
    • Il restera toujours aux avocats
      le droit de divorcer de leurs clients…
    • Pas d’automédication sans autoconsultation
      obtenue par autorecommandation…
    • La négriture littéraire est une escroquerie
      et un abus de confiance !
  • 2009
    • L’homme supérieur ne connaît
      de handicap qu’au golf…
    • L’honnête homme du XXIe siècle
      sélectionne mieux ses déchets que ses amis
    • Que notre République serait triste
      sans les rois d’à côté !
    • La France coupée en deux
      par la voie publique
    • Pour changer de sexe,
      faites confiance à votre courrier…
  • 2010
    • Au secours, Gutenberg !
      Je croule sous les bouquins…
    • Lorsqu’on ne mourra plus,
      de quoi vivra-t-on ?
    • Extension du domaine de la pénibilité…
    • Comptes de fées à Neuilly-sur-Seine
    • Attention, mon sort est entre vos mains…
    • Si la petite graine maintient sa grève…
  • 2011
    • Jean Dutourd, mon maître
    • La politesse est aussi un harcèlement
    • Quelle merveille que le genre humain !
    • Discours de réception de BHL au 41e fauteuil
  • 2012
    • Un grand merci
      aux professeurs Nimbus et Cumulus
    • N’ayant pas démérité,
      je refuse d’être culpabilisé
    • En ce temps-là, le Festival était une fête…
    • On n’emporte pas la patrie
      au talon de son chéquier
    • Abandonner DSK ? Ça va être difficile…
  • 2013
    • J’ai bien réfléchi. Je continue…
    • À quand « le droit à l’orgasme »
      inscrit dans la Constitution ?
    • C’est ma première lettre à François Hollande…
    • Gélule, Liniment et la Sécu
    • Columbo, le plus minable et le meilleur…
  • 2014
    • L’homme est-il le meilleur ami du chien
      et la plus noble conquête du cheval ?
    • N’entrons pas à reculons
      dans l’ère des avancées…
    • Jamais mon palais
      ne m’a pas paru mieux nommé…
    • 85 ans ! Mais comment en suis-je arrivé là ?
  • 2015
    • Vade-mecum du vieux con
    • Tout fout le camp.
      Même les téléphones fixes…
    • Lettre non timbrée pour affranchir
      un jeune journaliste
    • Même lorsqu’il est beau,
      le temps ne passe pas plus vite…
  • 2016
    • Lettre de Roméo à Juliette
      pour la Saint-Valentin
    • Oui, la France est hospitalière.
      Mais il faut la carte Vitale…
    • Plus fort que les amplis, les applis…
  • 2017
    • Une nouvelle devise s’impose :
      « Sévérité, Inégalités, Méchanceté »
    • Clim ou petite laine ?
      C’est la grande question
    • Le couple n’est plus le socle de la famille,
      mais son tombeau
    • Weinstein va-t-il fâcher à jamais
      les deux principaux sexes ?
    • Jamais nous n’avions vécu
      aussi dangereusement
  • 2018
    • Adresse à Mme Catherine Deneuve,
      avocate d’un sexe décrié
    • Ma petite usine produit trop de sucre
      et pas assez de fer !
    • Entre ici, Loana !
      L’Académie reçoit la tienne…
    • Ne parlez plus d’argent à votre banquier
    • À l’hôpital, consultez aussi le mode d’emploi
    • Quatorze millions de retraités
      sans ministre de tutelle !
  • 2019
    • Avant le médecin, consultez sa pub…
    • Ventre affamé n’a pas d’oreilles…
      mais une langue
    • Outre la voix, c’est tout le corps qui parle
    • Cinq mille signes, points-virgules compris
  • Table

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