Le complexe des trois singes : Essai sur l'animalité humaine Etienne Bimbenet
Résumé
Quelque chose a changé dans notre rapport aux animaux. La " cause animale " est à l'ordre du jour, et le vivant humain est désormais plus essentiellement animal qu'humain. Cela s'appelle un zoocentrisme : au centre de notre humanité, l'animalité. En apparence, nous avons tout à gagner à cette nouvelle image de l'homme. Elle nous vient de la biologie de l'évolution, qui nous a situés, quelque part dans l'ordre des primates, en bonne compagnie avec nos cousins les grands singes. Elle est aussi un appel à réformer et à moraliser nos relations avec les animaux que nous exploitons : on respecte d'autant mieux qui nous ressemble. Enfin l'animalité humaine fait de nous des esprits forts, qui ont su en finir avec les dualismes et les grands partages métaphysiques d'antan. Bref : c'est à tous égards une pensée progressiste, car ouverte à la science, généreuse envers les animaux, et philosophiquement éclairée. Il se pourrait pourtant que ces raisons d'en finir avec la différence homme-animal ne soient qu'un ensemble de pensées bancales qui, entre oubli des sciences humaines, réduction de la vie humaine à sa seule vulnérabilité et déni de ce que nous vivons en première personne, composent finalement le portrait idéologique d'un progressisme stérile. Pouvons-nous échapper au " complexe des trois singes ", ces trois façons de méconnaître ce que nous vivons et faisons comme vivants humains ? Et pouvons-nous imaginer un progressisme de vérité conscient de tout ce que nous devons aux animaux sans pour autant renier ce que nous sommes ?
- Auteur :
- Bimbenet, Etienne
- Éditeur :
- Paris, Le Seuil, 2017
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (343 p.)
- ISBN :
- 9782021174748.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
-
- Chapitre 1 Un zoocentrisme
- Le complexe des trois singes
- Un progressisme vitaliste
- La resubjectivation du vivre
- Chapitre 1 Un zoocentrisme
- Première partie Un nouveau fétiche
- Chapitre 2 Un naturalisme
- Le pari naturaliste
- Le parti pris des sciences de la vie
- Le paradigme du précurseur
- Le prestige des sciences de la nature
- L’oubli du subjectif
- Le gène, le cerveau, le singe
- Chapitre 3 Un moralisme
- La similitude des esprits
- La critique de la similitude des esprits
- Le primat de la sensibilité
- Le pathocentrisme des éthiques animales
- La critique du pathocentrisme
- Politique de la vie nue
- Chapitre 4 Une antimétaphysique
- La précipitation antimétaphysique
- Le test du miroir
- La conscience de soi des philosophes
- L’alternative
- Les avatars de la différence sexuelle
- Une nouvelle hétéronomie
- Chapitre 2 Un naturalisme
- Deuxième partie Pour un anthropocentrisme élargi
- Chapitre 5 Un naturalisme de la seconde nature
- Une socialité avortée
- Le pouvoir causal de la culture
- L’univers des représentations partagées
- Homo duplex
- Chapitre 6 L’absolutisme du vivant humain
- Le monde commun
- L’universalité
- La nécessité
- L’attitude naturelle
- Le mode d’être non métaphysique de l’idéalité
- Chapitre 7 Une éthique de la différence animale
- Une éthique animale d’un point de vue transcendantal
- La dynamique des droits
- Au-delà de la sensibilité : une empathie imaginative
- Au-delà des animaux : le donné
- Chapitre 5 Un naturalisme de la seconde nature
- Conclusion
- Index des noms
- Table
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