Géo-épistémologie Paul Claval

Résumé

Les géographes se sont longtemps considérés comme des artisans : ils apprenaient un métier à base de cartes, de terrain et d'enquêtes et s'interrogeaient peu sur les fondements de leur discipline. La situation a profondément changé, et de nombreux travaux sur l'histoire de la discipline et sur ses bases épistémologiques se sont multipliés, motivés notamment par l'impact sur la recherche de nouvelles technologies (télédétection, télématique, statistique spatiale). Cet ouvrage vient faire le point sur les débats qui se sont ainsi multipliés depuis une génération, afin de faire comprendre les enjeux de la géographie qui s'écrit aujourd'hui.

Auteur :
Claval, Paul (1932-....)
Éditeur :
Malakoff, Armand Colin,
Collection :
128, tout le savoir
Genre :
Manuel
Langue :
français.
Note :
Bibliogr., 6 p.
Mots-clés :
Nom commun :
Géographie -- Philosophie
Description du livre original :
1 vol. (126 p.) ; 18 cm
ISBN :
9782200616311.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Sommaire
  • Introduction
    • 1. Les trois formes de réflexion sur le travail scientifique
      • 1.1 La philosophie de la connaissance et des sciences
      • 1.2 L’épistémologie
      • 1.3 Une tard venue : la sociologie des sciences
    • 2. Qui se penche sur le travail scientifique ?
      • 2.1 Une démarche fondée sur la philosophie
        ou sur l’analyse du travail scientifique
      • 2.2 La science comme tribunal des savoirs communs, l’épistémologie comme tribunal des connaissances scientifiques
      • 2.3 La combinaison fréquente des deux approches
      • 2.4 Les sciences qui servent de modèles aux autres
    • 3. Des inquiétudes qui se renforcent
  • 1 Épistémologie et géographie : des origines à la géographie classique
    • 1. Géographie savante et géographies vernaculaires
    • 2. La genèse de la géographie scientifique
    • 3. Le contexte épistémologique dans lequel se forme la géographie moderne
      • 3.1 Critique de la raison pure et démarche expérimentale
      • 3.2 Le positivisme : une interprétation plus simple
      • 3.3 L’étude de l’environnement naturel et ses problèmes
      • 3.4 Au départ de la réflexion sur le social :
        les Lumières comme philosophie critique
      • 3.5 La société ne se bâtit pas par décret : c’est une réalité complexe qu’il faut analyser aussi objectivement que le monde naturel
      • 3.6 Le résultat : l’étude de l’homme social doit être menée
        par tout un faisceau de disciplines scientifiques
      • 3.7 L’émergence de nouvelles philosophies de la connaissance
    • 4. Les fondements épistémologiques
      de la géographie classique
      • 4.1 Rompre avec le caractère statique des tableaux géographiques
      • 4.2 La géographie comme science positive
      • 4.3 Une discipline de terrain
      • 4.4 Analyse de situation, mise en évidence de structures spatiales et étude des combinaisons
      • 4.5 Rationalité des comportements populaires et longue durée
      • 4.6 La place de l’approche régionale dans la géographie classique
  • 2 Nouveau contexte épistémologique
    et Nouvelle Géographie
    • 1. Première moitié du XXe siècle :
      la réflexion épistémologique s’enrichit et se diversifie
      • 1.1 Un nouveau contexte épistémologique :
        le néo-positivisme logique
      • 1.2 Le succès du fonctionnalisme
      • 1.3 L’École de Francfort
      • 1.4 L’idée de rupture épistémologique
      • 1.5 La structure des révolutions scientifiques
      • 1.6 Épistémologie des sciences sociales
        et prise en compte des structures et des systèmes
    • 2. La Nouvelle Géographie
      • 2.1 Rendre compte d’un monde dont la modernisation s’universalise : la Nouvelle Géographie
      • 2.2 La Nouvelle Géographie et les débats épistémologiques des années 1950 et 1960
    • 3. Après 1970 : la Nouvelle Géographie cesse d’être dominante mais s’enrichit
      • 3.1 L’apport de l’analyse factorielle et des méthodes mathématiques
      • 3.2 La Time Geography de Torstein Hägerstrand
      • 3.3 Du budget-temps à l’étude des rôles, des relations institutionnalisées et de l’architecture sociale des groupes
  • 3 L’irruption de nouveaux
    questionnements dans
    les années 1970
    • 1. La géographie dans une ère de contestation
      • 1.1 La géographie humaniste
      • 1.2 La géographie radicale : l’inspiration marxiste
      • 1.3 La géographie radicale : l’inspiration gauchiste
      • 1.4 Géographie féministe, patriarchie et théorie du genre
      • 1.5 La vogue des recherches pluridisciplinaires
    • 2. La géographie des années 1970 et l’épistémologie
      • 2.1 Une ouverture épistémologique plus marquée
      • 2.2 Le schéma des révolutions scientifiques s’applique-t-il à la géographie ?
      • 2.3 La relativité des savoirs scientifiques
      • 2.4 Du structuralisme à la théorie de la structuration
      • 2.5 Les épistémologies de la déconstruction
      • 2.6 Les nouvelles ambitions de la sociologie des sciences
  • 4 Géographie, pensée marxienne
    et théorie de la structuration
    • 1. Le contexte
      • 1.1 1968 et l’exemple du monde anglophone aident à surmonter les pesanteurs académiques
      • 1.2 L’inflexion gauchiste de la pensée marxiste
      • 1.3 La pensée marxienne
      • 1.4 Du structuralisme aux théories de la structuration
    • 2. Des essais partiels de reconstruction de la géographie
      • 2.1 Le groupe Dupont, les méthodes quantitatives et l’épistémologie
      • 2.2 Le succès de la théorie des systèmes
      • 2.3 Sémiologie, analyse textuelle
        et renouveau de la géographie régionale et politique
      • 2.4 Géographie sociale et géographie culturelle
      • 2.5 Perception de l’espace et territoire
      • 2.6 La mésologie
    • 3. La géographie dans la perspective de la théorie de la structuration
      • 3.1 L’accent mis sur les méso-théories
      • 3.2 Le renouveau de la géographie économique
      • 3.3 Une certaine réhabilitation de l’approche régionale
      • 3.4 La New Cultural Geography
  • 5 Les épistémologies de la déconstruction : poststructuralisme
    et géographie critique
    • 1. La genèse des épistémologies de la déconstruction
      • 1.1 Un démarrage au XIXe siècle
      • 1.2 L’accélération des années 1960 et 1970
      • 1.3 La déconstruction se popularise
    • 2. Post-structuralisme et déconstruction
      en géographie
      • 2.1 Les philosophies de la déconstruction
        telles que les géographes les reçoivent
      • 2.2 Post-structuralisme, géographie critique et postmodernité
      • 2.3 La déconstruction des outils de la géographie d’hier :
        la carte et le discours
      • 2.4 Le rapprochement avec les humanités
    • 3. Le postcolonialisme
    • 4. Des épistémologies de la curiosité aux épistémologies du désir
      • 4.1 La connaissance, le regard et les épistémologies de la curiosité
      • 4.2 La connaissance, le corps, les épistémologies féministes et les études « queer »
    • Conclusion
  • 6 L’ère des tournants
    et l’approche culturelle
    • 1. Le poids croissant de la culture en géographie
      • 1.1 Géographie et culture
      • 1.2 Approche culturelle et tournant culturel
      • 1.3 Repenser l’évolution contemporaine de la discipline en termes de « tournant »
    • 2. L’interaction sociale :
      une réalité appréhendée à deux niveaux
      • 2.1 Une ontologie à deux niveaux
      • 2.2 Une approche modeste
      • 2.3 L’analogie avec la sociologie de la justification
    • 3. Tournant disciplinaire et logique du symbolique
      • 3.1 Des logiques de la détermination aux logiques de l’imaginaire
      • 3.2 La causalité « utopienne »
    • 4. Une géographie qui change de contenu
      • 4.1 Existant dans la tête des gens,
        la géographie est fondamentalement diverse
      • 4.2 L’imaginaire géographique
      • 4.3 Un complément : les théories non représentationnelles
    • 5. Une interprétation critique de la géographie culturelle
    • Conclusion
  • 7 Sociologie des sciences
    et théorie de l’acteur-réseau
    • 1. La théorie de l’acteur-réseau, ou la sociologie des sciences comme entreprise de déconstruction
      • 1.1 La genèse de la démarche de Bruno Latour
      • 1.2 La sociologie des associations
      • 1.3 Les limites de la théorie de l’acteur-réseau
    • 2. Sociologie des sciences et géographie
      • 2.1 Théorie de l’acteur-réseau et rapports nature/société
      • 2.2 Une application directe de la théorie de l’acteur-réseau à la géographie
      • 2.3 Épistémologie et ontologie :
        un, deux ou trois niveaux pour les théories ?
  • 8 Questionnements contemporains
    • 1. De la pluridisciplinarité à la métadisciplinarité
    • 2. Sciences de l’homme et sciences cognitives
    • 3. Des sciences sociales pour un monde durable
    • 4. Le tournant praxéologique des sciences sociales
  • Conclusion
    • 1. La dialectique épistémologie-géographie
    • 2. À l’arrière-plan : la géographie comme grand récit
    • 3. Le mot de la fin
  • Bibliographie

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