Le dernier qui s'en va éteint la lumière : Essai sur l'extinction de l'humanité Paul Jorion
Résumé
Le genre humain se découvre, à sa très grande surprise, au bord de l’extinction. A cette menace, il ne réagit que mollement, en tentant de manière dérisoire de dégager un bénéfice commercial de toute tentative de réponse. Sommes-nous outillés pour empêcher notre propre extinction ? Notre constitution psychique et notre histoire jusqu’ici suggèrent malheureusement que notre espèce n’est pas à la hauteur de la tâche : la découverte que chacun d’entre nous est mortel l’a plongée dans une stupeur profonde dont plusieurs milliers d’années de rumination ne sont pas parvenues à la faire émerger. Le dernier qui s’en va éteint la lumière propose une description réaliste et véridique de notre espèce, de ses grandes forces et de ses immenses faiblesses. Nous comprendre nous-mêmes est la condition pour renverser la tendance qui nous conduit, si nous ne réagissons pas immédiatement avec la plus extrême vigueur, droit vers l’extinction.
- Auteur :
- Jorion, Paul
- Éditeur :
- Paris, Fayard, 2016
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (281 p.)
- ISBN :
- 9782213699035.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Tables des matières
- Avertissement
- Une espèce au bord de l’extinction, à sa très grande surprise
- La manière dont il en sera parlé
- 1 L’extinction menace
- « Ce n’est pas une crise, ma p’tite dame, c’est une extinction ! »
- Nous aurons vécu deux époques
- Le soliton
- La « main invisible » et l’extinction
- Envisager les choses du seul point de vue commercial
- 2 Pourquoi nous ne réagissons pas
- Nos voix ont cessé d’être entendues
- Le Prince n’a jamais été philosophe, ni n’a même écouté le Philosophe
- La guerre, encore et toujours seule solution envisagée pour les questions compliquées
- Une intelligence artificielle adviendra, et c’est l’armée qui s’en charge
- Les trois composantes du soliton
- La situation est d’une urgence absolue
- Le robot a gagné !
- L’ultralibéralisme précipite l’avènement d’un monde fait seulement de robots
- « Gloire aux générations futures ! »
- Le court-termisme est inscrit dans les règles comptables
- La propriété inusable et celle qui s’use si l’on s’en sert
- La croissance est nécessaire pour payer les intérêts
- La décroissance est impossible dans un cadre capitaliste
- La « machine à concentrer la richesse »
- La part du secteur financier dans l’économie d’un pays
- L’État-providence est subordonné à la croissance
- L’économie politique était une véritable science économique
- La « science » économique est prétendument neutre et apolitique
- « Chez ces gens-là, monsieur, on ne cause pas : on compte »
- La « science » économique a érigé sa naïveté épistémologique en principe
- La finance est réglée par des principes qu’on ne peut qu’enfreindre
- Les havres fiscaux comme cœur authentique du système financier
- Le contrôle économique est extraordinairement concentré
- Notre démocratie est de facto « censitaire »
- Les reculs sociaux sont rendus irréversibles par des cliquets
- Le bourgeois et le citoyen en nous ont des exigences contradictoires
- La démocratie est désormais enchaînée
- 3 C’est quoi, notre espèce ?
- La donne est médiocre, biaisée en notre défaveur
- La reproduction : une source permanente de distraction
- La « prématuration » de l’espèce complique singulièrement les choses
- La volonté et l’intention sont illusoires
- La conscience nous permet de bâtir une mémoire adaptative
- L’invention du Moi imaginaire
- « Le Moi est paranoïaque »
- Le pouvoir des objets sur nous
- Le pouvoir des règles sur nous
- Les exigences potentiellement conflictuelles de la survie individuelle et de celle de l’espèce
- L’emprise sur nous de ce qui se passe à l’intérieur de notre corps
- Faut-il s’accommoder de l’emprise ?
- La coïncidence entre ce que l’on fait et la personne que l’on croit être
- C’est quoi, l’éthique ?
- C’est quoi, la responsabilité ?
- Nous sommes toujours en retard d’une guerre
- 4 Notre espèce est-elle outillée
pour empêcher son extinction ?- Nous ne sommes toujours pas revenus du fait que nous devions mourir
- Le royaume des cieux est démobilisateur
- Nous appartenons à une espèce malheureuse
- « Après nous le déluge ! »
- En attendant l’immortalité, nous préférons tuer le temps
- Sagesse, sainteté, héroïsme : que choisir ?
- La beauté, c’est le temps qui s’arrête
- La beauté de nos fadaises
- L’importance de la tragédie
- « L’amour socratique de la connaissance »
- L’homme est-il social par choix, du fait de sa nature ou par intervention divine ?
- L’ennemi véritable : l’utilitarisme benthamien
- La solution est-elle une religion… mais alors athée ?
- Serions-nous déterminés à sauver l’espèce, le pourrions-nous ?
- 5 Faire le deuil du genre humain ?
- Et si les mondes étaient multiples ?
- La nature ne résout pas ses problèmes : elle réessaiera plus tard, c’est tout
- Dieu n’est pas derrière nous, mais peut-être devant
- Les options qui s’offrent à nous
- Faire le deuil du genre humain
- « Ne méprisez rien, mais n’imitez rien de ce qui est passé avant nous »
- L’extinction pourrait-elle constituer en réalité un progrès ?
- La mission de l’homme était-elle de faire advenir la machine intelligente ?
- « Si l’intelligence extraterrestre est très répandue, sa tendance à l’autodestruction l’est sûrement aussi »
- Les secours sont-ils en route ?
- « Comment tout peut s’effondrer »
- Conclusion
- Références
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