Misère de la pensée économique Paul Jorion

Résumé

Au plus fort de la crise, le silence des économistes est assourdissant, tout comme l’impuissance des élites politiques et des dirigeants financiers. Et pour cause : ils sont bien peu nombreux à avoir su anticiper les événements qui ont eu lieu depuis 2007. Comment la machine a-t-elle pu s’emballer à ce point sans faire réagir ceux qui avaient le pouvoir et les capacités d’éviter les catastrophes en chaîne ? Comment la pensée économique a-telle pu se fourvoyer autant ? Pourquoi n’est-elle pas capable d’inventer des solutions audacieuses et enfin efficaces ? Après avoir annoncé un Capitalisme à l’agonie, Paul Jorion poursuit sa réflexion sur l’état du monde financier. Ce qu’il révèle est édifiant : la « science » économique n’en est pas une, mais nous trompe en s’en donnant les apparences. Constatant les errements d’une doctrine qui n’a fait qu’encenser la « machine à concentrer la richesse », laquelle déraille tragiquement aujourd’hui, Paul Jorion bouscule les dogmes établis et propose des voies inédites pour l’avenir : le temps de la solidarité est venu.

Auteur  :
Jorion, Paul (1946-....)
Éditeur :
Fayard,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Note :
Bibliogr. et webliogr. p. 345-351
Mots-clés :
Nom commun :
Économie de marché -- 1990- | Capitalisme -- 1990- | Crise économique (2008)
Description du livre original :
1 vol. (354 p.) ; 22 cm
ISBN :
9782213666310.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Table
  • Préface
  • Introduction
  • I Le cadre général
    • Jusqu’où faut-il remonter pour comprendre où nous allons ?
    • L’origine de la vie
    • Les bonnes questions
    • Que sommes-nous donc ?
    • Notre mortalité et ce que nous en avons fait
    • Notre cerveau : conscience et volonté
    • Le fait que nous parlons
    • Adaptation, apprentissage, rétroaction
      • « Structure and sentiment »
      • Les sociétés humaines, soumises à la physique
    • Réguler notre comportement : la morale et le droit
    • Aider les financiers à devenir vertueux
  • II Le soliton
    • L’espèce humaine est colonisatrice et opportuniste
    • La complexité
      • Les « algos »
        • 1. L’action des automates conduit à une déconnexion des prix de la réalité économique :
        • 2. L’action des automates favorise l’apparition de krachs
      • Complexité et « effet Skynet »
    • Pourquoi les modèles étaient faux, et pourquoi cela nous était indifférent
      • Les divergences entre modèles financiers et réalité
        • 1. Black et Scholes : comment fait-on pour ignorer une erreur patente ?
        • 2. Ne pas comprendre la nature même du problème
        • 3. Modéliser de manière incomplète
        • 4. Une transposition fautive
      • La compréhension des modèles financiers ne remonte pas jusqu’à la direction
      • Des modèles à l’abandon
    • Nos systèmes économiques et financiers
      • La concentration de la richesse
      • La spéculation
    • La composante abusus de la propriété privée
    • Les remèdes à la concentration excessive de la richesse
  • III La « science » économique
    • Les économistes aux abonnés absents
    • Le projet avorté de refondation du capitalisme
    • Pourquoi la « science » économique n’existe pas
    • La responsabilité de la « science » économique dans la crise
    • La monnaie
    • La « science » économique est devenue ce qu’elle est à cause de Marx
    • La « rationalité » économique
    • Une entreprise d’endoctrinement délibérée : Friedrich von Hayek
    • Valeur et prix
    • Une « science économique » peut-elle exister ?
    • L’ombilic de l’« économique »
  • IV Une autre théorie du prix
    • La formation du prix
    • Le métayage ou « système à la part »
    • Prix et bornes du prix
  • V Les composantes fondamentales
    • La richesse est créée par la conjonction de divers éléments
    • Dans le capitalisme, le partage des richesses est déséquilibré
    • Dans le cadre de la « science » économique marginaliste, les « classes » ont disparu
      • 1. Tous ceux qui sont rémunérés le méritent-ils ?
      • 2. L’« ébullition du monde »
      • 3. Bénéfice de la coordination et « droit d’aubaine »
      • 4. Comment se détermine le surplus ?
      • 5. Le profit, source de tous nos maux
      • 6. La rente
      • 7. Le dilemme de la propriété privée
      • 8. La « participation » – l’assurance-vie
  • VI La philia aristotélicienne
    • La main invisible
    • Quand la « main invisible » fait faux bond
    • Main invisible et philia
    • La philia et le marché
  • VII L’avenir
    • L’avenir des banques
    • Nous ne sommes pas désarmés
    • La fin des civilisations du point de vue des physiciens
    • Montrer de quoi l’espèce est capable
    • Le temps de l’agressivité s’achève, celui de la solidarité commence
    • Ce qu’il resterait à faire
    • Gestion de la dette publique et croissance
    • L’urgence
    • Des réformes à mettre en œuvre immédiatement
  • Épilogue
  • Références bibliographiques

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