Résumé

De la vie du parisien François Villon, nous connaissons d'abord les dates de ses succès universitaires (bachelier ès Arts en 1449, licencié et maître en 1452), puis celles de ses démêlés avec la justice : meurtre d'un prêtre dans une rixe en 1455, grâce obtenue en 1456, cambriolage du Collège de Navarre à Noël de la même année, séjour en prison pour une raison inconnue à Meung-sur-Loire dans l'été 1461, brève arrestation à Paris en novembre 1462 pour l'affaire du Collège de Navarre, condamnation à mort à la fin du même mois pour coups et blessures. Le 5 janvier 1463, la peine est commuée en dix ans de bannissement : Villon quitte Paris, et nous perdons définitivement sa trace. Ses deux grands poèmes, le Lais et le Testament, ainsi que ses poésies diverses sont l'écho de cette vie mouvementée. Villon nous touche par son évocation gouailleuse et amère de la misère, de la déchéance et de la mort. Mais c'est aussi un poète ambigu, difficile moins par sa langue que par son art de l'allusion et du double sens.