Ode à la fatigue Eric Fiat

Résumé
Phénomène universel et pourtant peu traité par les grands écrivains et philosophes, la fatigue est le démon mesquin de la quotidienneté. Comment vivre avec elle, qui rend parfois si difficile la vie ? Est-il possible de pratiquer les vertus d'Aristote (le courage, la tempérance, l'altruisme) quand nous sommes épuisés ? La fatigue n'élargit-elle pas l'écart qui toujours existe entre ce que nous sommes et ce que nous devrions, ou voudrions être, nous qui ne sommes ni des héros ni des saints ? Pour Eric Fiat, ce n'est pas en luttant contre elle, mais en composant avec elle qu'il est possible de nous en faire une amie. Car s'il existe de mauvaises fatigues (dont le burn out est la plus méchante des formes), ne désespérons pas d'en vivre aussi de bonnes. Le philosophe montre alors qu'il n'est pas impossible à un homme fatigué un mardi après-midi pluvieux de novembre d'aimer encore la vie. Et entonne une ode à la fatigue pleine de musique et d'humour : distinguée de la paresse (qui est une sorte de fatigue par anticipation ou une anticipation de la fatigue), la fatigue a une puissance de décantation qui peut révéler la beauté des visages que le temps a altérés...
- Auteur :
- Fiat, Eric
- Éditeur :
- Paris, Editions de l'Observatoire, 2018
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (416 p.)
- ISBN :
- 9791032901687.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Introduction
- Une ode à la fatigue ?
Un projet fort légitime - Une ode à la fatigue ?
Un étrange projet,
digne d’Assurancetourix - Une ode à la fatigue ?
Un projet pas si étrange,
tout de même légitime
- Une ode à la fatigue ?
- Prélude
Où l’on tente d’expliquer
pourquoi les hommes se fatiguent- Le poids de la fatigue
- Qu’elle vient du passage du temps,
de l’infatigable Chronos- Infatigables atomes ?
- Infatigables étoiles ?
- Chronos l’infatigable
- Que la fatigue ne vient pas que du passage
du temps : érosion, corrosion, usure,
corruption, étiolement, fatigue- Ma machine s’use mais ne se fatigue pas
(machina mea deteratur nec defetiscitur) - D’une fatigue des plantes ?
D’une fatigue des bêtes ? (Conversation
inquiète avec une rose, avec un chat) - Ma rose s’étiole mais ne se fatigue pas
(rosa mea marcescit nec defetiscitur) - Mon chat se fatigue mais ne s’épuise pas
(cattus meus defetiscitur nec absumitur) - Un repos qui ne vient pas de la fatigue ?
- Dormir ? Dormir plutôt que vivre ?
- Récit : « Un homme, ça n’est pas un chat !
Un homme, ça n’s’endort pas ! » - Quand l’homme épuise l’animal
- « Qu’est-ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire…
Qu’est-ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire…
Qu’est-ce que j’peux faire ?
— Silence, j’écris ! » - L’homme : le plus inquiet des animaux
- Le dur métier d’exister
- Ma machine s’use mais ne se fatigue pas
- Strophe
Au sujet des bonnes fatigues- Le vert paradis des fatigues enfantines
- De la joie de connaître le monde
et des bonnes fatigues qu’elle engendre - Du jeu et des bonnes fatigues qu’il cause
- La mauvaise fatigue du mauvais joueur
- Un enfant qui luit d’une huile inépuisable
- Une inépuisable capacité métamorphique
- De la joie de connaître le monde
- Mais le vert paradis des fatigues
enfantines est-il déjà plus loin
que l’Inde et que la Chine ?- Le dur réveil matin
- Premières insomnies
- Mais le vert paradis des fatigues enfantines,
peut-on le rappeler et l’animer encor
d’une voix argentine ?- La bonne fatigue du sportif vainqueur
- La joie défatigante : une joie ?
Qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur d’une joie ?
Qu’est-ce qu’on y voit, quand elle est ouverte ? - Spinoza ? Une joie bien peu joyeuse…
- La délicieuse fatigue des amants victorieux
- La bonne fatigue du travail bien fait
- Fatiguer les hommes
pour qu’ils ne se révoltent ? - Se fatiguer pour ne pas s’ennuyer ?
- La transformation d’un besoin en habitude,
elle-même devenue besoin - La bonne fatigue du devoir accompli
- Éloge de la nage, éloge de la marche
- Le vert paradis des fatigues enfantines
- Antistrophe
Au sujet des mauvaises fatigues- Pourquoi notre époque est-elle si fatigante ?
La théorie du mi du gué - Trois personnages méchamment fatigués
- Le sportif vaincu
- L’amant qui n’est pas victorieux :
de l’impuissance comme guise de la fatigue - Celui qui sent son devoir inaccompli,
son travail inachevé
- Tout ne va-t-il pas trop vite ?
- Un caméléon sur un kaléidoscope
- Ralentir, travaux ?
- Du burn out, 1
- La paresse : anticipation de la fatigue ?
Fatigue par anticipation ?- Le plus grave des vices ?
Le plus capital des péchés ? - Paresseux ou fatigués :
Alexandre fut-il vraiment bienheureux ?
- Le plus grave des vices ?
- Récit : d’un burn out médiéval
qu’on nommait « acédie »- Incurie
- Hypercurie
- Du burn out, 2
- Esquisse d’une phénoménologie
de la fatigue- Une douleur sans douleur,
qui laisse les médecins sans voix
- Une douleur sans douleur,
- Esquisse d’une éthique de la fatigue
- Le démon mesquin
- Le saint, le héros et le juste
au chevet du mourant- Le saint, fatigué sans être las
- Le héros, magiquement défatigué
- Le juste, qui plie mais ne rompt pas
- Pourquoi notre époque est-elle si fatigante ?
- Épode
Leçons de fatigues- Première leçon : où l’on apprend
que se donner n’est pas se perdre
et que c’est s’appauvrir que de se réserver - Deuxième leçon : où l’on apprend
qu’un peu d’humilité,
ça peut pas faire de mal- Que toutes fatigues ne peuvent
être assumées - Que l’humilité n’est point l’humiliation
- Qu’assumer sa condition n’est pas
refus de toute transgression
- Que toutes fatigues ne peuvent
- Troisième leçon : où l’on apprend
que sans fatigue il n’y aurait courage - Quatrième leçon : où l’on apprend
que la fatigue laisse rêveur
et que c’est douce chose- Un autre rapport au monde
- Un autre rapport avec les autres
- Un autre rapport à soi
- Cinquième leçon : où l’on apprend
que la fatigue n’empêche pas
de marcher et que c’est douce chose - Sixième leçon : où l’on apprend
que la fatigue oblige de s’asseoir
et que c’est douce chose - Septième leçon : l’ode à la fatigue
de Jean-Sébastien Bach
- Première leçon : où l’on apprend
- Coda
Portrait d’une soignante fatiguée
un jeudi après-midi pluvieux
de novembre- D’une journée l’autre
- La forme d’un matin de printemps
- La fatigue d’un jeudi après-midi
pluvieux d’automne
- Pour que malchance
n’engendre méchanceté
- D’une journée l’autre
- Conclusion
- Index
- A
- B
- C
- D
- E
- F
- G
- H
- J
- K
- L
- M
- N
- P
- Q
- R
- S
- V
- a
- b
- c
- d
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- f
- g
- h
- i
- j
- l
- m
- n
- p
- r
- s
- é
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