Les grands économistes par Jean-Claude Drouin
Résumé
Ce livre présente de façon synthétique neuf grands économistes : Smith, Ricardo, Say, Malthus, Marx, Walras, Keynes, Schumpeter et Friedman dont les contributions sont à l'origine de la science économique moderne et qui, par leurs écrits, contribuent à la compréhension du monde dans lequel nous vivons. Chaque économiste fait l'objet d'une courte biographie suivie d'une présentation des principaux concepts et théories dont il est à l'origine. Les prolongements actuels de leurs oeuvres (approfondissements théoriques ou influences sur les politiques publiques) sont également évoqués pour chacun d'entre eux. Cet ouvrage s'adresse aux élèves des classes préparatoires en voie économique et générale, aux étudiants des Instituts d'études politiques, aux étudiants en licence de sciences économiques et d'histoire.
- Auteur :
- Drouin, Jean-Claude (1952-....)
- Éditeur :
- Presses universitaires de France, impr. 2012
- Collection :
- Collection Major
- Genre :
- Documentaire
- Langue :
- français.
- Note :
- Index
- Mots-clés :
-
- Nom commun :
- Économie politique -- Histoire | Économistes
- Description du livre original :
- 1 vol. (116 p.) : graph. ; 18 cm
- ISBN :
- 9782130606260.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Chapitre 1 : Adam Smith, fondateur de l'École classique anglaise
- I. Le travail est à la source de la valeur
- Smith opère une distinction entre valeur d'usage et valeur d'échange.
- Les revenus se divisent en trois grands groupes : les salaires, les profits et la rente foncière.
- II. L'opulence naît de la division du travail
- La division du travail accroît la production et la productivité dans l'entreprise.
- Smith étend le principe de la division du travail à l'ensemble de l'économie nationale.
- L'application des principes de la division du travail, reposant sur la spécialisation, peut être également généralisée aux relations économiques internationales.
- III. Le marché permet l'allocation optimale des ressources
- Le marché assure la transition entre l'intérêt individuel et l'intérêt collectif.
- IV. L'État peut également contribuer à la richesse des nations
- L'État doit remplir trois missions par rapport à la société civile :
- Smith envisage une fiscalité qui ne pénalise pas l'activité économique.
- L'État doit défendre le marché et la concurrence.
- L'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915) développe un modèle d'organisation scientifique du travail (ost).
- Une division du travail trop poussée entraîne des effets pervers dont pâtissent les travailleurs.
- À la suite de Smith, Arthur Laffer souligne les dangers d'une trop forte pression fiscale sur la société civile.
- En dehors d'une logique de marché, l'État assure la production des biens collectifs.
- I. Le travail est à la source de la valeur
- Chapitre 2 : David Ricardo, théoricien du libéralisme économique
- I. La valeur des biens découle à la fois du travail humain et du capital technique
- Ricardo reformule la théorie de la valeur travail en prenant en compte l'utilisation du capital technique.
- Ricardo distingue également deux sortes de prix : le prix naturel et le prix courant.
- II. Ricardo relie les mécanismes de la répartition à l'activité économique globale
- Le partage salaire-profit est au cœur de la dynamique économique.
- L'augmentation du prix des subsistances entraîne une hausse des salaires et donc une chute des profits qui peut conduire à une stagnation de l'économie.
- III. Une création monétaire excessive conduit à l'inflation
- L'État doit prendre garde à ne pas trop abuser de la planche à billets.
- Les banques doivent limiter leurs crédits à l'économie.
- IV. L'échange international est bénéfique à toutes les nations commerçantes
- Le recours au commerce extérieur empêche la baisse du taux de profit.
- L'échange international est bénéfique pour l'ensemble des nations participantes.
- Ricardo énonce la loi des avantages comparatifs.
- Comment s'expliquent les avantages comparatifs ?
- Le système d'étalon or permet l'équilibre automatique de la balance des paiements.
- L'école suédoise des échanges internationaux se situe dans le prolongement de la théorie ricardienne.
- Wassily Léontieff insiste sur les aspects qualitatifs de la dotation factorielle des nations comme révélateur des performances en matière de commerce extérieur.
- Les partisans du protectionnisme remettent en cause le libre-échange.
- Le keynésianisme prône l'effacement du libre-échange en période de crise économique et de sous-emploi.
- Le courant marxiste a contribué à développer l'idée d'un « échange inégal ».
- Les hypothèses ricardiennes semblent partiellement invalidées par la mondialisation des économies.
- I. La valeur des biens découle à la fois du travail humain et du capital technique
- Chapitre 3 : Thomas Robert Malthus, théoricien de la surpopulation
- I. La population peut s'accroître plus rapidement que les subsistances qui la font vivre
- Malthus établit une relation entre les possibilités d'évolution de la production agricole et l'augmentation de la population.
- Deux sortes d'obstacles viennent contrarier l'accroissement démographique et remanier le poids des hommes au niveau des subsistances : l'« obstacle destructif » et l'« obstacle préventif ».
- II. Il convient de ne pas aider les pauvres
- La politique démographique chinoise des années 1980 a permis la réduction de l'accroissement naturel.
- Malthus sous-évalue le rôle du progrès technique dans l'agriculture.
- Le principe de population est infirmé par la transition démographique.
- La croissance de la population peut favoriser le développement.
- I. La population peut s'accroître plus rapidement que les subsistances qui la font vivre
- Chapitre : 4 Jean-Baptiste Say, entrepreneur et économiste
- I. Jean-Baptiste Say définit le métier d'entrepreneur
- L'entrepreneur assure la réunion des facteurs de production.
- La valeur des biens et des services dépend de leurs coûts de production.
- II. Les produits s'échangent contre des produits, c'est la « loi des débouchés »
- Le déroulement optimal de la fonction de production assure la régulation de l'activité économique.
- La croissance est auto-entretenue par l'offre de produit et la monnaie est neutre dans les échanges.
- III. L'État doit permettre la création d'infrastructures de communication et d'éducation
- La « loi des débouchés » remise au goût du jour par les économistes de l'offre.
- Avant Keynes, Malthus a souligné les limites de la loi des débouchés.
- I. Jean-Baptiste Say définit le métier d'entrepreneur
- Chapitre 5 : Karl Marx, économiste militant
- I. Le marxisme est d'abord une critique de l'économie politique classique
- Marx remet en cause la vision optimiste de la division du travail d'Adam Smith.
- Marx substitue à l'explication malthusienne une loi de population propre au régime capitaliste.
- Reprenant la théorie de la valeur travail de Ricardo, Marx met au jour l'exploitation des travailleurs par l'extraction de la plus-value.
- II. Marx développe un vaste modèle théorique permettant d'expliquer l'évolution historique et le changement social
- III. La lutte des classes est le moteur de l'histoire
- La place qu'elles occupent dans le mode de production.
- La lutte des classes.
- La conscience de classe.
- Marx avait anticipé l'internationalisation des entreprises et la mondialisation des économies.
- La recherche de la rentabilité du capital s'effectue souvent aux dépens des travailleurs.
- La conception marxiste des classes sociales apparaît limitée quant à l'analyse des antagonismes sociaux des sociétés modernes.
- L'histoire de la Russie collectiviste tend à montrer les limites du raisonnement marxiste.
- I. Le marxisme est d'abord une critique de l'économie politique classique
- Chapitre 6 Léon Walras, théoricien de l'équilibre économique
- I. Walras reformule la théorie de la valeur
- Walras abandonne la vision classique de la valeur travail au profit de la valeur utilité.
- La valeur d'un bien découle non pas de l'utilité totale du bien, mais de l'utilité marginale.
- L'utilité marginale est décroissante.
- II. Le marché concurrentiel assure la régulation du système économique
- Walras recense trois types de marché.
- Le marché de concurrence pure et parfaite repose sur cinq caractéristiques.
- III. Une situation d'équilibre sur chaque marché permet la réalisation de l'équilibre général
- Le système des prix permet d'équilibrer les quantités offertes et les quantités demandées.
- Les prix permettent l'équilibre sur chaque marché et contribuent à la réalisation de l'équilibre général.
- Alfred Marshall opère une synthèse entre la vision objective et la vision subjective de la valeur.
- Edward Chamberlin montre que la concurrence peut également exister sur un marché imparfait.
- Galbraith oppose la réalité du système industriel moderne aux postulats fondamentaux des économistes néoclassiques.
- I. Walras reformule la théorie de la valeur
- Chapitre 7 John Maynard Keynes, réformateur du capitalisme
- I. Keynes remet en cause les perspectives des économistes classiques
- L'approche de Keynes est résolument macroéconomique.
- Keynes remet en cause la théorie classique du taux d'intérêt et la neutralité de la monnaie.
- Keynes remet en cause la théorie classique du chômage.
- II. La demande effective est le concept clé du schéma keynésien
- La demande effective commande le niveau de la production et donc le niveau de l'emploi.
- Keynes emprunte à Richard Kahn la théorie du multiplicateur qui devient un élément clé de la théorie générale.
- III. Keynes préconise, en période de crise, l'intervention de la puissance publique
- L'élargissement des fonctions de l'État est le seul moyen d'éviter une destruction des institutions économiques.
- Les finances publiques, qui associent la politique fiscale et les dépenses publiques, doivent permettre la relance de l'activité économique.
- Les taux d'intérêt doivent être orientés à la baisse de façon à permettre la relance de l'investissement et, par conséquent, de l'emploi.
- Les économies contemporaines sont toutes des économies mixtes.
- Pour Franco Modigliani, le taux d'épargne découle du cycle de vie.
- James Duesenberry avance l'hypothèse du revenu relatif.
- Les politiques de relance dans un cadre strictement national sont condamnées à l'échec.
- La crise de la dette souveraine contrarie l'idée même d'une relance européenne.
- I. Keynes remet en cause les perspectives des économistes classiques
- Chapitre 8 Joseph Aloïs Schumpeter, théoricien de l'innovation et des cycles
- I. L'entrepreneur est le révolutionnaire de l'économie
- Les mobiles qui poussent l'entrepreneur à agir ne sont pas exclusivement gouvernés par la recherche du gain.
- II. L'entrepreneur est à l'origine de l'innovation
- L'entrepreneur réalise de nouvelles combinaisons productives à base de travail humain et de capital fixe.
- Le profit constitue la rémunération de l'entrepreneur.
- La fonction entrepreneuriale peut cependant décliner – et, avec elle, l'innovation – en raison des mutations qui affectent la grande entreprise moderne.
- III. L'innovation est au cœur de la dynamique du capitalisme
- L'innovation se caractérise par un processus de destruction créatrice.
- Les innovations apparaissent par « grappes ».
- L'innovation, phénomène discontinu, se traduit par des fluctuations de la croissance économique.
- Schumpeter retient trois séries de cycles empruntés à la littérature économique.
- L'innovation explique la dynamique du commerce international.
- L'entrepreneur, révolutionnaire de l'économie, cède le pas aux dirigeants salariés.
- I. L'entrepreneur est le révolutionnaire de l'économie
- Chapitre 9 : Milton Friedman, croisé des libertés économiques
- I. Milton Friedman remet en cause l'héritage keynésien
- La théorie du revenu permanent s'oppose à la fonction de consommation issue du modèle keynésien.
- En rupture avec le chômage involontaire de type keynésien, Friedman avance l'idée d'un taux de chômage naturel.
- II. La manipulation conjoncturelle des finances publiques ne peut venir à bout du chômage
- Milton Friedman réinterprète la courbe de Phillips.
- En effet, l'augmentation de la masse monétaire génère des tensions inflationnistes qui ramènent le chômage à son niveau antérieur.
- III. L'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire
- Friedman renoue avec la théorie quantitative de la monnaie.
- Milton Friedman prêche la croisade anti-inflation.
- La crise pétrolière et la récession qui la suivit aboutirent au recul des politiques d'inspiration keynésienne.
- La lutte contre l'inflation devient l'objectif des gouvernements des pays occidentaux durant la fin des années 1970.
- Les crises du début du XXIe siècle amènent à la baisse des taux d'intérêt.
- I. Milton Friedman remet en cause l'héritage keynésien
- Index des notions
- Index des auteurs
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