Que reste-t-il de l'influence française en Europe ? François-Xavier Priollaud,... David Siritzky,... préface de Jean-Louis Bourlanges,...
Résumé
Longtemps habituée à concevoir l Europe comme un jardin à la française, en raison de son rôle fondateur dans la construction européenne et de son poids politique, économique et démographique, la France s angoisse aujourd'hui de voir son influence décliner au sein des institutions européennes. S'il est évident qu'elle pèse moins dans l'Union à Vingt-Sept que dans l'Europe des Six, est-elle pour autant moins présente que d autres grands États aux atouts comparables ? Sans céder au discours « décliniste » ambiant, les auteurs de cet ouvrage répondent de manière convaincante à cette question en examinant méthodiquement les déterminants de l'influence française. Plutôt que de nier le recul de celle-ci, attesté par des éléments objectifs, ils en relativisent l'ampleur et esquissent les stratégies qui permettraient de redonner à la France le rôle de premier plan qu'elle a eu en Europe.
- Auteur :
- Priollaud, François-Xavier
- Co-auteur :
- Siritzky, David
- Éditeur :
- la Documentation française, DL 2011
- Collection :
- Réflexe Europe
- Genre :
- Documentaire
- Langue :
- français.
- Note :
- Bibliogr. p. 175
- Mots-clés :
-
- Auteur collectivité :
- Union européenne -- France
- Description du livre original :
- 1 vol. (184 p.) ; 18 cm
- ISBN :
- 9782110085344.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Page de Titre
- Préface
- Introduction
- Partie
1
la France et l'Europe : une histoire dans l'histoire
-
Chapitre 1
:
la France et l'idée européenne
- Le temps des précurseurs : la pensée européenne avant la construction européenne
- Le projet d'union européenne d'Aristide Briand
- Les projets de la France libre
-
Chapitre 2
l'ambivalence françaiseface aux premiers pasde l'Europe unie
- Un rôle actif dans la mise en place des premières instances de coopération européenne
- La déclaration Schuman du 9 mai 1950, acte fondateur de l'intégration européenne
- La lourde responsabilité de la France dans l'échec de la CED
-
Chapitre 3
1958-1995 : de l'alliance deraison au mariage d'amour ?
- L'Europe gaullienne et la crise de la chaise vide
- Les plans Fouchet
- La naissance du couple franco-allemand
- La crise de la chaise vide
- Les veto gaulliens à l'adhésion britannique
- « L'Europe pragmatique de Georges Pompidou»
(Gérard Bossuat)
- Un programme raisonné d'ouverture sur l'Europe
- L'achèvement des communautés à travers l'institutionnalisation de la PAC
- L'approfondissement par la mise en place de la CPE
- L'élargissement des communautés au Royaume-Uni, à l'Irlande et au Danemark
- Valéry Giscard d'Estaing, Un président favorable
à l'unité européenne
- La création du conseil européen
- Parlement européen : un renforcement consenti
- La mise en place du système monétaire européen
- Un rôle moteur dans l'association des pays ACP et l'adhésion de la Grèce
-
François Mitterrand : «
la France est notre patrie,
l'Europe est notre avenir»
- Le choix de l'Europe en mars 1983
-
La relance du couple franco-allemand
- Un puissant moteur de réformes : Fontainebleau,les accords de Schengen et l'Acte unique
- Le cadre privilégié d'initiatives audacieuses :recherche, culture, défense
- Une relation parfois faite d'incompréhensions
- L'élargissement au sud de l'Europe
-
Le traité de Maastricht : une ratification au forceps
- Les innovations du traité
- Le révélateur des divisions françaises sur la constructioneuropéenne
- L'Europe gaullienne et la crise de la chaise vide
-
Chapitre 4
1995-2011 : de l'amourau désamour ?
-
L'apparition d'une « fracture européenne »
sous Jacques Chirac
- Un pacte de stabilité et de croissance contesté
- Des avancées en matière de défense commune
-
D'Amsterdam à Nice, un cycle de réformes institutionnelles laborieuses et incomplètes
- Les demandes françaises d'aménagements institutionnels
- Une satisfaction partielle avec le traité d'Amsterdam
- Le traité de Nice : un accord a minima pour préparerl'élargissement
- La cassure née de la crise irakienne de 2003
-
Le « non » français au projet de traité établissant une constitution pour l'Europe
- Un texte très contesté
- Un contexte défavorable
-
Nicolas Sarkozy, l'ambition de «
remettre la France
au cœur de l'Europe»
- Une sortie de l'impasse institutionnelle avec le traité de Lisbonne de 2007
-
Les succès de la présidence française de l'union européenne fin 2008
- La gestion de la crise institutionnelle consécutiveau « non » irlandais
- La gestion de la crise diplomatico-militaire liée au conflitrusso-géorgien
- La gestion de la crise financière et économique
- Les autres avancées obtenues lors de la présidence française
- Les tâtonnements de l'union pour la Méditerranée
- La crise des dettes souveraines de la zone euro
- La persistance d'un certain unilatéralisme français
- Un rapport historique ambigu à l'intégration européenne
-
L'apparition d'une « fracture européenne »
sous Jacques Chirac
-
Chapitre 1
:
la France et l'idée européenne
-
Partie
2 : La fin d’un Age d’Or
-
Chapitre 1
la thèse du déclin :
une vieille rengaine
- La peur du déclin : une obsession française
- Une peur infondée ?
-
Chapitre 2
la présence française au sein
des institutions européennes
- Le nouveau cadre institutionnel de l'influence française
en Europe
- Parlement européen : des pouvoirs renforcés
- Conseil des ministres : peu d'évolutions
- Commission : des prérogatives élargies
- Une influence politique qui s'est mécaniquement érodée
au fil des élargissements
-
Le poids politique de la France au conseil de l'union européenne
- Pas de changement notable pour les matières soumises à l'unanimité ou à la majorité simple
- Jusqu'à Lisbonne : une part des voix déclinante au fil des élargissements
- Un poids susceptible de croître avec la nouvelle définition de la majorité qualifiée retenue par le traité de Lisbonne
- La nécessité pour la France de mieux écouter ses partenaires pour bâtir des positions majoritaires
- Un taux d'absentéisme ministériel important
-
L'influence des eurodéputés français : « peut mieux faire ?»
- Le nombre d'eurodéputés français : une diminution enrayée par le traité de Lisbonne
- Le renforcement de la présence des eurodéputés français au sein des groupes politiques les plus importants
- L'accès des eurodéputés français aux postes à responsabilités : une relative faiblesse
- Des progrès à faire en termes d'assiduité et d'activité
- Les Français au sein de la commission européenne
- La représentation de la France au sein du service européen pour l'action extérieure
-
La position de la France au sein de la cour de justice de l'union européenne
- Une institution au rôle intégrateur majeur
- La position privilégiée de la France au sein de la CJUE
-
Le poids politique de la France au conseil de l'union européenne
- Une présence administrative qui reste satisfaisante
- L'influence fondatrice de la France sur l'administration européenne
-
Une présence toujours importante
- À la Commission européenne
- Au Parlement européen
- Au Conseil de l'Union européenne
- À la Cour de justice
- Dans les agences de l'Union
- Parmi les experts nationaux détachés
- Le nouveau cadre institutionnel de l'influence française
en Europe
-
Chapitre 3
de nouveaux levers
d'influence
-
Les parlements nationaux
- Vers une meilleure association au processus européen de décision
- La mue européenne du parlement français
- Les nouvelles perspectives ouvertes par le traité de Lisbonne
- De nouvelles prérogatives encore peu utilisées par le parlement français
-
Des régions françaises mieux reconnues
- Une mobilisation tardive par rapport aux autres régions européennes
- Un usage très limité des avancées institutionnelles
-
Des citoyens plus mobilisés ?
- Une défiance persistante à l'égard de l'Union Européenne
-
Vers une meilleure prise en compte des aspirations citoyennes ?
- Une préoccupation récurrente des dirigeants européens
- La création d'un droit d'initiative populaire
- Des groupes d'intérêt mieux organisés
-
Les parlements nationaux
-
Chapitre 4
de nouvelles règles du jeu
-
Une culture de la transparence
- Les initiatives des institutions européennes pour accroître la transparence des activités de lobbying
- Un encadrement tardif du lobbying en France, sous l'influence de l'union européenne
-
La transparence des travaux législatifs
- Au sein du conseil
- Au sein du parlement européen
-
La prévention des conflits d'intérêts
- Des scandales persistants
- L'adoption d'un nouveau code de conduite
-
Une culture de la transparence
-
Chapitre 1
la thèse du déclin :
une vieille rengaine
-
Partie
3
les stratégies d'influence
-
Chapitre 1
influencer pour résister
-
Le combat pour la langue française
- Malgré un statut apparemment privilégié...
- ... Un déclin continu et significatif de l'usage du français
-
Les trois volets de la stratégie de résistance française
- Offrir une formation au français
- Veiller davantage au respect des règles linguistiques au sein des institutions de l'Union
- Justifier la défense du français au nom du plurilinguisme
- Un combat perdu d'avance ?
-
Le maintien du siège du parlement européen
à Strasbourg
-
Les demandes récurrentes en faveur d'un regroupement des sites
- La dispersion du Parlement européen sur trois sites
- La remise en cause de Strasbourg comme siège du Parlement européen
- La remise en cause du nombre de sessions plénières mensuelles organisées à Strasbourg
- La pression politique persistante des « anti-Strasbourg »
-
Conforter le siège strasbourgeois ou poser dès à présent les jalons d'une alternative ?
- Des améliorations qui n'ont pas fait taire les critiques
- Quelle alternative ?
-
Les demandes récurrentes en faveur d'un regroupement des sites
-
La défense du « service public à la française »
- La source de nombreux malentendus entre la France et l'Union
-
La stratégie française de reconnaissance du service public
- Une reconnaissance d'abord jurisprudentielle
- La consécration juridique des services d'intérêt économique général
-
L'installation des services publics dans le paysage européen
- L'approche sectorielle de la Commission européenne
- Notions française et européenne de service public : une influence réciproque
- Des éléments de plus en plus structurants du modèle social européen
-
Le combat pour la langue française
-
Chapitre 2
influencer pour exister
-
L'union européenne : un rempart contre le déclin
français
- Le principal moteur de la croissance française
- Un rempart contre les excès de la mondialisation
- Un vecteur de réformes structurelles
- Un démultiplicateur de puissance
-
Vers des relations plus apaisées entre Paris et Bruxelles ?
- De la nécessité de sortir d'une représentation négative de l'Europe
-
Une administration française de plus en plus ouverte sur l'Europe
- Dans la prise de décision au niveau central
- Dans l'accès à la fonction publique
- Dans le parcours professionnel des fonctionnaires
- Dans la formation initiale et continue des agents publics
- Une implication politique plus forte dans les affaires européennes
-
L'union européenne : un rempart contre le déclin
français
-
Chapitre 3
influencer pour entra
î
ner
- La volonté française d'exercer le leadership européen
-
Les conditions du
leadership
français
- Ne pas céder à la tentation de l'arrogance
- Jouer collectif
- Veiller au bon équilibre du couple franco-allemand
- Adopter une conduite européenne exemplaire
-
Exprimer une vision politique de l'Europe
- Le projet français d'« Europe puissance »
- Un projet ambivalent, voire ambigu
- Pour une Europe régulatrice plutôt que réglementaire
-
Chapitre 1
influencer pour résister
- Conclusion
- Rappel des références
-
Pour aller plus loin,
- Ouvrages
- Sites internet
-
Liste des encadres
- (Gros plan sur)
- (Retour en arrière)
- (Points de vue)
- (Ce que disent les textes)
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