C'est pour la bonne cause ! : Les désillusions du travail associatif Simon Cottin-Marx
Résumé
Quand les associations oublient de mettre en pratique les valeurs qu'elles défendent avec leurs propres employés... Un véritable mythe entoure les associations. Elles sont le creuset de la démocratie, de l'engagement citoyen, désintéressé et collectif. Avec leurs 1,8 million de salariés, elles constituent aussi un véritable monde du travail qui attire chaque année des centaines de milliers de salariés et de volontaires animés par l'espoir de « travailler autrement ». L'expérience n'est pas toujours à la hauteur. Car, bien souvent, la pression est forte et le salaire bas... sous prétexte que le poste est motivant et que les employés travaillent pour la bonne cause ! Comment faire pour que le monde du travail associatif tienne ses promesses ? Pour qu'il évite de gâcher les énergies et que l'engagement des salariés (et des bénévoles) ne se transforme pas en espoirs déçus ? Comment faire pour que ces organisations qui veulent changer le monde soient d'abord attentives à leurs propres employés ? S'appuyant sur une large enquête, l'auteur montre l'importance de comprendre la spécificité de ces « entreprises associatives », et de penser la signification du travail dans cet univers particulier.
- Auteur :
- Cottin-Marx, Simon
- Éditeur :
- Paris, Editions de l'Atelier, 2021
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (144 p.)
- ISBN :
- 9782708253766.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Avant-propos
- Introduction
- Une place importante dans l’économie et un véritable monde du travail
- La promesse d’une économie et d’un travail « autrement »
- « L’entreprise associative » : entre logique économique et logique politique
- Les espérances des salarié·es associatifs
- Les entreprises associatives, lieux de conflits du travail
- Chapitre 1. Le salariat associatif : entre travail et engagement(s)
- Travailler « pour une cause »
- Des salarié·es intrinsèquement motivés
- Les limites de la « théorie du don »
- Travailler dans le monde associatif, un « faux choix » professionnel ?
- Travailler avec des bénévoles
- Le travail bénévole est historiquement présent dans les associations
- Travailler dans une association, c’est (souvent) travailler avec des bénévoles
- Travailler pour des employeurs bénévoles
- Qui occupe la fonction employeur ?
- Une fonction employeur éclatée
- Être employeur bénévole, une responsabilité inattendue
- La difficile prise en charge de la fonction employeur
- La fonction employeur : de lourdes tâches qui alimentent le découragement
- Des employeur·ses qui projettent leur expérience professionnelle sur leurs salarié·es
- Des employeur·ses qui projettent leur engagement sur l’organisation du travail
- Des employeur·ses face au déni de leurs responsabilités
- Tous engagés, tous dans le même bateau : la posture salariale et syndicale déstabilisée par le registre d’engagement
- L’engagement associatif, un obstacle à l’engagement syndical
- « On est tous dans le même bateau » : mais qui est l’employeur ?
- Travailler « pour une cause »
- Chapitre 2. Le monde du travail associatif sous l’influence de la puissance publique
- La salarisation du monde associatif, résultat des recompositions de l’État-providence
- Quand l’État social apporte un massif soutien aux initiatives associatives.
- Délégation de la mise en œuvre de l’action publique aux associations
- Les associations, variables d’ajustement des politiques de l’emploi
- Le monde du travail associatif : une « quatrième fonction publique » précarisée
- Des salaires plus faibles que dans le public ou le privé lucratif
- Des conditions de travail dépendantes des secteurs professionnels
- Le monde associatif, une action publique à moindre coût
- Le service civique : engagement ou main-d’œuvre bon marché ?
- Marchandisation des rapports entre pouvoirs publics et associations
- Passage d’une logique de subvention à une logique de commande publique
- Les conséquences de la marchandisation sur les projets associatifs
- Une marchandisation qui réduit l’autonomie politique du monde associatif. L’exemple de La Cimade
- Les conséquences de la marchandisation sur le travail
- Exemple des directeur·rices de centres sociaux face à la bureaucratisation
- Que faire ?
- La salarisation du monde associatif, résultat des recompositions de l’État-providence
- Chapitre 3. La double besogne du monde du travail associatif
- Agir face aux pouvoirs publics « patrons »
- Obtenir des moyens suffisants
- Refuser la mise en concurrence et les sous-emplois
- Penser le travail, penser la démocratie dans les associations
- Mettre en commun le dialogue social pour limiter le gâchis humain dans les petites structures employeuses : l’exemple de la Confédération paysanne
- Penser le travail dans les entreprises associatives
- Agir face aux pouvoirs publics « patrons »
- Conclusion
- Les associations, des entreprises pas comme les autres
- Libérer et démocratiser le travail : la double besogne du monde du travail associatif
- Bibliographie
- Remerciements
- Notes
Commentaires
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