L'art du politiquement correct Isabelle Barbéris

Résumé
D'où vient le " politiquement correct " de la culture ? La diversité culturelle, jusqu'alors au service de la défense du pluralisme, s'est depuis aventurée dans la comptabilité ethnique et biologique au sein du milieu culturel. Elle a alors été prétexte à la construction d'un nouvel académisme en art, accompagné de censures fondées sur un supposé " droit à représenter ", où les dogmes ethno-différentialistes mettent à bas les fondements universalistes qui permettent de faire société. Le nouvel académisme anti-culturel, qui tue à la fois l'académisme et la contre-culture, transforme l'art en ingénierie sociale et en moyen de contrôle, au nom de notre propre émancipation, et joue le rôle d'un miroir grossissant. Il faut s'en inquiéter : le politiquement correct viendra-t-il à bout des règles les plus élémentaires de la vie démocratique ?
- Auteur :
- Barbéris, Isabelle
- Éditeur :
- Paris, PUF, 2019
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (208 p.)
- ISBN :
- 9782130804789.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- AVERTISSEMENT
- INTRODUCTION
- CHAPITRE 1. « Bien-pensant » ou « politiquement correct » ?
- Réel de droite ou réel de gauche ?
- Le radical chic, sectarisme de la gauche américaine
- Socialisme et gauche morale française : le paradigme bien-pensant
- CHAPITRE 2. Naissance d'un académisme anticulturel
- Management ethno-différentialiste et racialisation culturelle
- Un outil biaisé : l'enquête TeO
- L'artiste et le facho
- Messe de la singularité, culte de la visibilité et « subverleçons »
- Mort de la scène critique et avènement du « sensible »
- Une inéluctable politisation
- Les origines des dérives morales de l'art
- Vers le paradigme du sensible
- Retour au mélodrame
- Bons sauvages, pathos et « Opferrhetorik » (Brecht)
- Nihilisme pompier et ethnocentrisme de la faute
- Arendt à propos de Brecht : inversion des valeurs et « solidarité négative »
- « Mon cœur très immonde »
- Les nouveaux managers du symbolique
- CHAPITRE 3. Quand la représentation assujettit le réel (et vice versa)
- Académisme répressif, académisme agressif
- Le politiquement correct répressif
- Le politiquement correct agressif : la posture du rebelle
- Destruction de la mimésis et puissance du logos
- Le théâtre, contre-valeur et repoussoir de l'art contemporain
- Contre le double négationnisme panfictionnaliste et panréaliste
- Sculpture sociale ou contrôle social ?
- Le « réalisme global » de Milo Rau
- Design inclusif et privatisation de la représentation
- Les affres de l'auto-mimésis
- La peur du mauvais œil ?
- Académisme répressif, académisme agressif
- CONCLUSION. La guerre des consensuels
- L'académisme anticulturel : entre antihumanisme et transhumanisme
- L'espace symbolique en danger
- ÉPILOGUE. Chantecler face au persifleur
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