Rouge vif - L'idéal communiste chinois Alice Ekman
Résumé
"La Chine n'est plus communiste" : la rumeur s'est répandue, comme une évidence. Mais ne serait-ce pas le plus grand malentendu de notre époque ? Malgré l'ouverture économique de 1978, les mesures d'internationalisation des entreprises d'Etat, l'établissement de relations diplomatiques avec les puissances occidentales, la Chine demeure fidèle à ses racines rouges. "Le communisme est un idéal vers lequel nous devons tous tendre" affirment aujourd'hui encore les cadres du Parti. Renforcé par l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013, le Parti communiste chinois s'infiltre au quotidien dans toutes les strates de la société : politique et économique, bien sûr, mais aussi culturelle, artistique, éducative, sociale ou religieuse, et ambitionne d'étendre cette influence à l'international. Il fallait bien sept années d'observation et plus de 400 entretiens menés par Alice Ekman auprès de hauts cadres du Parti et fonctionnaires, diplomates, représentants d'entreprises, chercheurs et étudiants pour parvenir à comprendre la Chine contemporaine, son fonctionnement, ses évolutions récentes et sa stratégie de puissance, dans un contexte périlleux de tensions avec les Etats-Unis et de rapprochement avec la Russie. Car, alors que l'idéal libéral est de plus en plus contesté, la Chine cherche désormais à s'imposer comme une puissance de référence, une "solution" pour le monde, selon les propres mots de Xi Jinping, pour un jour parvenir à la "disparition ultime du capitalisme et la victoire finale du socialisme".
- Auteur :
- Ekman, Alice
- Éditeur :
- Paris, Editions de l'Observatoire, 2020
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (224 p.)
- ISBN :
- 9791032903810.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Introduction
« La Chine n’est plus communiste »- Arrivée de Xi Jinping au pouvoir :
les questionnements de 2012-2013 - Les surprenants développements de 2014-2015
- Depuis 2017 : un recadrage disciplinaire et idéologique devenu plus violent
- Inspiration maoïste
- Xi Jinping rénovateur du marxisme
- Le poids non négligeable de l’idéologie
- Ferveur quasi religieuse
- Réduction du champ
d’expression artistique et intellectuel - Pureté idéologique des cadres
- Compétition renforcée
entre systèmes politiques - La Chine est-elle encore communiste ?
- Méthodologie
- De l’importance des mots
- De l’importance des faits
- Comment lire la suite
- Arrivée de Xi Jinping au pouvoir :
- 10 constats
sur la chine d’aujourd’hui- Constat no 1
Depuis 1978, les dirigeants successifs n’ont jamais renié l’identité communiste
du système politique chinois - Constat no 2 Les fondements
de la gouvernance communiste
n’ont jamais disparu- Supervision des ministères
et de l’administration par le Parti - Renforcement de la centralité
du Parti dans le processus de décision
- Supervision des ministères
- Constat no 3 Le rôle du Parti dans l’économie
s’est renforcé - Constat no 4 Les méthodes de propagande demeurent
d’héritage soviétique et maoïste- Références omniprésentes
au marxisme-léninisme - Communication fortement centralisée et supervisée par le Parti
- Subtile combinaison d’outils traditionnels et modernes
- Références omniprésentes
- Constat no 5 Les cadres du Parti suivent des séances de critiques et d’autocritiques
et des « campagnes d’éducation »- Vaste et stricte campagne anticorruption
- Nouvelle « campagne d’éducation »
- Propos violents
- Constat no 6 Le Parti communiste chinois
ambitionne toujours de gérer
le quotidien des individus - Constat no 7 Le Parti utilise l’art et la culture
comme outil promotionnel - Constat no 8 Le Parti supervise les écoles
et les universités- Think tanks : recherche utile
et propagande - Réduction du champ de recherche en sciences sociales
- Think tanks : recherche utile
- Constat no 9 La « foi » marxiste est incompatible avec la pratique d’une religion
- Le Parti : une organisation
à connotations religieuses ?
- Le Parti : une organisation
- Constat no 10 Les symboles communistes et maoïstes sont toujours présents
- Constat no 1
Depuis 1978, les dirigeants successifs n’ont jamais renié l’identité communiste
- Conséquences pour la chine
et le monde de demain- Conséquences en matière
de politique intérieure- Un Parti omniprésent et puissant
- Centralité du Parti dans un contexte
de ralentissement de la croissance - Peur paralysante des officiels
et intellectuels chinois
- Conséquences en matière
de politique étrangère- Le capitalisme : détour
pour mieux revenir au socialisme - Confiance renforcée dans son propre système politique
- Supériorité aux autres systèmes
- Riposte systématique
- Une politique étrangère internationaliste
- Une vision du monde façonnée
par le marxisme
- Le capitalisme : détour
- Conséquences pour le monde
- Promotion d’un modèle économique
et politique à l’étranger - Des actions concrètes pour promouvoir
ce modèle : l’exemple des programmes
de formation - Autres moyens de promotion
de « l’expérience » chinoise :
relations Parti-Parti,
forums multilatéraux et think tanks - Développement des infrastructures
dans le cadre des « nouvelles routes
de la soie » - Investissement dans la gouvernance mondiale
- Remise en cause des grandes notions
de politique étrangère - Rude compétition entre systèmes politiques
- Défiance envers
les « forces occidentales hostiles » - Hong Kong, Taïwan : enjeux politiques
- Une compétition élargie :
le « cercle d’amis de la Chine » - Russie : « meilleur ami » de la Chine
- Positionnement en tant que pays
en développement et coopération
« Sud-Sud » entre non-alignés - Des moyens diplomatiques au service
des ambitions normatives de la Chine - Forces et faiblesses d’une diplomatie contrôlée par le Parti
- Personnels diplomatiques contraints
dans leurs interactions internationales
- Promotion d’un modèle économique
- Conséquences en matière
- Épilogue
Une compétition qui reste ouverte - Remerciements
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