Ces reines qui ont gouverné la France Philippe Tourault

Résumé

En France, les rois détiennent le pouvoir souverain par hérédité, selon les règles de la primogéniture masculine. Le fils aîné d'un monarque devient roi à son tour au décès de son père. S'il n'y a pas de successeur légitime en ligne directe, c'est le plus proche parent du défunt qui hérite de la couronne. Et, quel que soit l'heureux élu, il gouverne au nom du droit divin, par la volonté de Dieu exprimée par le sacre. Rien de tel pour les reines. Après leur mariage royal, elles ont une mission essentielle : assurer la survie de la dynastie en donnant un dauphin et des garçons à leur époux. Elles ne peuvent devenir régentes que si deux conditions sont réunies : le décès ou l'absence de leur mari et la minorité de son héritier. Parfois, elles se préparent à cette échéance et s'initient à leurs futures responsabilités. Mais la mort échappe souvent aux diagnostics des médecins ou aux dangers des champs de bataille... La future élue doit être prête à prendre le gouvernement du royaume à tout moment, même si elle est encore insuffisamment formée à l'exercer. Et il lui faudra être forte, très forte. Car l'absence d'un maître puissant, la faiblesse de l'enfant-roi et celle, présumée, de sa mère provoquent l'agitation de la haute noblesse qui n'aspire qu'à retrouver ses prérogatives d'antan et à revenir à la direction des affaires publiques au détriment de l'intruse, toujours étrangère de surcroît. Du XIIIe au XVIIe siècle, cinq reines ont eu à affronter les dures responsabilités de régences prolongées : Blanche de Castille, mère de saint Louis, Isabeau de Bavière, épouse du dément Charles VI, Catherine de Médicis, Marie de Médicis et Anne d'Autriche, mère de Louis XIV. Pour savoir si ces femmes étaient éprises de pouvoir et, dans tous les cas, si elles l'ont exercé correctement, ce livre étudie leur enfance et leur éducation, la façon dont elles ont cohabité avec leur époux pendant les minorités des dauphins, leur manière d'affronter l'adversité pendant leur règne et le résultat final de leur action. Il se livre à une étude comparée des cinq règnes afin de dégager, au-delà des personnalités, des caractères communs sur les femmes au pouvoir.

Auteur :
Tourault, Philippe
Éditeur :
Paris, Perrin,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (320 p.)
ISBN :
9782262032418.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • INTRODUCTION. Pourquoi ce livre ?
  • I. Blanche de Castille, première femme d’Etat du royaume de France (1188-1252)
    • Des intérêts royaux convergents
    • L’heureuse élue
    • La soif de pouvoir (1200-1223)
      • Une si longue attente…
      • Lueurs d’espoir
      • La gloire enfin ?
      • Résignation apparente, à l’école du pouvoir
    • Enfin reine ! (1223-1226)
      • Blanche, épouse et mère
      • Blanche de Castille dans l’ombre mais puissante
      • Blanche de Castille, entre prudence et ambition
    • « Femme par le sexe mais mâle par le caractère » (1226-1248)
      • Intelligence et fermeté de Blanche de Castille contre les insoumis et les révoltés
      • La cosouveraineté de Blanche de Castille et de Saint Louis
    • La seconde régence de Blanche : le pouvoir jusqu’à la mort (1248-1252)
      • La croisade des pastoureaux
      • Rigueur envers les seigneurs ecclésiastiques et tendresse familiale
      • Blanche respectueuse des volontés du roi Saint Louis
    • « Tu n’es que poussière »
      • Mort de Blanche
  • II. Isabeau de Bavière, la reine égarée (1370-1435)
    • De la joie aux larmes (1370-1401)
      • La jeunesse insouciante de la reine (1385-1392)
      • L’épouse attentionnée mais sans pouvoir d’un roi fou (1392-1401)
    • D’un pouvoir délégué à l’assassinat du favori de la reine (1402-1407)
      • Le pouvoir pour Isabeau ?
      • Un pouvoir sous condition pour Isabeau
      • La reine incapable d’arrêter une ligne de conduite (1404)
      • L’échec de la politique d’Isabeau (1405-1407)
      • Des circonstances atténuantes : l’enfer sur terre pour Isabeau
      • Dans l’adversité, le défoulement
    • Isabeau s’efforce d’être reine malgré tout (1408-1415)…
      • … contre Jean sans Peur (1408-1412)
      • … et les alliés de Jean sans Peur (1413)
      • … et avec les Armagnacs (1413-1415)
    • Réactions de désespoir (1415-1419)
      • Le désastre d’Azincourt (1415)
      • Ultimes et vaines négociations
      • Dans l’espoir de régner enfin, la reine s’allie à son ancien ennemi (1417-1418)
    • Une reine contrainte au déshonneur (1420-1422)
      • Le « honteux traité de Troyes » (1420)
      • L’application du traité en 1422
    • La triste fin d’une reine déchue (1420-1435)
  • III. Catherine de Médicis dans le tourment des guerres de religion (1519-1589)
    • Un destin fortuit de reine
      • De la richesse florentine au mariage princier (1519-1533)
      • Apprentissage de la vie de cour et du pouvoir (1533-1547)
      • La reine outragée mais respectée (1547-1559)
    • La volonté pacificatrice de Catherine de Médicis,
      un rêve ?
      • Une France divisée religieusement et politiquement
      • Les premiers conflits (1561-1563)
      • De nouvelles tentatives de paix (1564-1566)
      • La guerre l’emporte malgré tout… En apparence
      • Deux années d’apaisement (1570-1572)
    • Le feu aux poudres : le massacre de la Saint-Barthélemy (août 1572)
      • La tentative d’assassinat de Coligny
      • Le massacre de la Saint-Barthélemy
      • L’exaspération des protestants
    • De nouveaux troubles sous Henri III (1574-1584)
      • Encore des tensions…
      • Catherine de Médicis doit intervenir dans le Sud (août 1578-novembre 1579)
      • La septième guerre civile (novembre 1579-novembre 1580)
    • Les rapports d’Henri III et de Catherine de Médicis dans l’exercice du pouvoir
      • Difficultés secondaires sur la politique internationale et familiale
      • Catherine de Médicis doit compter avec des rivaux au gouvernement
      • Conceptions différentes du métier de roi
      • Goûts communs et entente de fond
    • Vaincre ou périr (1584-1589)
      • D’un accident dynastique à l’exaspération de la Ligue (juin 1584-juillet 1585)
      • Un rapport de force incertain (juillet 1585-novembre 1587)
      • Le triomphe d’Henri de Guise (1588)
      • La triste fin d’un héros
      • La volonté pacificatrice de Catherine jusqu’à la mort (décembre 1588-janvier 1589)
  • IV. Marie de Médicis, la reine dupée (1573-1642)
    • Dans une enfance endeuillée, une amitié
    • Marie, l’un des plus beaux partis du monde
      • Marie de Médicis au plus offrant
    • Une reine déshonorée mais prolifique
      • Une revanche personnelle : s’imposer au dauphin
    • L’assassinat d’Henri IV et la régence de Marie de Médicis (1610-1617)
      • Enfin régente !
      • Dans une apparente continuité politique, la marque de Marie de Médicis
      • Les Grands à l’assaut du pouvoir
      • Quand la volonté de puissance de Marie pallie son absence de politique gouvernementale
      • L’apparence d’une régence plutôt réussie
    • Marie ne renonce jamais (1617-1624)
      • Le « coup de majesté » de Louis XIII et la mise à l’écart de Marie
      • La première guerre de la mère et du fils (1619)
      • La seconde guerre de la mère et du fils (1619-1620)
    • Une satisfaction pour Marie : la reprise de la guerre contre les huguenots
      • Rétablissement du catholicisme en Béarn et en Navarre
      • L’embrasement du Midi et le retour en grâce de Marie de Médicis
      • Un certain Richelieu…
    • Retour au pouvoir de Marie de Médicis ? (1624-1630)
      • Des sujets de contentement pour Marie de Médicis…
      • … et des motifs de mécontentement
      • Marie de Médicis se retourne contre Richelieu (1629-1630)
      • La journée des Dupes, ou le grand orage (11 novembre 1630)
    • Une reine sans couronne (1631-1642)
      • La rébellion jusque dans l’exil
      • Une reine marquante pour la postérité ?
  • V. Anne d’Autriche, régente pour la gloire de Louis XIV (1601-1666)
    • Une princesse adulée, une reine négligée (1601-1643)
      • Prestigieuse ascendance et jeunesse dorée
    • Près de la régente, un Premier ministre si sûr, si aimable… (1643-1648)
      • Mazarin, un fin diplomate
      • Après une première rébellion, cinq ans de bonheur dans une complicité partagée
    • La Fronde : Anne d’Autriche et Louis XIV contraints de fuir Paris (1648-décembre 1650)
      • Une année 1648 apparemment bonne
      • En fait, naissance d’une dangereuse opposition parlementaire
      • Paris, un enjeu capital pour la régente
      • Garder au moins la province…
    • Sans Mazarin, Anne d’Autriche doit s’imposer aux Frondeurs (1651)
      • Alliance des grands et du Parlement contre Mazarin
      • Exil de Mazarin ; retour des princes
      • Habileté d’Anne dans l’adversité
    • L’habileté de Mazarin met un terme à la Fronde (1652-1653)
      • La guerre en Guyenne
      • L’exil diplomatique de Mazarin à l’origine du rétablissement du pouvoir royal
    • Mazarin réalise les souhaits d’Anne : la paix et la grandeur de Louis XIV (1653-1666)
      • Louis XIV, roi sacré
      • La joie de la paix retrouvée
      • Le retrait volontaire d’Anne
      • Le règne personnel de Louis XIV
  • CONCLUSION. Les reines régnantes et l’attrait du pouvoir
  • Sources et bibliographie
    • Sources imprimées
    • Bibliographie

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