Contre Céline : Ou d'une gêne persistante Jean-Pierre Martin
Résumé
Jean-Pierre Martin montre implacablement comment Céline indiqua lui-même à ses lecteurs hypnotisés comment il fallait le défendre : au nom du style. Comment il ne cessa jamais de louanger sa propre "musique", son "art inimitable"... Comment, sous couvert de sacro-sainte esthétique littéraire, Céline ne cesse de créer entre lui et son lecteur un "espace restreint mais privilégié d'intimité-publicité [...] où le trafic des mots et des idées peut se faire en toute impunité". Et quels mots, quelles idées ! Une fois mis à part le Voyage, Martin montre à quel point la quasi-totalité de l'œuvre est parfaitement étrangère au roman. Céline au fond, n'écrit pas de roman mais des pamphlets. Et la colonne vertébrale de cette accumulation d'imprécations, c'est le racisme biologique. Où est la musique, où est l'intention verbale ? demande Jean-Pierre Martin. Revenons au style, et aux fameux trois points. Martin déchire le voile une bonne fois pour toutes. Chez Céline, les trois points ne sont pas si importants que ça. Ce qui a le plus de sens, dans son œuvre, c'est le trait d'union. Le livre de Jean-Pierre Martin est précieux, passionnant et très instructif. Tous les pièges grossiers que Céline a tendus à la critique littéraire ont fonctionné. À lire d'urgence. Philippe Val, Charlie Hebdo, 19 mars 1997.
- Auteur :
- Martin, Jean-Pierre
- Éditeur :
- Paris, Editions Corti, 2013
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (187 p.)
- ISBN :
- 9782714311122.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- 6 FÉVRIER 1960 : VISITE CHEZ LE SAINT
- AVEC NOS MEILLEURS SENTIMENTS
- 30 MARS 1996, AMPHITHÉÂTRE GUIZOT : BAGATELLES POUR UN MASSACRE, OU “MES PAMPHLETS SERONT A LA SORBONNE”
- PRÉAMBULE, ENFIN
- RETOUR AU PRÉAMBULE ET FIN
- DES ROMANS, VRAIMENT ? OU LE VRAI-MENTIR DU ROMAN CÉLINIEN
- “POUR PARLER FRANC, LÀ ENTRE NOUS”
- CÉLINE MÉMORIALISTE
- LE TESTAMENT DE CÉLINE
- LE STYLE AVEC L’IDÉE, OU L’EMBROUILLAMINI
- “JE ME PARLE À MOI-MÊME”
- MONTAIGNE CONTRE CÉLINE
- DE LA MUSIQUE AVANT TOUTE CHOSE ?
- POLITIQUE DE LA PRÉFACE, POÉTIQUE DU DOSAGE
- LETTRES-FICTION
- VARIATION I : KUNDERA, CÉLINE, ET LA SAGESSE DU ROMAN
- LA MUSIQUE, ENCORE
- TOUJOURS LA MUSIQUE
- L’AIR SANS LES MOTS, OU : LES MOTS N’ONT PAS DE SENS
- VARIATION II : CÉLINE, SOLLERS, ET LA VÉRITÉ
- LE QUATRIÈME CÉLINE
- “ASSEOIR LE LECTEUR”
- ABJECTION DE CÉLINE ?
- UN CURIEUX TRAITEMENT MÉDICAL
- INTERMÈDE : LES TROIS JEUNES FILLES ET LE MÉTRO ÉMOTIF
- KRISTEVA, ENCORE : TOUT AU BOUT DE LA LIGNÉE NOIRE
- CÉLINE LE PLUS GRAND
- CÉLINE SCANDALE ?
- LA CRITIQUE CÉLINIFIÉE ET SON DERNIER AVATAR : CÉLINE SEUL ?
- LE GRAND RIRE DE CÉLINE, OU LE FACTEUR NOIR
- LA VÉNÉRABLE VOIX DU GURU MACÉHARAJ HILINE
- ET L’“HONORÉ LECTEUR” ? CÉLINE PRO DOMO, CÉLINE IN PETTO
- INNOCENCE DE LA LITTÉRATURE ?
- DÉFECTION ET IMPASSE DE LA LITTÉRATURE
- SAINT CÉLINE
- CODA
- POSTFACE : CÉLINE AUJOURD’HUI
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