Philosophie et médecine : en hommage à Georges Canguilhem dirigé par Anne Fagot-Largeault, Claude Debru et Michel Morange édité par Hee-Jin Han

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Résumé

Une philosophie du vivant est affaire indécise, coincée entre chose et pensée, entre ceux qui optent pour le matérialisme et ceux qui perçoivent dans le vivant une âme ou un esprit, une réalité spirituelle. Conscient des enjeux, Canguilhem le résistant, le libertaire, trace son chemin en signifiant, au besoin avec une pointe d’agressivité, qu’il ne glissera pas plus sur une pente que sur l’autre. Il refonde la réflexion sur le vivant, d’une manière profondément originale, marquée par l’exigence de rigueur conceptuelle, par l’alliance de la philosophie et de l’histoire des sciences, et par une intelligence aiguë de l’acte médical. Canguilhem, penseur aux intuitions abruptes, qu’il présentait avec une prudente modestie, avait à l’intérieur de la profession une présence forte, mais il n’était à aucun degré un philosophe médiatique ou mondain. Que reste-t-il de sa réflexion? Comment sa pensée est-elle reçue par une nouvelle génération de philosophes qui ne l’ont pas connu personnellement, ni professionnellement? C’est ce que ce recueil, fruit d’un travail collectif, tente de préciser.

Contributeur :

Fagot-Largeault, Anne (1938-....) ; Debru, Claude ; Morange, Michel (1950-....) ; Han, Hee-Jin

Éditeur :

J. Vrin, 2008

Collection :

L' histoire des sciences, textes et études

Genre :

Essai

Langue :

français.

Mots-clés :

Nom de personne :: Canguilhem Georges 1904-1995 -- Mélanges et hommages
Nom commun :: Médecine -- Philosophie

Description du livre original :

1 vol. (240 p.) : graph., couv. ill. ; 22 cm

ISBN :

9782711621699.

Domaine public :

Non

Table des matières

Introduction Présence de Georges Canguilhem
Première partie Inspirations
- Georges Canguilhem et le vitalisme français : remarques sur les « Aspects du vitalisme »
  - Introduction : l’image négative du vitalisme
  - Remarques sur les trois aspects du vitalisme selon Canguilhem
    - Le vitalisme est-il une exigence plutôt qu’une méthode ?
    - Trois piliers du programme de recherche vitaliste
    - Le vitalisme n’invente-t-il que des notions verbales et chimériques ?
    - Le vitalisme est-il scientifiquement rétrograde ?
    - Le vitalisme est un « alter-mécanisme » ?
  - Conclusion : la nécessité du concept de vie
- Après Nietzsche et Canguilhem
  - Introduction
  - La santé dynamique et la maladie provisoire
  - Santé dynamique et normativité
  - La maladie provisoire et l’ombre portée de la maladie
  - Actualité immunologique du dynamisme nietzschéen repris par Canguilhem
  - La maladie au sens fort
  - La signification présente de l’arrêt canguilhemien devant l’aspect pathologique de la vérité radicale selon Nietzsche
- Georges Canguilhem et « les discours allemands »
  - La philosophie de la valeur
  - La biologie générale
  - La question de la technique
  - Conclusion
- Deux philosophies de la médecine : Canguilhem et Fleck
  - L’histoire des sciences contre la théorie de la connaissance
  - « Développement » et « formation », « idées originelles » et « antiques images »
  - Science, médecine et société
  - Faits, théories et vérité
  - Une inspiration biologique et médicale
  - Conclusion
Deuxième partie Physiologie
- Georges Canguilhem, Les possibilités physiologiques
  - Introduction
  - La norme dérive du normal : problème paronymique et physiologique
  - Possibilité physiologique et décision organique
  - En guise de conclusion : la conception athlétique de la « capability »
- Le concept de réflexe : Georges Canguilhem et l’histoire de la physiologie
  - L’histoire du réflexe selon Georges Canguilhem
  - La formation du concept d’intégration
  - L’intégration évolutionniste
  - Ébauches neurologiques de l’intégration
  - L’intégration algébrique
  - L’histoire du réflexe après Sherrington : l’activité centrale
  - Au-delà du réflexe : intégration régulatrice et physiologie intégrative
  - Conclusion
- L’étude du vivant chez Georges Canguilhem : des concepts aux objets biologiques
  - Une rationalité syncrétique entre vitalisme et mécanisme
  - Une relation dynamique entre le vivant et la connaissance du vivant
  - Une philosophie de la vie elle-même
  - Une « philosophie de la vie »
  - De l’analyse des concepts à l’analyse des pratiques scientifiques
  - Y a-t-il un objet biologique ?
- Le concept du vivant comme philosophie première : de Canguilhem à aujourd’hui
  - Le concept du vivant
  - Le concept dans le vivant
  - Le concept entre les vivants
Troisième partie Médecine
- Retour sur Le normal et le pathologique
  - Introduction
  - Une thèse forte
  - Une position intenable et intenue
  - Pour une nouvelle forme de médecine scientifique
- N’y a-t-il de santé que de l’individu ? Un point de vue épidémiologique sur les thèses de Canguilhem
  - Santé de l’individu : un examen du concept de normativité biologique et individuelle
    - Position de Canguilhem
    - Fondements biologiques de la normativité individuelle
    - Examen critique à partir de la philosophie contemporaine de la biologie
  - Épidémiologie : vers un concept de santé de la population ?
    - La centralité de l’individu dans l’épidémiologie moderne
    - Arguments pour un concept de « santé de la population »
      - Importance des comparaisons entre populations
      - Des propriétés constitutives de la population
      - Causalité populationnelle
  - Conclusion
- Perspectives contemporaines sur la mesure de la santé perçue
  - I.
  - II.
  - III.
  - IV.
- Actualité de la philosophie de la médecine de G. Canguilhem, P. Laín et K. E. Rothschuh dans la formation des médecins
  - Introduction : Quel type de médecins souhaitons-nous former ?
  - Le penchant anthropologique : Laín et Rothschuh
  - Georges Canguilhem, la vie et la clinique
  - Répercussions pratiques de la pensée de Canguilhem
- Témoignage
Conclusion
Table des auteurs
Table des matières

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