Les royalistes et Napoléon - 1799-1816 Jean-Paul Bertaud
Résumé
Au matin du 21 janvier 1800, les ouvriers et les bourgeois qui longent la Madeleine s'arrêtent, interdits. Sur la façade de l'église s'étend un drap de velours noir portant des mots terribles: "Victimes de la Révolution, venez avec les frères de Louis XVI déposer ici vos vengeances." Qui ose, en plein Consulat, rappeler le souvenir du roi guillotiné sept ans plus tôt? L'homme qui a bravé la police de Bonaparte et de Fouché s'appelle Jean-Guillaume Hyde de Neuville. Avec Georges Cadoudal et tant d'autres, il est l'un des innombrables héros de cette geste royaliste qui a fait trembler le Consulat, puis l'Empire. Car bien des nobles se rallieront à l'Empereur, conquis par les honneurs ou vaincus par l'ennui; beaucoup oscilleront, quinze années durant, entre ce qu'on pourrait appeler résistance et collaboration... Mais les fervents du roi, eux, ne céderont jamais. Napoléon a eu l'insolence d'écrire à Louis XVIII qu'il lui faudrait, pour revenir en France, "marcher sur cent mille cadavres"? Les royalistes de cœur feront tout pour rendre ce retour possible: inscriptions tracées à la craie sur les murs des villes, distribution de tracts et de pamphlets incendiaires, attentats et enlèvements, attaques de diligences, noyautage de la police et de l'armée, réseaux d'espionnage et de contre-espionnage... Des salons parisiens au bocage vendéen, ce livre déroule une fresque inouïe, pleine de bruit et de fureur.
- Auteur :
- Bertaud, Jean-Paul
- Éditeur :
- Paris, Flammarion, 2009
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (463 p.)
- ISBN :
- 9782081204782.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Prologue Le Grand Assaut
1799- L’insurrection royaliste et les services secrets britanniques
- Des royalistes déguisés en philanthropes
- Des royalistes de toutes les couleurs
- Contre Toulouse la jacobine
- « Merde pour la République ! »
- La défaite royaliste de Montréjeau sauve la République
- L’assemblée des chouans
- « Hésiterions-nous ? »
- Les nouveaux croisés
- 1 Deux princes et une couronne
- Louis XVIII et la petite cour de Mitau
- Assurer la continuité dynastique
- La faute à Voltaire et la vengeance du Ciel
- La pensée politique ambiguë du roi
- Le malheur d’avoir un frère
- « Les anciennes prétentions et les récentes petitesses »
- Une société de l’apparence et de l’imposture
- 2 Bonaparte : Cromwell ou Monck ?
1799-1800- Le Sauveur et la force des baïonnettes
- Que Bonaparte se rallie à Louis XVIII !
- L’espérance des vaincus
- « Une tête un peu folle »
- Bonaparte, nom de code : Félix
- « Vous êtes donc royaliste ? »
- La carotte et le bâton
- 3 De l’épée du chevalier à la bombe du terroriste
1800- La Madeleine en deuil
- « Adieu Bonaparte ! »
- La contre-police royaliste
- Enlever Bonaparte
- Des agents secrets bien imprudents
- Une nouvelle version du Grand Assaut
- « Il vous faudrait marcher sur cent mille cadavres »
- Une ténébreuse affaire
- Le meurtre de l’évêque Audrein
- La machine infernale
- 4 Doutes et désertions
1801-1803- Dieu, Bonaparte et la Révolution
- Un régime stable et bon gestionnaire
- L’arme de la refonte sociale
- Éradiquer l’ancienne aristocratie
- Les néo-monarchistes
- Les irréductibles
- « Suivre le cours des choses »
- Le drame du comte d’Artois
- 5 « L’air est plein de poignards »
1804- L’espion aux mille visages
- Un pauvre diable pleure une heure de vie
- « Un homme qui sort des portes de la mort »
- « Je suis trop vieux pour me courber »
- « Moreau innocent »
- La course de Pichegru dans Paris
- « Chacun apportait des secours »
- Une mort annoncée
- 6 Le sang d’un prince pour un empire
1804- Le guerrier
- L’amant volage
- Le duc et les Lumières du siècle
- Le politique
- Une parodie de jugement
- Meurtre pour raison d’État
- « Tout prit dans Paris un aspect sinistre »
- Les cérémonies macabres
- Les royalistes donnent à Bonaparte la couronne impériale
- « Jamais nous ne transigerons sur l’héritage de nos pères »
- 7 Le théâtre des illusions
1804-1807- Le complot des plombs
- Le réseau anglais de Hambourg démantelé
- Hyde de Neuville part en exil
- Un soufflet donné à l’empereur
- Derrière le rapt, un complot anglo-royaliste
- « Périssons puisque nous ne pouvons vivre avec honneur »
- « Incertain de l’avenir... »
- 8 Le ralliement et le service de l’État sous l’Empire
- « L’éclat des noms », les deux temps des ralliements
- Des courtisans contraints...
- ... et ravis de l’être
- « Une révolution que je ne verrai pas »
- « Recouvrez les richesses et l’ascendant qu’elles donnent »
- Les ci-devant dans la noblesse d’Empire
- Des ministères aux préfectures et aux mairies
- Le magistrat et le colonel
- 9 De la léthargie au réveil
1808-1812- « Tout est petit ici »
- Les années les plus horribles
- « Le régime du sabre et de la moustache »
- Sauver l’âme des conscrits
- La haine de la conscription, un levier pour l’insurrection
- L’Église rejoint le bon combat
- Ferdinand de Bertier et la Congrégation
- « Dieu l’a voulu ! » La fondation des Chevaliers de la foi
- 10 Le général républicain et l’abbé royaliste
1812- « L’empereur est mort ! »
- Un éternel comploteur
- L’énorme mensonge
- Paris aux mains des comploteurs
- Entre les républicains et les Chevaliers de la foi
- Le Midi bouge
- 11 « Notre salut ne peut venir que de la France »
1813-1814- « L’union, le repos, la paix et le bonheur »
- Bruit des armes et silence feutré des cabinets diplomatiques
- La paix ! Le cri unanime
- Du drapeau du refus à la bannière du roi
- Se faire connaître, se faire reconnaître
- Le drapeau blanc flotte sur Bordeaux
- Les royalistes face à Talleyrand
- Convaincre Alexandre
- L’infernale habileté d’Asmodée
- 12 Quelle monarchie ?
1814- Tractations autour d’un titre
- Entrée triomphale et menace de coup d’État
- Le ministère de l’entresol
- Le moment de l’utopie
- Le langage libéral d’un monarque absolu
- « Vive le roi Henri IV et la poule au pot ! »
- « Un roi national régnant sur un peuple royal »
- Benjamin Constant et le pouvoir royal « neutre »
- La Charte, un texte flou et ambigu
- 13 Les deux France affrontées
mai 1814 - mars 1815- « L’anarchie paternelle »
- Premiers pas vers un régime parlementaire
- Une épuration modérée
- Une armée blessée dans son honneur
- Blancs contre Bleus
- Les cérémonies expiatoires et « le règne des prêtres »
- Contraintes budgétaires et mécontentements
- Carnot proteste...
- ... Chateaubriand répond
- « Vive le roi... de Rome et son papa ! »
- 14 Du retour des aigles à la Terreur blanche
mars 1815-1816- « Il vient remettre notre patrie sous son joug de fer »
- « Contre l’étranger qui a couvert notre pays de plaies profondes »
- « Que le roi reste dans sa capitale ! »
- « Comme après un bal masqué... »
- Déboires du « roi choisi », espérances du « roi donné »
- « Si je meurs, vengez-moi ! »
- Les écoliers de Vannes
- La Terreur blanche
- Les Chevaliers de la foi et le temps de la Ligue
- La Chambre « introuvable »
- Progrès du parlementarisme et violence légale
- Épilogue
- Index
- Table
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