80 ans, un certain âge Jean-Louis Servan-Schreiber

Résumé

"Du zénith au crépuscule, comment change-t-on avec l'âge ? Naguère, on craignait la crise de la quarantaine. C'est ainsi qu'en 1978 j'avais décidé d'écrire A mi-vie avec cette introduction : "Les tables d'espérance de vie me créditent d'une durée à peu près égale à celle que je viens de consommer. Statistiquement, me voici donc à mi-vie". Et tout à coup, je me retrouve toujours là, mais entretemps, le quadra(génaire) est devenu un octo(génaire). La terre a tourné, les naissances et les morts se sont succédé autour de moi. Le temps a passé, en quoi m'a-t-il transformé ? Le monde autour de moi est-il si différent ? Désormais "officiellement" vieux, je découvre que je suis plus content que jamais d'être vivant. Derrière moi une vie, devant moi quelques années. Je ressens, chaque jour, qu'elles n'en sont que plus précieuses. Après 80 ans, on joue les prolongations. J'apprends à vivre chaque instant, comme un cadeau de plus du destin".

Auteur :
Servan-Schreiber, Jean-Louis
Éditeur :
Paris, Albin Michel,
Genre :
Témoignage
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (245 p.)
ISBN :
9782226440037.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Sommaire
    • 1978 IL Y A QUARANTE ANS…
  • Le temps
    • 1978 LE QUADRA
      « Le temps file entre les doigts comme une corde folle, et les frustrations commencent à s’accumuler. »
    • 2018 L’OCTO
      « Je vais bientôt mourir et, comme disait le tant regretté Pierre Desproges, je fais quoi en attendant ? »
  • La famille
    • 1978 LE QUADRA
      « On a souvent décrit les Servan-Schreiber comme un clan, voire une mafia. »
    • 2018 L’OCTO
      « Une famille est un pacte existentiel. On y naît, on y vit, on y meurt en compagnie d’autres avec lesquels on a un peu ou beaucoup en commun. »
  • Le couple
    • 1978 LE QUADRA
      « Dès que nous cessions de communiquer, l’envie de vivre semblait nous quitter. »
    • 2018 L’OCTO
      « Un mois après notre rencontre Perla a déposé ses valises chez moi (où nous sommes encore). »
  • Les enfants
    • 1978 LE QUADRA
      « C’est probablement pour nous faire faire la folie de les mettre au monde, que les petits enfants ont les yeux si brillants et des rires ensoleillés. »
    • 2018 L’OCTO
      « Aucun des miens n’est drogué, gravement malade, en dépression chronique, incapable de trouver un emploi, en prison, ni fâché avec moi. »
  • Les autres
    • 1978 LE QUADRA
      « Chaque année passée depuis ma jeunesse m’a mieux fait admettre que je vous ressemble et que vous m’êtes nécessaires. »
    • 2018 L’OCTO
      « Rares sont les liens indéfectibles. On peut partager le même lit des années, puis ne plus se voir, même sans fâcheries. »
  • Le journalisme
    • 1978 LE QUADRA
      « Si je devais travailler aujourd’hui avec la personne que j’étais à vingt-trois ans, j’aurais du mal à la supporter. »
    • 2018 L’OCTO
      « Je me suis trouvé, vers la soixantaine, confronté à une technologie de rupture devant laquelle mon expérience n’était plus adaptée. »
  • La politique
    • 1978 LE QUADRA
      « Avec la politique on connaissait l’orgasme de l’élection, les délices de la renommée et une autojustification à toute épreuve. »
    • 2018 L’OCTO
      « Une vision plus réaliste de la politique se résume pour moi à cette formule célèbre outre-Atlantique : It’s a dirty job, but someone has got to do it.
  • Le business
    • 1978 LE QUADRA
      « Aussi arrivai-je à la conclusion que si je réussissais ce que j’entreprenais, c’est que ça ne devait pas être très calé. »
    • 2018 L’OCTO
      « J’étais probablement trop intellectuel pour me contenter de faire fonctionner des entreprises, mais pas assez pour devenir un penseur établi. »
  • L’establishment
    • 1978 LE QUADRA
      « Qui donc a décidé de m’accepter et me l’a fait savoir ? Tout simplement les secrétaires. »
    • 2018 L’OCTO
      « Me voici donc émérite ou honoraire dans des fonctions dont j’ai été si longtemps titulaire, la définition courtoise du has been. »
  • La distanciation
    • 1978 LE QUADRA
      « Ma motivation, c’est l’envie de vivre, faite de curiosités, de désirs, de projets, de fantasmes, de sensations, de besoins. »
    • 2018 L’OCTO
      « Mieux vaut reconnaître d’emblée qu’une vie ne peut être qu’une symphonie inachevée. »
  • La forme physique
    • 1978 LE QUADRA
      « Préférer la victoire sur soi-même à une assiette de profiteroles au chocolat, n’est-ce pas gravir un échelon vers la transcendance ? »
    • 2018 L’OCTO
      « Les quatre grands prédateurs de la Faucheuse, cancer, infarctus, AVC, Alzheimer, frappent au hasard. Il y a des semaines où, pour voir des amis, je navigue d’un hôpital à l’autre. »
  • Le masculin
    • 1978 LE QUADRA
      « Non seulement je trouve mes filles aussi futées que jolies, mais j’ai le sentiment d’avoir investi dans le parti qui monte. »
    • 2018 L’OCTO
      « J’ai d’autant mieux reconnu et apprécié ma part féminine qu’elle s’accompagnait d’une hétérosexualité inconditionnelle. »
  • La mort
    • 1978 LE QUADRA
      « Soudain, la mort saute sur la scène, claque des doigts : “Voilà ce que je fais de tout ça !” Message reçu, pour de bon. »
    • 2018 L’OCTO
      « Agnostique, je fais donc une sorte de pari de Pascal inversé : pour ne pas m’illusionner, je préfère penser qu’il n’y aura rien après ma mort et agir en conséquence. »
  • La vie
    • 1978 LE QUADRA
      « Je n’avais pas d’estime pour ceux qui dormaient tard, parlaient beaucoup, buvaient trop ou, plus simplement, rentraient chez eux à dix-huit heures pile pour retrouver leur femme et leurs gosses. »
    • 2018 L’OCTO
      « Graduellement se dessine non plus ce que j’aurais pu ou aimer être, mais ce que j’ai été. Ça et pas davantage. Le rendez-vous décisif avec soi-même : tout ça pour ça ? »
  • L’avenir
    • 1978 LE QUADRA
      « On ne peut pas s’émerveiller chaque fois qu’on allume l’électricité, qu’on décroche son téléphone ou qu’on monte dans sa voiture. »
    • 2018 L’OCTO
      « Mon interrogation majeure sur notre époque se situe au niveau des valeurs. La seule qui reste universelle : le culte de l’argent, celui d’un veau d’or 2.0. »
  • Épilogue
    De mon vivant

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