Pierre Laval - Un mystère français Renaud Meltz
Résumé
Le 22 octobre 1931, le président du Conseil Pierre Laval est accueilli à Washington par l'ambassadeur Paul Claudel. Il est à quarante-huit ans l'une des figures incontournables de la politique française et Time Magazine va le proclamer « homme de l'année ». Quel chemin parcouru pour le fils de l'aubergiste de Châteldon, l'avocat besogneux, le député-maire naguère socialiste d'Aubervilliers, bientôt l'interlocuteur de Staline, Mussolini, Hitler ! Plus incompréhensible lui apparaît l'issue de son aventure terrestre, quatorze ans plus tard, lorsqu'il est conduit dans un fossé de la prison de Fresnes pour y être fusillé. Le feu du peloton d'exécution frappe le mauvais génie de Pétain, l'emblème honni de la Collaboration, qui a souhaité publiquement la victoire du IIIe Reich. Cet homme au parcours heurté, sous ses abords frustes et habiles, recèle bien des secrets. Renaud Meltz, à partir de nombreuses sources inédites, dévoile une trajectoire qui n'avait rien de fatal, où l'argent, les opportunités et l'entourage, l'obsession du pouvoir à tout prix enfin, jouèrent un rôle décisif. Que l'Auvergnat, pacifiste sincère, époux et père aimant, pur produit de la mérltocratie républicaine, artisan des assurances sociales, ait consenti à la mort du monde dont il procédait, voilà le mystère qui est ici exploré. Des lumières nouvelles sont jetées sur ce Français à bien des égards ordinaire, roublard et sûr de lui, qui n'était ni intellectuellement ni surtout spirituellement armé pour affronter les forces nazies réclamant à la France vaincue sa conception de la dignité de l'homme et ses Juifs.
- Auteur :
- Meltz, Renaud
- Éditeur :
- Paris, Perrin, 2018
- Genre :
- Biographie
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (900 p.)
- ISBN :
- 9782262040185.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Page de Titre
- Introduction
- Sédiments
- Une voix
- Trois énigmes
- Un fils du peuple qui se retourne contre la démocratie
- Un somnambule
- Le syndic de la défaite
- Envoi
- Première partie. Une formation : l’esprit de revanche
- 1. L’enfance
- Un enfant de l’Auvergne
- Le « jamaïkain »
- Un enfant du peuple
- Le sens de la vie
- 2. Rudesse et souplesse d’un élève doué
- Un cahier d’espagnol
- Paris-Bayonne-Moulins
- « Le plus beau jour de ma vie »
- 3. Une formation intellectuelle et politique : l’homme du carnet B
- Positivisme et débrouillardise
- Du syndicalisme libertaire au socialisme parlementaire
- L’homme du carnet B
- 4. Une éducation sentimentale
- Un mariage bourgeois : revanche sociale et heureuse stabilité
- La découverte de la paternité : « On n’aime que sa fille »
- 5. Un avocat d’extrême gauche
- Un « avocat manuel »
- Du tribunal à la tribune politique
- La bonne fortune de l’affaire Manhès
- 6. Un pacifiste dans la guerre
- La paix ou la patrie ?
- Un député spécialisé dans les questions de ravitaillement
- La paix ou la révolution !
- Le socialiste, l’Annamite et le Juif
- 7. Laval clémenciste ?
- L’allié du Tigre
- Faire tomber Painlevé
- Rallier les socialistes au gouvernement Clemenceau
- Solidaire des pacifistes ?
- Malvy
- Caillaux
- Mouchard de Clemenceau mais partisan d’une paix de conciliation
- Élargir son horizon ? Un voyage dans l’Empire
- Un pacifiste piégé par la démocratie en guerre
- 1. L’enfance
- Deuxième partie. Une ascension diagonale (1919-1934)
- 8. Quitter l’extrême gauche sans renier le socialisme (1919-1923)
- 1919. Perdre les élections avec les socialistes, être gagné par la peur de la révolution
- 1920. Éviter le dilemme du congrès de Tours en n’étant d’aucun parti
- Aubervilliers 1923 : socialisme sans parti et clientélisme municipal
- 9. De gauche à droite : l’imperceptible bascule (1923-1936)
- « Se concilier des hommes plutôt que des partis » : une carrière ministérielle sans doctrine (1924-1930)
- Socialiste indépendant dans le Cartel des gauches : la revanche de 1924
- Un ministre transparent dans des gouvernements de gauche (1925-1926)
- Ministre des Travaux publics dans le gouvernement Painlevé (1925)
- Sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil dans le gouvernement Briand VIII (décembre 1925-mars 1926)
- Le plus jeune garde des Sceaux dans les gouvernements Briand IX et X (mars-juillet 1926)
- Une traversée du désert qui retarde la bascule (juillet 1926-mars 1930)
- Le père des assurances sociales dans le gouvernement Tardieu II : une législation voulue par la gauche, réalisée par la droite (1930)
- L’homme providentiel de la droite : le charisme d’un enfant du peuple
- Se créer un personnage indépendant des partis
- Rompre avec la gauche sans rompre avec le peuple : une décennie pour basculer
- 1927 : Le sénateur inscrit à droite demeure inclassable
- 1936 : L’homme du bon sens et d’une droite qui ne dit pas son nom
- Un homme perpétuellement renouvelé par son charisme anhistorique
- Pierre Laval n’a jamais été socialiste
- Un enfant du peuple prophétique
- Un indépendant sans doctrine : inexistence du lavalisme
- 10. L’argent du pouvoir, le pouvoir de l’argent
- L’argent du pouvoir : l’ascension parallèle du ministre Laval et de l’affairiste Siaume
- L’amorce : l’avocat des profiteurs de guerre (1919-1923)
- La consolidation : un parrain pour les financiers lancés en politique ; un ministre vénal
- Le tournant de 1927 : la constitution d’un groupe de presse financé par Amédée Siaume et la « banque du Faisceau »
- Le relais de Raymond Patenôtre (années 1930)
- Les fonds secrets : consolider Le Moniteur
- Le pouvoir de l’argent : patron de presse et homme d’influence
- La presse pour l’influence… et pour l’argent
- Radio-Lyon : propagande et revenus
- Un homme d’influence
- « Une fortune républicaine » ?
- 11. Un notable comme un autre ?
- Exploitant agricole avisé : le château de Corbière (1923-1936)
- Le seigneur de Châteldon : une notabilité de terroir
- Les affaires et les Affaires…
- Un beau mariage : adoubé par la bourgeoisie ?
- René de Chambrun et son Office français de renseignements aux États-Unis : trait d’union entre Laval et Pétain
- Profiteur de guerre
- 8. Quitter l’extrême gauche sans renier le socialisme (1919-1923)
- Troisième partie. Un conciliateur à l’épreuve du pouvoir (1931-1935)
- 12. Remplacer Briand (1931)
- Laval émule de Briand
- Gouverner au centre, naviguer à vue
- « Pierre Laval, président du ministère Tardieu ! »
- « C’est une burette » : un président rassembleur
- Ravir les Affaires étrangères à Briand pour jouir du prestige de la France
- Le prestige de Briand, la précarité de la sécurité française et l’ambition de Laval
- L’élection présidentielle de mai 1931 : un parricide inutile
- Disputer l’incarnation de la France à Briand
- Une politique allemande oscillant entre conciliation et fermeté
- La question des réparations : Laval consent au moratoire Hoover (juin 1931)
- Convertir en gains politiques la santé financière de la France ? Brüning abandonné à la crise
- La conférence de Londres : s’affranchir des Anglo-Saxons sans rien conclure avec l’Allemagne (juillet 1931)
- Les faux-semblants du voyage en Allemagne : une entente platonique
- Double duel à Berlin (septembre 1931)
- Un tournant nationaliste : hostile au Congrès du désarmement et à l’Allemagne dépensière (novembre 1931)
- La vedette américaine : « What has he come for, anyway ? »
- Une tournée triomphale
- L’étalon-or abandonné par les Anglais
- La sécurité par le désarmement ?
- L’Italie, sans craindre le fascisme
- Déloger le vieil homme malade
- La crise ? Rien à signaler
- Chute du premier gouvernement Laval et naissance du lavalisme : le peuple contre les institutions
- Un recours contre la paralysie des institutions
- 13. Un pacifiste face à l’Allemagne nazie : l’idiot utile de Hitler (octobre 1934-janvier 1936)
- La démocratie libérale : rempart contre le bellicisme fasciste ou fauteuse de guerre ?
- Un « homme d’initiative » face à la crise des institutions
- Deux héritages, un dédoublement
- Un pacifiste aux Colonies
- La note du 17 avril 1934 : Laval apparait seul contre tous
- Retour au Quai en héritier de Briand ou en continuateur de Barthou ?
- Un « dédoublement de personnalité »
- Laval diplomate : une méthode sinon une doctrine
- « Négociateur-né » ou « maquignon53 » ?
- Une mystérieuse idylle : Charlotte Charpentier, égérie du pacifiste non genevois
- Le choix de la conciliation avec l’Allemagne nazie
- Laval intoxiqué par les nazis et leurs agents
- Lâcher la Sarre sans contrepartie
- Berlin plutôt que Moscou
- Alors, que faire, face à l’Allemagne ?
- Renoncer au désarmement de l’Allemagne, subir son réarmement (printemps 1935)
- Rompre avec Barthou : diluer le projet d’alliance franco-soviétique et déclasser la Petite Entente
- 14. L’ami indéfectible de l’Italie ?
- Les accords de Rome et le poison de l’ambiguïté lavalienne
- Comte du pape Pie XI
- Un accord platonique : Laval, premier frein à la conclusion d’un accord militaire
- Le front de Stresa : une parenthèse illusoire dans la politique d’apaisement
- Le tournant éthiopien : Laval, arbitre et victime du conflit italo-britannique
- « Ce nègre ! Ce nègre ! Il nous empoisonne 43 ! »
- Laval arbitre infatué (été 1935)
- Laval cède à la pression anglaise et déçoit Mussolini (automne 1935)
- La guerre en Éthiopie et le choix de Londres
- Le plan Laval-Hoare (novembre-décembre 1935) : « Est-ce donc cela, aujourd’hui, la France ? »
- Anglophobe ?
- « Réflexions d’une mauvaise nuit » : la profession de foi proallemande de Laval
- 15. La crise : ordre et conformisme
- Laval, au bénéfice du doute
- « Trouver en un ministre un homme »
- Un président du Conseil dilettante ?
- Le choix de la déflation : misère du conformisme
- La décision
- Des mesures inefficaces
- Un gouvernement d’ordre ou de désordre ?
- L’impopularité comme titre de noblesse
- L’artisan du Front populaire
- La postérité du père de la déflation
- Le désarmement masqué au nom des économies
- La chute et la haine tenace du Front populaire
- La double élection sénatoriale
- Deux coups de semonce
- Herriot démissionne de la présidence du parti radical où l’on dénonce le maquignon Laval
- La séance des 27-28 décembre 1935 : « On me fait un procès de tendance »
- Renversé par le Front populaire ou les « forces occultes » ?
- Laval, au bénéfice du doute
- 12. Remplacer Briand (1931)
- Quatrième partie. Le premier et le dernier des pacifistes (1936-1940)
- 16. Cassandre ou mauvais prophète ? (1936-1939)
- L’obsession de l’Italie : un frein pour empêcher la guerre, un modèle pour restaurer l’autorité
- Rome pour neutraliser Berlin et s’opposer au Front populaire
- Un antimunichois inattendu
- Le champion d’une Europe latine et conservatrice
- Du rejet des partis à la critique du régime : une perte de foi républicaine
- Laval et Pétain : une hostilité partagée pour la croisade démocratique, sinon un complot contre la République
- Trois tribunes pour empêcher la guerre : presse, Sénat, campagne présidentielle (1938-1939)
- L’obsession de l’Italie : un frein pour empêcher la guerre, un modèle pour restaurer l’autorité
- 17. « Drôle de guerre » : un complot Laval-Pétain ?
- Abréger le conflit
- Un agent italien ?
- L’Office de René de Chambrun dans la guerre : maintenir le contact entre Pétain et Laval ; apprendre à se détester
- Le pacifiste Laval fait tomber le gouvernement Daladier au profit du « belliciste » Reynaud
- Vers un cabinet Daladier-Laval…
- 18. La défaite
- Paris-Clermont-Bordeaux : Cassandre a un temps d’avance dans le désastre
- Le choix de la défaite : uchronies et revanche personnelle
- Devancer une paix anglo-allemande
- Laval arrête le projet de départ pour l’Empire
- Le vice-président du Conseil de Pétain prépare la disparition de la République
- 19. Fossoyeur de la IIIe République et parrain du nouvel État français
- Une semaine au Petit Casino pour jouer le sort de la République
- L’Assemblée nationale du Grand Casino : des avantages et des inconvénients d’être sénateur pour détruire la République parlementaire
- Le choix de la défaite : faiblesse de l’analyse contrefactuelle et triomphe du sophisme
- Le vote de l’Assemblée nationale : obtenir tous pouvoirs sous l’autorité et la signature de Pétain pour promulguer une nouvelle Constitution
- Un régime sans nom
- 16. Cassandre ou mauvais prophète ? (1936-1939)
- Cinquième partie. Le collabo somnambule
- 20. L’invention de la collaboration
- Le choix de la collaboration : perdre la guerre, gagner la paix
- Réserver pour la France une place de choix dans une Europe allemande
- L’interlocuteur privilégié d’Abetz
- Le mauvais cheval ?
- Premières négociations, premiers abandons
- Pétain d’accord pour la collaboration, inquiet du monopole lavalien
- Les Anglais redoutent que Laval ne renverse les alliances
- Une collaboration économique sans contrepartie politique
- Les hommes de Laval
- Une continuité qui ne fait pas une permanence
- Ralliements et renouvellement de la clientèle
- Un collabo qui moque la Révolution nationale
- Indifférent à la Révolution nationale, hostile à ses théoriciens
- Luquet, avec son accent stéphanois et sa sincérité brusque :
- Ni parti unique, ni Légion
- Protecteur de la République ?
- Destruction de l’État de droit et des libertés
- Riom, procès de la défaite ou de la République ?
- Le sacrifice de la presse
- Une législation antisémite qui prend les devants
- Montoire : la chimère d’une collaboration franco-allemande
- Laval et Pétain collaborent avec l’Allemagne, mais pas entre eux
- À Montoire, Laval, pris par surprise, et Pétain, préparé, font la même offre de collaboration
- Les suites de Montoire : des camouflets qui ne réveillent pas Laval
- Pétain finasse, Laval est « capable de tout »
- Le choix de la collaboration : perdre la guerre, gagner la paix
- 21. L’humiliation du 13 décembre
- Un complot des patriotes et des partisans de la Révolution nationale
- Le coup de semonce de septembre et le départ de Marquet
- La fabrication d’un dossier Laval
- La perspective d’une entrée en guerre contre la Grande-Bretagne coalise les adversaires de Laval
- Un prétexte et une occasion : les attaques de Déat et le retour des cendres de l’Aiglon
- L’arrestation
- L’élargissement : retour à Paris dans les fourgons de l’étranger
- L’effacement de Laval laisse peu d’orphelins…
- … Sinon à l’ambassade d’Allemagne
- L’entrevue de La Ferté-Hauterive le 18 janvier 1941 : rouvrir l’avenir
- Un complot des patriotes et des partisans de la Révolution nationale
- 22. Une nouvelle traversée du désert
- Opposant, recours, protecteur
- Encore puissant
- La rupture avec Darlan
- Le champion d’Abetz malgré les doutes sur la victoire allemande
- Le candidat de la gauche pacifiste : « une République musclée »
- Le soutien des collabos de Paris
- L’attentat du 27 août 1941 : Laval, premier martyr de la Collaboration
- Le premier opposant à Darlan
- L’Américain et le collabo : encore René de Chambrun
- René, intermédiaire entre Laval, les milieux d’affaires et Pétain
- La rencontre secrète Laval-Goering
- Le rendez-vous de la forêt de Randan, le 26 mars 1942 : la revanche de La Ferté
- Trois forces
- L’homme de son ambition et des Allemands
- Opposant, recours, protecteur
- 23. Souhaiter la victoire de l’Allemagne et sacrifier les Juifs de France
- Le retour : un Laval aigri, endurci et revanchard
- Un retour dans les fourgons de l’étranger ?
- Un nouvel entourage ?
- Patatras ! Un retour qui ne soulève pas de grandes espérances et déçoit les petits espoirs
- Une position centrale : l’illusion d’une modération
- Amadouer Pétain
- Remettre la République et les libertés au goût du jour ?
- Modérer la répression contre les francs-maçons
- Réintégrer le personnel républicain
- Flatter et barrer les collaborationnistes parisiens
- Les Allemands contre les vichysto-résistants ?
- Sinon la tête, le ventre
- Habileté tactique et sincérité stratégique
- Ménager l’avenir
- Préserver le patrimoine français : la balance entre Berlin et Washington
- La question juive : Laval persécuteur informé et protecteur sélectif
- Sacrifier les Juifs étrangers pour protéger les Juifs français ?
- Laval sait que les Juifs de France sont livrés à un sort tragique
- L’héritage de Darlan : rafles et déportations de Juifs français et étrangers en zone occupée
- L’étoile jaune en zone occupée : une décision allemande appliquée avec l’aide de la police française
- Livrer les Juifs étrangers
- L’abandon des Juifs apatrides…
- … et la proposition de livrer leurs enfants
- La rafle du Vél’d’Hiv’ (16-17 juillet 1942)
- Les rafles en zone non occupée à l’été 1942 : premières entorses au principe de la défense des Juifs français
- Après l’invasion de la zone sud : un discours plus complaisant, une action plus protectrice
- Les réticences permanentes de Laval à livrer les Juifs français
- Le refus de dénaturaliser les Juifs français
- Protecteur particulier
- Persécuteur sélectif ?
- Le retour : un Laval aigri, endurci et revanchard
- 24. Le collabo impopulaire : la lente agonie du régime de Vichy (1943-1944)
- Le débarquement allié en Afrique et l’invasion de la zone sud en novembre 1942
- Gagner du temps en position d’équilibriste
- L’otage
- La rencontre avec Hitler du 29 avril 1943
- L’éternelle fascination pour le pouvoir
- De la Relève au STO : le « négrier de l’Allemagne »
- La campagne de la Relève, juin 1942
- Le STO, le 15 février 1943 : Laval vendu à l’Allemagne ?
- De la Collaboration à l’opposition sans rencontrer la popularité
- La collaboration économique. Laval grugé ou bâtisseur de l’Europe nouvelle
- L’impossible propagande
- L’homme le plus haï de France
- Une propagande impuissante
- « Une journée de travail de Pierre Laval »
- Le somnambule
- La Milice : vers la guerre civile ?
- Une police soumise aux autorités d’occupation
- La création de la Milice, garde prétorienne et police supplétive
- Otage de sa création
- Les cours martiales : vers la guerre civile ?
- La perspective du Débarquement
- Le sens du compromis, fin
- 25. D’un château l’autre
- Projets de départs
- Herriot, encore
- L’enlèvement : Paris-Nancy-Belfort-Sigmaringen (17 août-9 septembre 1944)
- Paris
- Nancy
- Belfort
- Sigmaringen
- Fribourg
- Dans le château des Hohenzollern-Sigmaringen
- Le mémorialiste
- Wilflingen
- Proie
- Chimère espagnole
- Suisse utopique
- Feldkirch
- Un château en Espagne (mai-juillet 1945)
- L’espoir américain
- « Je n’ai pourtant commis d’autre crime que d’avoir bien servi ma patrie et lutté pour la paix »
- Innsbruck-Paris : une étrange veillée
- 26. La prison, le procès et la fin
- La Haute Cour de justice vs Pierre Laval
- La prison
- Le procès de Pétain est déjà le procès Laval (3-5 août 1945)
- Pas de double jeu
- Un procès perdu d’avance ?
- De l’espoir d’une réhabilitation à la crainte d’un procès tronqué
- Une logique abandonnée : la défense par accumulation de témoins
- Une instruction avortée
- Retour de l’uchronie : la Collaboration n’était pas fatale
- Faire le mal pour éviter le pire : la France n’a pas été polonisée
- Une rébellion aurait été payante pour que l’Europe allemande ne devienne pas nazie
- Gagner le jugement de la postérité
- Le procès : épurer la mauvaise conscience nationale
- « La Haute Cour comparaît devant le président Laval » (4 octobre)
- Vaines victoires oratoires (5 octobre)
- Le refus de comparaître (6 octobre) : « Il sera passé outre aux débats »
- Une victime : défaite judicaire et victoire morale
- Le verdict et les faux espoirs
- Pas de recours en grâce, mais une demande de révision du procès
- La fin d’un monde
- La dernière nuit
- Le suicide
- L’exécution
- 20. L’invention de la collaboration
- Sources
- Notes
- Introduction
- Première partie. Une formation : l’esprit de revanche
- 1. L’enfance
- 2. Rudesse et souplesse d’un élève doué
- 3. Une formation intellectuelle et politique : l’homme du carnet B
- 4. Une éducation sentimentale
- 5. Un avocat d’extrême gauche
- 6. Un pacifiste dans la guerre
- 7. Laval clémenciste ?
- Deuxième partie. Une ascension diagonale (1919-1934)
- 8. Quitter l’extrême gauche sans renier le socialisme (1919-1923)
- 9. De gauche à droite : l’imperceptible bascule (1923-1936)
- 10. L’argent du pouvoir, le pouvoir de l’argent
- 11. Un notable comme un autre ?
- Troisième partie. Un conciliateur à l’épreuve du pouvoir (1931-1935)
- 12. Remplacer Briand (1931)
- 13. Un pacifiste face à l’Allemagne nazie : l’idiot utile de Hitler (octobre 1934-janvier 1936)
- 14. L’ami indéfectible de l’Italie ?
- 15. La crise : ordre et conformisme
- Quatrième partie. Le premier et le dernier des pacifistes (1936-1940)
- 16. Cassandre ou mauvais prophète ? (1936-1939)
- 17. « Drôle de guerre » : un complot Laval-Pétain ?
- 18. La défaite
- 19. Fossoyeur de la IIIe République et parrain du nouvel État français
- cinquième partie. le collabo somnambule
- 20. L’invention de la collaboration
- 21. L’humiliation du 13 décembre
- 22. Une nouvelle traversée du désert
- 23. Souhaiter la victoire de l’Allemagne et sacrifier les Juifs de France
- 24. Le collabo impopulaire : la lente agonie du régime de Vichy (1943-1944)
- 25. D’un château l’autre
- 26. La prison, le procès et la fin
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