Oser la bienveillance Lytta Basset

Ajouter à une liste

Résumé

Qui croit encore au péché originel ? Les Eglises elles-mêmes n'en parlent plus guère, et la sécularisation nous a fait ranger ce dogme au rang des vieilleries moralisantes. Et pourtant ! Après avoir terrorisé nos ancêtres, il fait encore sentir ses ravages dans bien des domaines, et notamment celui de l'éducation : que nous le voulions ou non, nous avons intégré cette perception négative de la nature humaine, et la reproduisons sans cesse. Lytta Basset décrit ici la généalogie et l'impact de cette notion profondément nocive qui remonte à saint Augustin, et qui contredit les premiers Pères de l'Eglise. Elle montre comment ce pessimisme radical est totalement étranger à l'Evangile : tout au contraire, les gestes et paroles de Jésus nous appellent à développer un autre regard sur l'être humain, fondé sur la certitude que nous sommes bénis dès le départ, et le resterons toujours. Appuyé sur le socle de cette Bienveillance originelle, chacun de nous peut oser la bienveillance envers lui-même et envers autrui, et passer ainsi de la culpabilité à la responsabilité. Mobilisant les ressources de la psychologie, de la philosophie et des sciences humaines, voici un ouvrage novateur et fondateur, propre à renverser notre vision de l'humanité, de son potentiel et de ses limites.

Auteur :: Basset, Lytta
Éditeur :: Paris, Albin Michel, 2018
Genre :: Essai
Langue :: français.
Description du livre original :: 1 vol. (432 p.)
ISBN :: 9782226437518.
Domaine public :: Non

Table des matières

Introduction
- D’où je parle
- Une société souffrante
- Une doctrine toxique
- Un autre regard sur les humains
  - Le refus d’un Dieu injuste et punisseur
  - La prise de conscience de la violence faite aux enfants
  - La saturation de discours négatifs
  - Le besoin d’autonomie
- La dynamique du livre
- Quelques balises personnelles
I Les ravages de la doctrine
du péché originel
- Le poids d’une histoire personnelle :
  s. Augustin
  - L’humanité vouée à l’enfer
  - Une dérive pathologique propre à l’Occident
- Mécompréhension des textes bibliques
  - Projections sur Gn 1-3
  - Absolutisation de certains versets
  - Une doctrine incompatible avec le judaïsme
    et l’enseignement de Jésus
  - Méconnaissance de Paul
  - Une tout autre vision de l’humain à redécouvrir
- De la propagande culpabilisatrice
  à nos fléaux sociaux
  - Le péché originel explique tout
  - Une traque obsessionnelle
  - La « surdité » au message de libération
  - Un héritage toxique
  - La déresponsabilisation
  - Les dualismes destructeurs
- La condamnation « scientifique »
  de l’espèce humaine
  - Théologie, philosophie morale et politique
  - Psychologie et psychanalyse
  - Primatologie et anthropologie
  - Économie et sociologie
II Prendre en compte
toute la réalité humaine
- Naissance et survie
  - L’expulsion du paradis intra-utérin
  - La capacité innée à se défendre
  - L’enfant : une prise en compte récente
- L’empathie inscrite en l’humain
  - Les Justes
  - Les découvertes récentes
  - L’empathie divine
- La violence éducative
  - Une lente prise de conscience
  - Les faits et les effets
  - La banalisation
  - Violence éducative et type de société
- Maltraitance et délinquance
  - Ce que génère le regard malveillant
  - Neurones miroirs et mimétisme
  - Reproduire la violence subie
  - Obéir aux ordres violents
- Malheur et malfaisance,
  la part du mystère
  - Le mystère de la cécité
  - Redoubler de vigilance
  - Les héritages transgénérationnels : une fatalité ?
  - L’énigme du serpent
III Le « péché » biblique
sur fond de malheur
- Souffrance, repli sur soi,
  rupture de relation
  - Avant le commencement
    - L’esclavage
    - Le tohu-bohu
    - L’exil
  - La non-relation à l’Autre :
    une variété de symboles
    - L’enfermement
    - L’errance
    - L’aveuglement
    - La maladie
    - La division
    - L’exclusion
    - L’idolâtrie
    - La dette
  - Sortir de soi, un combat spirituel au quotidien
    - Le combat du Tout-Autre
    - À la portée des humains
- Le pouvoir de « commencer »
  - Ex nihilo ?
  - Le double penchant
  - Choisir de refuser la fatalité
- L’être humain, « capable de Dieu »
  - L’humain, capable de l’autre humain
  - L’humain, capable de parler
  - L’humain, ni bon ni mauvais
  - L’humain, image de Dieu
IV Une bienveillance
qui incite à devenir responsable
- Zachée ou la bienveillance originelle
  - Une bienveillance à l’affût du désir d’autrui
  - Une bienveillance qui traite d’égal à égal
  - Une bienveillance désireuse de relations qui durent
  - Une bienveillance indifférente aux apparences
  - Une bienveillance qui pousse
    à des actes responsables
  - Une bienveillance qui accueille autrui
    dans ses limites du moment
  - Une bienveillance qui rend clairvoyant
  - Une bienveillance qui réveille
    en l’humain sa capacité relationnelle
  - Une bienveillance qui fait lâcher
    culpabilité et perfectionnisme
  - Une bienveillance restauratrice du tissu social
- Répondre à une culpabilité paralysante
  - Quelques réponses aliénantes
  - Quelques réponses aidantes
  - La responsabilité des personnages de Luc 5,17-26
- Répondre paisiblement
  de ses comportements
  - La portée universelle du récit de Luc 5
  - Caïn ou que faire du mal que j’ai fait ?
- De l’irresponsabilité collective
  à l’autorité du « je »
  - Sortir du « on »
    - L’appel à la liberté, inscrit dans le corps
    - Solliciter autrui
  - De quel droit ?
    - L’autorisation de parler
    - Un chemin pour devenir responsable
    - La responsabilité dans les évangiles : un message universel
Épilogue
Notes
- Introduction
- I. Les ravages de la doctrine du péché originel
- II. Prendre en compte toute la réalité humaine
- III. Le « péché » biblique sur fond de malheur
- IV. Une bienveillance qui incite à devenir responsable
- Épilogue
Bibliographie

Commentaires

Laisser un commentaire sur ce livre