Résumé

"De l'’amitié (1595). Dans un ouvrage où l'auteur se propose de dévoiler les ressorts les plus intimes de sa personnalité, le vingt-huitième chapitre du premier livre des "Essais" apparaît comme le sujet le plus personnel de l’'oeœuvre. Tour à tour débattu, combattu, puis défendu, le sentiment de l’'amitié reste le plus grand regret de Montaigne. Atteint par les morts successives de ses proches amis ou parents, et condamné lui-même par une maladie extrêmement douloureuse, l'’écrivain vieillissant revient sur sa plus belle amitié : Étienne de La Boétie, son collègue au Parlement de Bordeaux, et son ami depuis 1558, disparut à peine cinq ans après. De trois ans son aîné, La Boétie enseigna à Montaigne l'’utile recours au stoïcisme afin de supporter les divers maux de la vie et la corruption injustement accordée aux grands hommes dont il sont. Dans l’'écriture et la lecture, loisirs si propices à la solitude où il reste enfermé, Montaigne chasse ses vieux fantômes, jusqu’'à décider d’'affronter son moi profond. Dans une œoeuvre tout entière destinée à la curiosité et à la tolérance, l'’humaniste dédie naturellement une place d'’honneur à la plus tendre fraternité qu’'il lui ait été donnée de vivre." (préface de l'éditeur)