Impératif catégorique : récit Jacques Roubaud

Résumé

Dans ce récit, drôle incisif et ironique, Roubaud offre une suite à Mathématique :. On le retrouve au début de sa carrière universitaire, en 1958, comme assistant à la faculté des Sciences de Rennes. Il habite à Paris. C'est donc une vie de va-et-vient. Et de détours, comme celui du service militaire où il demeure dans le non-grade, d'abord à Montluçon puis dans le sud algérien. Les années passent. Il y a des voyages, des rêves, des promenades, Paris, la poésie, la carrière professionnelle, la rencontre de Jean Bénabou, le coup de foudre pour la "Catégorie", la fréquentation des disciplines voisines ou cousines, l'aventure oulipienne avec la possibilité de conjuguer la vocation poétique et la logique mathématique. Il y a aussi des apparitions, celle fantomatique du frère mort, ou celles de figures marquantes des années soixante comme Jacques Lacan ou l'ethnologue Robert Jaulin.

Auteur :
Roubaud, Jacques (1932-....)
Éditeur :
Paris, Éd. du Seuil,
Collection :
Fiction & Cie
Genre :
Récit
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (255 p.) ; 21 cm
ISBN :
9782020912426.
Domaine public :
Non
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Table des matières

    • A Premier tiers de branche
      • § 1 À droite de mon bureau il y avait une fenêtre, une des cinq grandes fenêtres sur la rue
      • § 2 Le grimper de rideau n’était pas la seule raison de l’impopularité rapidement croissante de Séraphin
      • § 3 Je me lève de ma chaise et je vais à la fenêtre. Je regarde dans la rue
      • § 4 Du trottoir en face, on voit bien la plaque de Gauguin, entre les deuxième et troisième fenêtres
      • § 5 Introduction à la deuxième partie de la branche 3 du ‘grand incendie de londres’
      • § 6 J’abandonne ainsi, sans aucun scrupule, une ‘semi-branche’ de prose
      • § 7 Dès que la décision est prise que je viens de raconter
      • § 8 Vous constatez que j’ai déjà décrit les mêmes lieux, et d’une manière beaucoup plus succincte
      • § 9 En continuant à descendre la rue Notre-Dame-de-Lorette au-delà de la brasserie Saint-Georges on rencontrait
      • § 10 Le ‘cochon de lait’ (lechón) m’autorise à revenir pour quelques lignes à l’appartement du 56
      • § 11 Pour aller aux Buttes-Chaumont, du côté où se trouve la rue Jean-Ménans, la station de métro la plus proche est Bolivar
      • § 12 Je suis ‘entré dans la carrière’… universitaire à l’automne de 1958, comme assistant délégué de mathématiques auprès de la faculté des sciences de l’université de Rennes
      • § 13 Mon séjour à Rennes, je le compte en années universitaires.
      • § 14 Chaque semaine universitairement ouvrable, je prenais le train à la gare Montparnasse
      • § 15 En octobre 1958, et jusqu’en 64 ou 65 encore, à sept heures du soir en semaine, Rennes était ville morte.
      • § 16 Je faisais quoi, en dehors des cours et séances d’exercices consacrées aux étudiants
      • § 17 Interlude
      • § 18 On ne peut plus naturellement, quand le premier fascicule des É-G-A, les ‘égéas’, Éléments de géométrie algébrique
      • § 19 Je faisais là mes ‘classes’. J’avais refusé la PMS, la préparation militaire supérieure qui m’aurait permis d’être officier.
      • § 20 Presque chacun avait un ‘poste’, un poste de radio. C’était l’époque des ‘transistors’
      • § 21 Les ‘classes’ finirent. Mes compagnons d’infortune s’en allèrent faire les artilleurs je ne sais plus où. Pas moi.
      • § 22 Qu’arriva-t-il ensuite ? Que m’arriverait-il ensuite ? me disais-je. Ma foi, je m’en inquiétais pas mal.
      • § 23 La circonstance, dieu imprévisible, a joué là une partie serrée
      • § 24 Le matin du jour où je rencontrai le colonel et fus envoyé par lui auprès de M. Hillion
      • § 25 La destinée de la ‘5e compagnie’, qui n’a aucun rapport avec les films de Robert Lamoureux, était
      • § 26 Je me livrerai à cet exercice dans l’entre-deux-branches 3-6, où la relecture est naturelle selon la définition des entre-deux-branches
      • § 27 Alors, je l’avoue, cyniquement, avec tranquillité et en toute illégalité je sortais du camp
      • § 28 Le camp militaire accaparait une assez grande étendue de la forêt de Paimpont
      • § 29 Je rêvassais.
      • § 30 Le premier signe de ma chute, de ma réduction explicite à l’état militaire dans le non-grade
      • § 31 Mon odyssée reprit le lendemain et se poursuivit avec une impressionnante lenteur
    • B Deuxième tiers de branche
      • § 32 J’en ai connu, disciples qui ne se savaient pas disciples du ‘soldat Brû’
      • § 33 S. était mon voisin de sable. Il avait un métier dans le civil, dont il ne disait rien ou si peu que je l’ai oublié.
      • § 34 Je n’ai rien dit de la chaleur. La chaleur incessante. L’uniforme lourd du bidasse. L’eau pour les ablutions rare, froide sans rafraîchir.
      • § 35 Je n’avais rien a priori contre l’idée d’une nuit ‘à la belle étoile’.
      • § 36 Il me fallait rompre avec la routine désespérante dans laquelle je m’engluais.
      • § 37 S. m’avait bien recommandé de passer le moins de temps possible dans la tente pendant les heures ouvrables
      • § 38 Le lendemain je quittai Colomb-Béchar en avion et en civière.
      • § 39 J’oscillais entre la somnolence, l’angoisse et une sorte d’euphorie optimiste.
      • § 40 Je sortis de l’hôpital, armé d’une permission de convalescence de deux mois
      • § 41 En bas des Ramblas, le marché aux poissons, avec ses violets, ‘bugnols’, tels des tubercules, ou des racines de gingembre, gorgés d’iode
      • § 42 Au retour du voyage, je m’étais remis à de la mathématique
      • § 43 Ma permission de convalescence, presque immédiatement, s’acheva.
      • § 44 Interlude 2
      • § 45 Interlude 2, suite
      • § 46 La nuit avant mon anniversaire, entre le 4 et le 5 décembre 1961, j’ai fait un rêve,
      • § 47 Interlude 2 (suite de la suite)
      • § 48 Interlude 2 (suite de la suite de la suite)
      • § 49 Interlude 2 (suite de la suite de la suite de la suite)
      • § 50 Interlude 2 (et fin)
      • § 51 Interlude 3
      • § 52 Dimanche, 21 novembre 2004, au début de l’après-midi, nous prenons le métro place Clichy, ligne 2, direction Nation.
      • § 53 Je revois la photographie légèrement souriante de Jean-René.
      • § 54 Au tournant de l’année, alors que 1961 disparaissait pour être remplacé par l’année des accords d’Évian,
      • § 55 Je reviens un momentprose sur la partie ‘poésie’ de mon programme de décembre 61
      • § 56 Le premier des survivants de ma longue et désastreuse histoire vers-libriste date de septembre, composé en nageant,
      • § 57 Le dernier de mes poèmes en vls est de novembre, après mon retour
      • § 58 Le boulevard de Latour-Maubourg prend sa source dans la Seine, comme il se doit, face au pont des Invalides.
      • § 59 L’appartement de Robert, boulevard de Latour-Maubourg, avait ainsi deux fonctions nettement indépendantes
      • § 60 Au fort d’Aubervilliers, j’avais appris de Bernard l’existence d’une mathématisation possible de la syntaxe des langues
      • § 61 J’eus quelque temps une tentation.
      • § 62 La guerre d’Algérie prit fin officiellement avec les accords d’Évian du 18 mars 1962.
    • C Troisième tiers de branche
      • § 63 L’origine de leurs ressources n’était pas toujours d’une clarté aveuglante pour les chercheurs,
      • § 64 Il existait en ce temps-là un organisme, la DGRST, Délégation générale à la recherche scientifique et technique.
      • § 65 Au mois de juillet de l’an 64 et pendant tout le second semestre de cette année-là, je fus envahi de mathématique,
      • § 66 De retour à Paris nous écrivîmes un rapport, qui doit dormir dans les archives de la DGRST. Nous constations
      • § 67 Je ne me suis pas montré moins sévère, au moment de construire le ‘livre dont le titre est le signe d’appartenance en théorie des ensembles’
      • § 68 En même temps que je continue à raconter mon parcours mathématique, avec pour horizon, dans cette demi-branche
      • § 69 Il est temps de faire entrer en scène le personnage principal de la pièce, madame CATÉGORIE.
      • § 70 À la rentrée de 1963 fut nommé au département de mathématiques de Rennes, mon université, un nouveau chargé d’enseignement.
      • § 71 Les mathématiciens sont très avides de gloire
      • § 72 Dans ce qui précède, quelque chose d’essentiel est absent, que vous n’avez pas manqué, avec votre sagacité coutumière, de remarquer.
      • § 73 Rencontrer Jean Bénabou a eu pour moi des conséquences multiples, dont plusieurs ont directement affaire avec l’évolution de mon projet,
      • § 74 Se détournant résolument et définitivement de la conception ehresmannienne des catégories, ce qui n’arrangea pas leurs rapports,
      • § 75 J’ai eu le ‘coup de foudre’ pour madame CATÉGORIE.
      • § 76 La double réussite, partielle, que je viens d’évoquer, celle de ce que je décide alors, en décembre, de nommer désormais PROJET DE POÉSIE, et celle, parallèle,
      • § 77 L’année universitaire 64-65 le professeur Chevalley consacre son séminaire à la question de la ‘descente’.
      • § 78 L’année universitaire 64-65, je le répète, le professeur Chevalley consacrait son séminaire à la question de la ‘descente’.
      • § 79 En 2001, dans une publication de l’Inalco, Forme & Mesure, constituant des mélanges qui m’étaient offerts à l’occasion de mon départ à la retraite, Jean Bénabou
      • § 80 La déesse Fortune ne se montra pas envers moi avare de ses bienfaits
      • § 81 Or qu’arriva-t-il ? Que Benzécri fit un cours de linguistique. Je le suivis. Ses idées étaient très neuves, très fortes.
      • § 82 Je ne m’intéresse guère qu’en amateur aux groupes formels.
      • § 83 La solution m’a été fournie de manière assez détournée par un résultat annexe de la thèse de Jean Bénabou,
      • § 84 Je ne pensais pas en avoir terminé avec mon travail.
      • § 85 Pendant la rédaction de ce qui n’était encore qu’une rédaction sans finalité claire, je fis une série de six exposés
      • § 86 Ma thèse se présente, dans sa première version, avant sa publication, par les soins de mon ‘patron’, en juin 1968, oui, en juin 1968,
      • § 87 La cérémoniale ‘soutenance de thèse’, et il faudrait dire ‘soutenance de thèses’, ‘soutenance’ au singulier, mais ‘thèses’ au pluriel,
      • § 88 Froid et tempestueux fut cet hiver-là

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