Introduction à la sociologie des organisations Séverine Misset

Résumé

Domaine central et très développé au sein de la discipline, la sociologie des organisations s'intéresse aux diverses entités regroupant des humains en vue d'atteindre certains objectifs (entreprises, administrations, associations...). L'ouvrage adopte une perspective socio-historique qui permet d'appréhender l'émergence de ce domaine, de caractériser les approches sociologiques des organisations et les visions spécifiques du comportement de l'homme dont elles sont porteuses, mais aussi de les inscrire dans un espace/temps spécifique. Il revisite ainsi les principales étapes de la pensée sociologique sur les organisations, et s'attache à montrer comment elles éclairent les processus caractéristiques des organisations contemporaines publiques ou privées, comme le lean management ou le new public management.

Auteur :
Misset, Séverine
Éditeur :
Paris, Armand Colin,
Collection :
Cursus sociologie
Genre :
Manuel
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (176 p.)
ISBN :
9782200619534.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Sommaire
  • Introduction générale
  • Chapitre 1 L’incontournable référence taylorienne
    • 1. Taylor, l’organisation scientifique du travail et le taylorisme
      • 1.1 Une solution « scientifique » au problème de la « flânerie systématique »
        • • Les origines de la « flânerie systématique »
          • La crainte de provoquer du chômage
          • Les méthodes de travail empiriques
          • Des ouvriers conscients de leurs intérêts légitimes
        • • La science comme socle de la paix sociale dans l’entreprise
      • 1.2 Les cinq éléments fondamentaux de l’OST
        • • L’analyse scientifique du travail
        • • La division horizontale du travail
        • • La sélection scientifique des salariés
        • • La division verticale du travail
        • • La rémunération
      • 1.3 Fordisme, taylorisme et travail à la chaîne
        • • Le convoyage mécanique
        • • La production standardisée et pilotée par l’amont
        • • La rémunération élevée
    • 2. La sociologie face aux rationalisations organisationnelles ou la naissance du « mythe » tayloriste
      • 2.1 Importation et diffusion des « méthodes américaines »
        • • Un contexte historique favorable à la rationalisation
        • • Le rôle des promoteurs
        • • De grandes variations dans l’implantation
        • • La rareté des expériences de taylorisation « pure »
      • 2.2 Postérité managériale ou postérité académique ?
  • Chapitre 2 Le tournant de l’école des Relations Humaines
    • 1. Hawthorne : le « moment fondateur »
      • 1.1 Les expériences à la Western Electric Company : la version « officielle »
        • • Les premières expériences sur les variations de l’éclairage
        • • La first relay assembly test room et les études dérivées
        • • La Bank Wiring Observation Room et la mise en évidence du fameux « effet Hawthorne »
      • 1.2  L’« effet Hawthorne » est-il un mythe ?
        • • La faiblesse des données expérimentales
        • • La critique des interprétations proposées
        • • La critique des présupposés idéologiques
    • 2. Réconcilier bonheur et rendement : postérité d’une grille de lecture
      • 2.1 La résistance au changement
        • • Lewin et les habitudes alimentaires des Américains
        • • Coch et French : la solution participative
      • 2.2 Les modes de supervision des salariés
        • • Leader autocratique ou démocratique ?
        • • Le « gouvernement participatif »
        • • Théorie X et théorie Y
      • 2.3 La satisfaction et la motivation au travail
        • • La pyramide des besoins
        • • La théorie des deux facteurs
  • Chapitre 3 L’organisation bureaucratique
    • 1. La théorie de la bureaucratie wébérienne
      • 1.1 La rationalisation croissante des organisations modernes
        • • La domination charismatique
        • • La domination traditionnelle
        • • La domination rationnelle-légale
      • 1.2 L’idéal-type bureaucratique wébérien
        • • Les caractéristiques de l’idéal-type wébérien
        • • La supériorité du modèle bureaucratique
    • 2. La relecture américaine de la bureaucratie wébérienne
      • 2.1 Parsons, passeur et traducteur
      • 2.2 L’analyse des dysfonctions bureaucratiques
        • • Merton, le ritualisme et la personnalité bureaucratique
        • • Selznick, la spécialisation des activités et les alliances informelles
        • • Gouldner et les effets de la bureaucratisation
  • Chapitre 4 L’« école française de sociologie des organisations »
    • 1. Les fondements de l’« école française de sociologie des organisations »
      • 1.1 Une école « française »… d’origine américaine !
      • 1.2 Michel Crozier ou la volonté de « faire école »
      • 1.3 Le phénomène bureaucratique, selon Crozier
        • • Le SEITA, une situation quasi expérimentale
        • • L’organisation du travail au SEITA
        • • Les relations entre les groupes en présence
        • • Des tensions révélatrices des rapports de pouvoir
        • • Les stratégies déployées par les groupes
    • 2. Les principes fondamentaux de l’analyse stratégique
      • 2.1 La liberté de l’« acteur »
      • 2.2 Des acteurs qui poursuivent leur « stratégie »
      • 2.3 Des acteurs dotés d’une « rationalité limitée »
    • 3. Les concepts principaux de l’analyse stratégique
      • 3.1 Le pouvoir : qu’est-ce que le pouvoir dans une organisation ?
      • 3.2 La zone d’incertitude : d’où vient le pouvoir dans les organisations ?
        • • Définition de la zone d’incertitude
        • • Typologie des zones d’incertitude
      • 3.3 Le système d’action concret : quelles sont les « règles du jeu » ?
    • 4. Prolongements de la sociologie des organisations crozierienne
      • 4.1 La théorie de la régulation sociale : l’origine des « règles du jeu »
      • 4.2 La sociologie de l’entreprise et la question des identités
        • • Le modèle de la fusion
        • • Le modèle de la négociation
        • • Le modèle des affinités
        • • Le modèle du retrait
        • • L’identité de professionnel du service public
        • • L’identité entrepreneuriale
      • 4.3 L’analyse des réseaux sociaux comme opérationnalisation de l’analyse stratégique
  • Chapitre 5 Face aux doctrines managériales contemporaines
    • 1. Le lean management signe-t-il la fin du taylorisme ?
      • 1.1 À la recherche d’un nouveau « one best way »
      • 1.2 Des tendances contradictoires
      • 1.3 Post- ou néo-taylorisme, un débat insoluble ?
      • 1.4 Les modèles organisationnels contemporains et leurs caractéristiques
        • • La typologie de Lorenz et Valeyre
          • Les organisations apprenantes
          • Les organisations en lean production
          • Les organisations tayloriennes
          • Les organisations de structure simple
        • • La typologie d’Amossé et Coutrot
          • La classe « contrôle simple »
          • La classe « néo-taylorien »
          • La classe « toyotiste »
          • La classe « public en transition »
        • • La typologie de Francfort, Uhalde, Sainsaulieu et Osty (1995)
          • L’entreprise duale
          • L’entreprise bureaucratique
          • L’entreprise communautaire
          • L’entreprise en crise
          • L’entreprise modernisée
      • 1.5 Lean management ou le paradoxe de l’autonomie contrôlée
    • 2. L’« entreprise libérée » au prisme du regard sociologique
      • 2.1 Du contrôle à l’autocontrôle : la bureaucratie comme contre-modèle
      • 2.2 Les impasses du raisonnement
    • 3. Le tournant « néo-managérial » de l’administration publique
      • 3.1 Le « puzzle doctrinal » du New Public Management
        • • Séparation entre fonctions de pilotage stratégique et fonctions opérationnelles
        • • Créations d’unités administratives autonomes
        • • Recours systématique aux mécanismes du marché
        • • Allégement de la structure hiérarchique
        • • Gestion par les résultats
      • 3.2 Le New Public Management est-il nouveau ?
      • 3.3 Rupture avec la bureaucratie wébérienne ou bureaucratisation au carré ?
      • 3.4 Les effets du NPM sur les agents
        • • Des appropriations des réformes variables selon les agents
        • • Ethos néo-managérial ou ethos de service public ?
  • Bibliographie

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