Résumé

Roman. "Nina a dix-sept ans en 1941. Elle vit entre sa grand-mère, sa tante et son père, dans une vieille maison des Landes. Elle aime tendrement son père, elle est amoureuse de son cousin Jean, mais elle déteste - et elles le lui rendent bien - l’aïeule «Feuzojou» et la tante «Cracra». Elle aime surtout les chevaux. Les monter dans le petit matin, s’enfoncer en forêt, galoper des heures avec son père : voilà les joies de sa vie, des joies que n’apprécient guère Jean, ni Feuzojou, ni tante Cracra. L’Occupation est d’abord irréelle, lointaine. Mais un jour, le colonel allemand qui loge à Nara décide que ses officiers monteront les chevaux de la propriété. Alors va commencer la lutte de Nina pour protéger sa jument, Querelle. Comment ferait-elle si l’un des officiers allemands ne se révélait ami des chevaux ? Que fait une jeune fille quand elle découvre que le cavalier du matin n’est pas le barbare de la légende ? Que les siens savent la mépriser ou ne veulent pas l’aimer ? Que fait une jeune fille quand un beau garçon équivoque et bordelais lui vole peu à peu, sous prétexte de guerre, le petit garçon qu’elle avait aimé ? Où est la loyauté ? Du côté des vieux, des mots crasseux, des amitiés suspectes ? Du côté de son père et des chevaux ? Du côté du cavalier et de son armée d’ennemis ?... Sur ces thèmes cruels, sensuels, désenchantés, Christine de Rivoyre a écrit l’un des quelques beaux livres qu’ait inspirés la seconde guerre mondiale. Une guerre vue du côté de l’enfance, de la province, des égarements du coeur. Une guerre vue à travers une famille française et une jeune fille passionnée. Une guerre de chair, de sang et de sarcasme dont aucune image de cette qualité ne nous avait encore été livrée. Prix Interallié 1968, "Le Petit matin" a également été porté à l’écran en 1971 dans une superbe réalisation de Jean-Gabriel Albicocco." (l'éditeur)