La Disparition Georges Perec
Résumé
"Il fallait un grand art, un art hors du commun, pour fourbir tout un roman sans ça." "Ça", comprenez ce "rond pas tout à fait clos finissant par un trait horizontal". Il fallait substituer, combiner sans trêve et sans faillir, sans céder à la ronde tentation d'utiliser... la lettre "e" ! "Mais pourquoi donc ?", s'exclament les sceptiques et les désabusés. Et Perec de citer un obscur Ramun Quayno : "L'on n'inscrit pas pour assombrir la population." "Qui frappe-t-on d'omission ?", demandent les offusqués et les inquisiteurs ? Le motif du tapis, le cinquième volume d'une collection d'in-folios, Anton Voyl lui-même, le protagoniste, tout, tout doit disparaître sous la plume-baguette de Perec ! Voilà qui suscite auprès dudit M. Voyl quelques suées kafkaïennes, des hallucinations rocambolesques et une imagination pour le moins aventurière...
- Auteur :
- Perec, Georges (1936-1982)
- Éditeur :
- [Paris], [Gallimard], 1989
- Collection :
- COllection L'Imaginaire
- Genre :
- Roman
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (319 p.) ; 20 cm
- ISBN :
- 207071523X.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Avant-propos : Où l’on saura plus tard qu’ici s’inaugurait la Damnation
- I. Anton Voyl
- 1. Qui, d’abord, a l’air d’un roman jadis fait où il s’agissait d’un individu qui dormait tout son saoul
- 2. Où un sort inhumain s’abat sur un Robinson soupirant
- 3. Dont la fin abolit l’immoral futur papal promis à un avorton contrit
- 4. Où, nonobstant un « Vol du Bourdon », l’on n ’a pas fait d’allusion à Nicolas Rimski-Korsakov
- 6. Qui, au sortir d’un corpus compilant, nous conduira tout droit au zoo
- 7. Où l’on paraît vouloir du mal aux avocats marocains
- 8. Où l’on dira trois mots d’un tumulus où Trajan s’illustra
- III. Douglas Haig Clifford
- 9. Où un baryton naïf connaît un sort fulgurant
- 10. Qui, souhaitons-nous, plaira aux fanas pindarisants
- 11. Dont la fin aura pour fonction d’amollir un Grand Manitou
- 12. Où un bijou ombilical suffit à l'anglicisation d’un bâtard
- 13. Du pouvoir inouï qu'un choral d’Anton Dvorak paraît avoir sur un billard
- 14. Où l’on va voir un cyprin faisant fi d’un halvah pourtant royal
- IV. Olga Mavrokhordatos
- 15. Où, dissipant vingt ans d’archifaux faux- fuyants, l’on va savoir pourquoi coula l’imposant Titanic
- 16. Qui fournit un appui probatif à la position du dollar ($)
- 17. Où l'on va savoir l’opinion qu’avait d’Hollywood Vladimir Ilitch
- 18. Dont d’aucuns diront, à coup sûr, qu ’il fournit moult apports capitaux
- 19. Du tracas qu’on court à vouloir un poisson farci
- 20. Qui, nonobstant l’inspiration du duo initial, n’aboutit qu’à un climat maladif
- V. Amaury Conson
- 21. Qui, au sortir d’un raccourci succinct, nous dira la mort d’un individu dont on parla jadis
- 22. Où un us familial contraint un gamin imaginatif à finir son Gradus ad Parnassum par six assassinats
- 23. Du plus ou moins bon parti qu un frangin s’angoissant tira du magot qu’un tambour lui laissait
- 24. Qui, s’ouvrant sur un mari morfondu, finit sur un frangin furibard
- VI. Arthur Wilburg Savorgnan
- 25. Qui finit sur un blanc trop significatif
- 26. Dont, à coup sûr, on avait auparavant compris qu’il finirait la narration
- Postscriptum
- Sur l’ambition qui, tout au long du fatigant roman qu’on a, souhaitons-nous, lu sans trop d’omissions, sur l’ambition, donc, qui guida la main du scrivain
- Métagraphes
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