L'homme, le libéralisme et le bien commun Axel Kahn
Résumé
Il n'y a pas d'humanité sans échange entre les hommes, Axel Kahn, en est, comme d'autres, persuadé. C'est pourquoi le partage, le troc et le commerce ont joué depuis les origines un rôle si essentiel dans l'édification des sociétés humaines. Il s'est toujours agi, jusqu'au dix-septième siècle, de garantir la meilleure satisfaction conjointe des besoins individuels et du bien commun. Le pessimisme de la conception libérale quant à la nature humaine devait cependant perturber cette belle certitude : comment une société d'êtres fondamentalement égoïstes peut-elle défendre l'intérêt général ? Dès cet instant, deux courants du libéralisme économique se sont opposés, celui pour lequel les vices privés conduisent à eux seuls aux vertus publiques et celui qui juge indispensable l'intervention d'un régulateur garant du bien commun. Axel Kahn explique comment le succès, dans les années 1980, de la première ligne, a plongé le monde dans la crise ; il fait le pronostic que, sans réhabilitation du concept d'intérêt général, cette crise sera fatale au libéralisme.
- Auteur :
- Kahn, Axel
- Éditeur :
- Paris, Stock, 2013
- Collection :
- Les Essais
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (208 p.) ; 215 cm
- ISBN :
- 9782234073326.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Introduction
- L’homme et ses échanges
- C’est sa nature…
- I De l’animal à l’humain,
êtres à la poursuite de leur intérêt- Les principes de l’évolution des espèces
- Et l’avenir éclaira le présent, l’autre y était
- Économie préhistorique
- Le médiateur monétaire
- Besoins, intérêt et altruisme
- II Les économies antiques et médiévales
- Les cités commerçantes : la première mondialisation
- Aristote, la monnaie et le Bien
- L’argent, le sacré, le profane et la morale
- L’économie théologique de l’Occident chrétien au Moyen Âge
- De l’idéal de pauvreté à la prospérité économique
- La naissance du protocapitalisme européen
- III L’or, la Renaissance et la Réforme
- L’esprit de découverte et d’innovation, l’homme nouveau
du Quattrocento - L’Amérique, son or, son argent et la monnaie
- La théorie quantitative de la monnaie
- Le mercantilisme
- L’affaire des indulgences et la Réforme
- Calvin, l’éthique protestante et les racines du libéralisme
- L’esprit de découverte et d’innovation, l’homme nouveau
- IV Le Progrès et la loi naturelle
- Du Quattrocento au XVIIe siècle, le Progrès
- Philosophie de la loi naturelle
- Économie naturelle, les prémisses
- V Les Lumières et le libéralisme
- La révolution financière du papier-monnaie
- L’école française d’économie : les physiocrates
- Montesquieu, de la loi naturelle à la nature des choses
- David Hume, une inflexion radicale de la pensée libérale
- Bernard Mandeville, les vices privés et les vertus publiques
- Adam Smith, le moraliste
- Adam Smith, le père de l’économie libérale classique
- Le libéralisme classique à la fin du XVIIIe siècle
- VI Le libéralisme au temps de Marx
et de Darwin- La condition ouvrière au XIXe siècle
- Les révoltes ouvrières, organisation du mouvement ouvrier
- Marxisme : un socialisme « scientifique » sans pari anthropologique
- Darwin apporte au libéralisme son quatrième pilier,
les sciences naturelles - Les libéraux classiques du XIXe siècle : « Enrichissez-vous ! »
- L’école néoclassique d’économie et l’utilité marginale
- Au tournant du siècle, crise, fureur et solidarité
- Alexis de Tocqueville, le libéralisme politique au XIXe siècle
- VII Libéralisme des temps de guerre
et de crise- Entrée dans un siècle de fer et de feu
- Enfin la paix, la reprise, la surchauffe et la chute
- La parenthèse keynésienne : retour de l’État et libéralisme
pour temps de crise - De la Seconde Guerre mondiale aux Trente Glorieuses
- Le moteur se grippe :
Guerre froide, chocs pétroliers et stagflation
- VIII Le laissez-faire et les vices privés
font les vices publics- Le keynésianisme et le New Deal dans la tourmente
- Ronald Reagan et Milton Friedman
- Margaret Thatcher et Friedrich Hayek
- Le libéralisme et la question de la démocratie
- Une mécanique implacable
- La poursuite du bien commun, condition du succès durable
de tout système économique
- Conclusion
- La suite de l’histoire…
Commentaires
Laisser un commentaire sur ce livre