Coup de cœur

Sylvie Brunel est géographe et économiste, spécialiste des problématiques des famines et des questions de développement. Après avoir travaillé pendant plus de quinze ans dans l’humanitaire, elle enseigne aujourd’hui à l’université. Elle a publié de nombreux essais et manuels, consacrés au développement durable, à l’agriculture, à la mondialisation et à la faim dans le monde. Sylvie Brunel livre ici une réflexion sur le tourisme, qui prend la forme d’un récit de voyage. Elle a en effet décidé d’entraîner son mari et leurs trois enfants dans un tour du monde de quarante jours. Avec humour et sans se départir de son ton mordant, elle retrace ces deux mois à sillonner la planète, à la découverte des hauts lieux du tourisme mondial. Aux descriptions des activités pratiquées et des paysages découverts se mêlent des anecdotes sur les aléas d’un tel voyage. Tout au long de leur périple, Sylvie Brunel insiste sur la « comédie de la disneylandisation » à laquelle, en tant que touristes, ils participent : des décors prétendument authentiques sont offerts aux touristes émerveillés - mais pas dupes -, qui sont invités à consommer sans (se) poser trop de questions. « La planète disneylandisée » n’est pas un essai sur la mondialisation du tourisme mais bien une chronique familiale qui donne matière à réflexion sur le tourisme. A contre-courant de la pensée dominante, qui fait du tourisme une activité peu respectueuse des espaces naturels et des cultures indigènes, Sylvie Brunel en souligne les bénéfices (notamment économiques), non moins importants que ceux générés par l’aide humanitaire.