Le tableau du maître flamand Arturo Pérez-Reverte trad. de l'espagnol par Jean-Pierre Quijano
Coup de cœur
« Quis necavit equitem ? Qui a tué le chevalier ? » Cette phrase en latin apparaît aux rayons X sur La partie d’échecs, le tableau du peintre flamand Pieter Van Huys que Julia, restauratrice d’art, expertise. Van Huys n’existe pas : Pérez-Reverte l’a inventé. Son nom semble peut-être familier. Il nous suggère celui de Jan van Eyck, l’auteur du retable de L’Adoration de l’agneau mystique – ou peut-être encore celui de Pieter Huys, le maniériste anversois inspiré par Jérôme Bosch. Le tableau, daté de 1471, montre deux chevaliers jouant aux échecs. Au second plan, une dame lit un livre d’heures, près d’une fenêtre qui révèle un paysage. La scène est représentée dans le style précis et réaliste typique de la peinture flamande de la Renaissance. Des inscriptions abrégées en caractères gothiques désignent les personnages, dont une investigation dévoile l’identité sans dissiper le mystère. Julia se prépare à mener l’enquête dans le passé, avec la complicité de ses amis de longue date, la galeriste Menchu Roch et l’antiquaire César, et l’aide d’un joueur d’échecs talentueux qui parviendra à reconstituer la partie représentée par Van Huys. Cet assassinat non élucidé intrigue la restauratrice. Combien d’indices le peintre a-t-il semé sur la toile ? Que trouvera-t-elle dans les recoins oubliés de l’histoire de l’art ? Parmi la galerie de personnages provocants et même équivoques que Pérez-Reverte nous dépeint, les meurtres s’enchaînent. Mais quel lien l’assassin de la Renaissance peut-il entretenir avec le tueur contemporain ?
Résumé
Une jeune restauratrice se voit confier un jour une toile peinte il y a cinq siècles, représentant un seigneur et un chevalier jouant une partie d'échecs avec, dans le fond de la salle, une femme assise les observant. Trois personnages dont l'Histoire a gardé la trace. Simple détail curieux : le peintre a peint le tableau deux ans après la mort du chevalier et laissé sur la toile l'inscription suivante : " Qui a pris le cavalier ? " traduisible également par : " Qui a tué le chevalier ? " Autrement dit le tableau et plus précisément la partie d'échecs qui s'y joue donnent-ils la clé d'une énigme ? Tout ceci ne relèverait que du passé et ne mettrait en jeu que les puissants intérêts des marchands de tableaux, si lentement ne se dessinait sur l'échiquier une autre tragédie, superposée à celle du tableau du maître flamand. Comme si depuis cinq siècles la partie n'avait cessé de se jouer. Bien entendu, l'histoire policière, en dépit de son formidable suspense, n'est ici que prétexte. Prétexte à une explication du monde à laquelle participent aussi bien la peinture, la musique, la littérature et l'Histoire, que la logique mathématique. D'un talent exceptionnel le Tableau du Maître flamand se situe dans la tradition des grands romans de culture humaniste.
- Auteur :
- Pérez-Reverte, Arturo (1951-....)
- Traducteur :
- Quijano, Jean-Pierre
- Éditeur :
- [Paris], J.-C. Lattès, 1993
- Collection :
- Suspense et Cie
- Genre :
- Langue :
- français ; d'ouvrage original, espagnol.
- Pays :
- France.
- Traduction de l'ouvrage :
- La tabla de Flandes
- Description du livre original :
- 1 vol. (305 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm
- ISBN :
- 2709612178.
- Domaine public :
- Non
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